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Eric San alias Kid Koala est connu pour être une personne à la recherche d’originalité autant dans la musique que dans l’expérience du spectacle. Après plusieurs projets comme VaudevilleDeltronThe Slew ou ses projets solos, Kid Koala revient avec une version plus aboutie de son show de marionnettes Nufonia must Fall pour une première à Montréal.

Ambiance intimiste dans la cinquième salle. On y voit tous les décors exposés, la zone orchestrale ain si que la zone “Kid Koala” comprenez par là qu’il est entouré de multiples instruments : clavier, synthé, pédales, percussions et tout autre instruments… On y retrouve un public varié, de tout âge allant de trois ans à soixante-dix ans et l’on comprend vite qu’on est là pour s’amuser quand chaque personne se voit remettre une carte de bingo avec différents dessins liés au spectacle.

Kid Koala nous sort quelques blagues et commence à scratcher les vinyles tout en annonçant les cases du bingo puis nous introduit la partie symphonique du concert constitué de trois violons et un violoncelle. Le spectacle met en scènes plusieurs points importants dont la pression, le stress lié à la ville, la recherche de sa place dans la société et bien évidemment l’amour en suivant l’histoire d’un petit robot perdu dans le monde de la ville et sa rencontre avec une femme. Le spectacle est quasiment sans voix, hormis quelques moments en anglais mais les voix dénaturées par les effets sonnent plus comme des onomatopées non nécessaires à la compréhension. Kid Koala regarde l’écran s’occupant des bruitages en temps réel, allant jusqu’à scratcher les vinyles pour imiter le bruit d’un couteau découpant les légumes. On y trouve un humour très présent qui fait régulièrement rire toute la salle, petits et grands.

Le spectacle fait entrer le public dans une ambiance et retransmet avec une facilité toutes les émotions de notre héros robot. Hormis un problème technique de connectivité de jack aux deux tiers du spectacle, tout s’est bien passé et la salle finie par un standing ovation aux 15 personnes du s’occupant du spectacle. Kid Koala remercie et invite la salle à venir regarder de près les décors et parler avec les marionnettiste, chose que toute la salle se fera un plaisir de faire. Au final en heure et demie de “film” Kid Koala nous livre là le spectacle de marionnettes 2.0, une expérience agréable et originale dans laquelle il est impressionnant de réaliser que l’on vient d’assister à ce qui ressemble de très près à la création d’un film en temps réel.

 

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Auteur: Arnaud Thiebault

Photographe: Julien Kauffman (Archives Thorium)