Hier soir, J. Cole nous a offert un intense spectacle de deux heures à l’occasion de sa tournée KOD. KOD pour « Kids On Drugs », « King OverDosed », et « Kill Our Demons ».

Cole arrive sur scène en toute simplicité : t-shirt blanc, pantalon noir, pas de bijoux. On sait pourquoi on est là : pas de superflu, mais un message à écouter. En apparence seul sur la grande scène du Centre Bell, un orchestre complet se cache en fait derrière les écrans géants verticaux tels de grandes colonnes rectangulaires qui diffusent des images en rapport avec les morceaux interprétés : batteur, bassiste, guitariste, violonistes, choristes, DJ… Finalement, nous les verrons par intermittence sur l’écran géant oval situé derrière J. Cole.

Cole nous entraîne autant dans ses rythmes dansants avec Fire Squad, son quatrième morceau, puis ATM, Can’t Get Enough, Neighbors, ou encore KOD, que dans ses messages inspirants et importants, du son premier à son dernier labum. J. Cole est un lyriciste et son spectacle se trouve davantage dans ses paroles que dans son jeu de scène. Perché sur son stand au milieu de la scène, il a parfois des allures de prêcheur. Tiré de son vécu, le jeune artiste nous parle du mythe de l’overnight success : atteindre le succès, ça prend du temps, et ce temps permet de construire des bases solides pour supporter ce succès.

Comme une suite logique, il évoque le sujet de la dépression, probablement en écho avec le décès récent de son ami et rappeur Mac Miller. Nous expérimentons tous sans exceptions la douleur, mais personne ne nous a appris à la gérer sainement. J. Cole nous ordonne de gérer nos problèmes maintenant et tout de suite, et enchaîne sur son morceau favori, Love Yourz. Des discours ponctués de cris d’approbation du public.

On terminera en beauté avec le morceau KOD, et un rappel des deux morceaux 1985 (Intro to « The Fall Off ») interprété a capella, et No Role Modelz. J. Cole utilise son art et ses talents pour éduquer, pour notre plus grand plaisir.

Auteure & Photographe: Jessica Valoise