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14 Juin 2016 – Ce soir le Zénith de Toulouse accueille The Who Hits 50, la tournée célébrant les 50 ans des Who, pour son unique date en France. Un événement pour la ville rose qui n’avait pas reçu le groupe depuis le 17 février 1974 lors d’un concert au Parc des Expositions.

Après une première partie assurée par Simon Townshend, jeune frère de Pete, les milliers de spectateurs réunis au Zénith -toutes générations confondues- attendent avec impatience le duo Roger Daltrey / Pete Townshend, seuls survivants de la formation originale des Who. Sur scène, 6 musiciens accompagnent les deux illustres. Parmi lesquels le talentueux Zak Starkey (fils de Ringo Starr et filleul de Keith Moon), isolé avec sa batterie derrière des parois en plexiglas, pour l’atténuation acoustique. Face à un public acquis à sa cause le groupe reprend les tubes de sa discographie, comme Behind Blue Eyes, plus connue par ma génération pour sa reprise par Limp Bizkit. Lorsque l’écran en arrière de scène ne diffuse pas les images de leurs belles années ou bien un medley d’images chocs reprenant celles de la guerre du Vietnam, de la chute de la statue de Staline et celles plus récentes de l’ouragan Katrina ou des attentats (un film qui met une bonne claque au moral dans un concert rock), un dispositif de caméras relaie le live. Bien que sa récente méningite l’aurait diminué physiquement, Roger Daltrey n’a rien perdu de sa dextérité à faire tournoyer son micro dans les airs avec un rattrapage toujours impeccable tandis que Pete Townshend déploie sa technique du “windmill”, faisant de grand moulinets de son bras droit sur les cordes de sa guitare. Pas de guitare fracassée –Wootstock est bien loin quand même- mais malgré les excès d’antan, l’énergie est au rendez-vous et la voix de Roger incroyablement puissante. Rappelons quand même que ces deux là ont respectivement 71 et 72 ans, qui a dit “Hope I die before I get old” ? Le show continue d’exploser crescendo, comme à chaque concert au Zénith les décibels sont exaltées et pour la petite histoire The Who a conservé au Guinness World Records le titre de concert le plus bruyant pendant presque 10 ans. Après 1h50 de scène sans relâche The Who salue son public qui ovationne et aspire à un rappel, mais le groupe quitte la scène et les lumières se rallument annonçant la fin de la soirée. Ainsi s’achève cette soirée galvanisée par un public en liesse, nostalgique des 60’s. Je suis heureuse d’avoir eu la chance de voir ces mastodontes du rock mais j’aurai tout de même préféré remonter le temps pour apprécier la jeunesse mordante de la formation Daltrey-Townshend-Moon-Entwiste.

La tournée mondiale de The Who continue et s’étend jusqu’à Mexico le 12 octobre prochain.

 

Auteure : Vanessa Eudeline

Crédit photo : Marc Nguyen pour Toulouse Blog – Plus de photos sur Flickr