The Strumbellas

The Strumbellas

Les 26, 27 et 28 août se tenait l’édition 2016 du festival Rock en Seine au Parc de St Cloud, sous une chaleur étouffante – pas moins de 36° les vendredi et samedi ! –  et un soleil de plomb. Revue en texte et en images de cette cuvée 2016 placée sous le signe de la transpiration !

Vendredi 26 août 2016 – Nous attaquons le festival en allant faire un tour sur la scène Pression Live, qui accueille son premier groupe : The Strumbellas, groupe canadien de pop / folk / rock / country. Si on peut regretter quelques faussetés dans la / les voix, voire même au clavier sur une chanson, il faut reconnaître que les chansons du groupe sont efficaces et entraînantes, le public est rapidement conquis et l’ambiance très bonne en ce début de festival. Il faut avouer que le chanteur Simon Ward sait y faire avec le public, la bonne humeur et l’humour sont là, notamment quand il nous fait part de ses quelques notions de français et se moque de son collègue David Ritter au clavier, dont le vocabulaire français s’arrête exclusivement à l’expression “Zut alors !”.

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Après ce satisfaisant premier concert, nous nous dirigeons vers la Grande Scène où se produisent Caravan Palace à 17h. Pas extrêmement fan de ce style de musique, j’aurais plutôt placé ce concert plus tard dans la soirée, où je l’aurais certainement plus apprécié. Les musiciens ont certainement dû penser ça aussi vu comme ils ont dû mouiller leurs chemises dans cette après-midi caniculaire ! Car il faut bien l’avouer, l’énergie est là, tant chez eux que chez la chanteuse Zoé Colotis qui sait malgré tout bien mettre l’ambiance, et si l’on a l’envie de bouger sur certaines chansons, la chaleur rend quand même la chose difficile, surtout pour un fan de rock comme moi !

Le groupe The Brian Jonestown Massacre se produit ensuite sur la Scène de l’Industrie. Un concert sympa, mais assez mou dans l’ensemble. Aucune bagarre ou extravagance de quelque sorte, il semble que le groupe se soit assagi. Quelques chansons bien psychédéliques feront quand même leur petit effet, mais rien d’extraordinaire à retenir.

C’est donc légèrement déçu que je pars me faire un petit casse-croûte et que je vais suivre de loin le concert de Damian Marley en mangeant un sandwich aligot-saucisse (oui oui) en bon aveyronnais que je suis. Les drapeaux de la Jamaïque sont là, les pétards aussi : pas de doute, on est bien à un concert de reggae ! Le fils de Bob prend bien la relève de son père, et lui rendra d’ailleurs un bel hommage avec une reprise de Could you be loved ?.

Changement radical d’ambiance avec le concert de Clutch sur la Scène de l’Industrie. A part un gros pouce rouge à envoyer aux ingés son pour le volume de la basse, qui m’a littéralement explosé les oreilles sur les trois premières chansons, le concert est excellent : les titres s’enchaînent et l’ambiance ne faiblit pas, les pogos font rage devant la scène, et ce sera l’apothéose avec la chanson finale Electric Worry qui déchaînera totalement la foule !

Royal Republic

Royal Republic

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises car c’est maintenant l’heure de ce qui restera pour moi le meilleur concert de ce festival : Royal Republic sur la scène Pression Live. Les suédois ont fait 9h de route pour venir et comptent bien que ce ne soit pas pour rien. Ils nous livrent ainsi une prestation excellente, bourrée d’énergie et sans aucun temps mort ! Le son est parfait, les chansons exécutées au millimètre, l’humour du chanteur Adam Grahn fait mouche à tous les coups, c’est bien simple je ne vois absolument aucun point noir à ce concert, à part peut-être qu’il fut trop court… Que ce soit sur les chansons les plus connues comme Everybody wants to be an astronaut ou Tommy Gun, ou sur de nouveaux titres comme Week-end man, on ne peut s’empêcher de secouer la tête voire de sauter dans tous les sens ! Le groupe termine le concert en nous donnant rendez-vous à Paris en début d’année prochaine, je conseille donc à tout le monde d’y aller si vous le pouvez, ça vaut le coup !

The Last Shadow Puppets

The Last Shadow Puppets

Everything you’ve come to expect… but this

Pour terminer cette première soirée, nous nous rendons sur la Grande Scène pour le concert des Last Shadow Puppets. Le groupe du duo Alex Turner / Miles Kane est là pour présenter son dernier album Everything you’ve come to expect. Ils sont pour cela accompagnés d’un batteur, un bassiste et un clavieriste, ainsi que d’un quatuor à cordes. Ce qui frappe en premier, surtout en sortant des deux concerts précédents, c’est la platitude de l’interprétation. Loin d’être mauvais, c’est carré, proche (peut-être trop ?) de la version album, mais voilà c’est… mou. Après deux concerts d’une énergie folle, le seul sentiment qui nous vient devant celui-ci, c’est l’ennui. Le problème, c’est qu’il y en a un deuxième qui va venir au fur et à mesure des blancs interminables entre les chansons et des tentatives de communication d’Alex Turner : la gêne. Car oui, il est clair qu’Alex n’avait pas consommé que de l’eau ce soir : il suffit de le voir partir en trip sur la présentation des musiciennes, ou de le voir faire une imitation assez ridicule de ce qui semble être un alligator (ils reprenaient à ce moment la Moonage Daydream de David Bowie) pour s’en convaincre. C’est d’ailleurs une autre reprise, les Cactus de Jacques Dutronc, qui sera surement la meilleure chanson du set car la plus énergique (même si j’ai quand beaucoup aimé Aviation ou My mistakes were made for you qui restent mes préférées de leur discographie).
Un concert pas si mauvais au final, au moins musicalement, mais tellement gênant autour. S’il te plait Alex, c’est un fan qui te parle : arrête tes conneries et va voir un concert de Royal Republic, ça te donnera peut-être de bonnes idées !

=> Galerie Photo : The Last Shadow Puppets, Bastille, Royal Republic, Clutch, Caravan Palace, …

Auteur : Sylvain Ginestet

Photographe : Antony Chardon