C’est dans une chaleur comparable au bûcher de Burning Man que l’ElectroFEQ 2016 débute. Dès 17h30, les festivaliers s’amassent vers l’avant-scène pour avoir une place de choix pour prendre part à la grande fête de musique électronique de Festival. Avant les têtes d’affiche, les organisateurs ont déniché quelques artistes moins connus.

On passera sous silence Lucky Rose et Vanic; tant qu’à dire des vacheries sur ces DJs d’EDM à saveur très commerciale… Par contre, ce n’est pas au-dessus de moi pour critiquer sévèrement le manque de professionnalisme du duo AlunaGeorge, qui non seulement est arrivé 27 minutes en retard, mais a performé pendant seulement 22 minutes! Au moins, la prestation live de la chanteuse Aluna Francis et du claviériste George Reid est intéressante : une voix chaude de rhythm & blues avec des mélodies de synthétiseur, c’est loin d’être vilain.

Madeon

Le jeune français n’a rien à cacher : ses deux surfaces de contrôle Launchpad et son mixer orientés vers le public prouvent hors de tout doute qu’il s’agit bien d’une performance en direct. En effet, c’est assez impressionnant de voir Hugo Leclercq, de son vrai nom, manipuler, en plus les instruments précédemment mentionnés, un clavier et deux laptops : un véritable chef d’orchestre, à petite échelle! Ses productions ne sont pas piquées des vers non plus. Son électro-house est divertissant et vif est particulièrement remarquable sur le succès « Technicolor ». De surcroît, le jeune français a même impressionné Ian Bussières, un métalleux notoire!160713_Madeon_SDION_023

Adventure Club

Pour résumer Adventure Club succinctement: du « brostep » douteux que votre ami a trouvé quelque part sur SoundCloud. C’est l’équivalenent du fast-food pour les oreilles : certains vont apprécier, mais ceux qui recherchent quelque chose de plus raffiné vont trouver le tout indigeste. En plus, c’est un DJ set : pour s’occuper, Christian Srigley et Leighton James vont donc sautiller sur scène et jouer au MC à l’occasion. On a hâte au suivant…

Kaskade

Le DJ américain débute promptement avec « Atmosphere ». Immédiatement, on se doute que le set sera composé surtout de stadium house et accompagné d’effets visuels clinquants : lasers, jets de fumée… Bien que non dépourvues de mélodies, les productions de Kaskade manquent un peu d’âme et d’imagination; elles sont d’abord conçues pour plaire à tout le monde. Ainsi, les fêtards du ElectroFEQ vont danser et crier sur des morceaux comme « Last Chance », « Fakin’ It » et « We Don’t Stop ». Pour l’émerveillement, ça sera pour une prochaine fois. Finalement, pour accompagner le dernier morceau « Eyes », quoi de mieux que des feux d’artifice! Sans surprise, cette finale était écrite dans le ciel (!). Malheureusement, Kaskade n’a pas joué son nouveau morceau collaboratif avec Deadmau5. Pas grave, on peut l’écouter ici.

FEQ 2016

Un petit mot sur les DROGUES dans les festivals :

J’ai une théorie un peu simpliste qui explique pourquoi, encore une fois cette année, il y avait constamment des jeunes qui étaient traînés en dehors de la scène suite à un malaise quelconque. Dans un show d’EDM, les jeunes vont fêter, peu importe qui vont être DJs. Ainsi, ils vont porter peu attention à la musique, car leur but est d’être FUCKED UP, que ce soit avec de l’alcool ou d’autres substances. Une solution possible pour réduire la consommation illicite est que le festival devrait inviter des artistes de musique électroniques TALENTUEUX : lorsque la musique est spéciale, on est captivé par les sons qui nous entourent et on fait attention aux agissements de l’Artiste. Voici quelques exemples concerts qui supportent mon hypothèse : la tournée acoustique d’Above & Beyond; les partys d’Anjunadeep; Igloofest; même les soirées Funk Connection dans le sous-sol du Cercle! Pour faire une comparaison louche, c’est comme la bière de microbrasserie : on est moins tenté de se saouler avec, contrairement à de la bière légère! En somme : la qualité musicale avant la popularité.

Auteur : Mathieu Bonin

Photos (C) FEQ