Jeudi 21 septembre 2017 – Tandis que la saison des concerts reprend peu à peu (avec notamment le live d’Aufgang et des Marquises au Métronum), l’heure était au festif au Bikini ! Organisée par le syndicat des cheminots de Midi-Pyrénées, c’était aussi l’occasion de sensibiliser les spectateurs face aux nombreuses discriminations, ajoutant une dimension de lutte pour finaliser le tout.


Encore une fois, la programmation était super bien pensée par le Bikini, avec une bonne découverte en première partie : Saint Michel Swing. Parfaitement intégré à l’ambiance générale de la soirée, ils ont assuré un swing très efficace et plaisant à écouter. La preuve en est : ils ont reçu un très bon accueil avec un public motivé (quand bien même il n’était pas complet puisque, dehors, la file d’attente à l’entrée ne se terminera qu’entre les deux groupes). Une ambiance qui animera toute la salle, faisant même taper du pied les impatients au bar au son des cordes et de l’accordéon. Les six musiciens ont parfaitement réussi leur prestation, leur présence étant d’autant plus logique que le groupe est habitué aux soirées “sociales” telle que celle de ce soir.

Le changement de plateau se prolongera assez longtemps, bien qu’animé par un documentaire à l’initiative du syndicat des cheminots. Un documentaire de sensibilisation face à certaines injustices sociales qui, bien que tout à fait convaincant du point de vue de la réalisation, nous paraît assez inefficace et pour cause : le public présent devait certainement être déjà sensible aux causes défendues dans le film. Il servira néanmoins de piqûre de rappel, dans une période de manifestations sociales importantes.

Après une assez longue attente, c’est donc à La Rue Kétanou de prendre place sur un plateau assez léger en terme de décorations scéniques. Mais nous ne sommes pas là pour ça, et le groupe enchaînera une prestation mêlant incontournables et découvertes dans une ambiance globalement bon enfant. Très proche du public, celui-ci le lui rendra bien au travers d’une énergie débordante qui néanmoins n’équivaudra pas celle dont nous nous étions habitués lors des festivals – comme par exemple lors du live d’Un Air deux familles au festival Ecaussystème, où le chanteur de la Rue Kétanou était venu partagé quelques morceaux. Un live sans tâche donc, avec des Tu parles trop ou Mohammed reprises en cœur par les “cigales” dans un Bikini transformé en fourmilière pour une affiche affichant “complet” assez rapidement. Les quatre musiciens finiront en rappel sur Les Mots pour clore une soirée comme on les aime, sonnant le retour des concerts au Bikini, à Toulouse et chez Thorium !

Auteur : David Vacher
Photographe : Antony Chardon (Archive Thorium Magazine)