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22 avril 2016 – Comme beaucoup de jeunes personnes adultes de mon âge (mi-vingtaine),  j’ai grandi en écoutant du bon vieux pop-punk. C’était à une époque ou j’étais un peu mélangée entre l’enfance et l’adolescence et je jouais aux Polly Pockets en écoutant Enema of the State de Blink 182 sur repeat. Trêve de confessions obscures, adolescente j’aimais bien quelques chansons de Hedley telles que She’s so sorry, Hand Grenade et Been there done that (ok celle-là c’est juste parce que j’adore dire ça sous un faux air condescendant). De plus, ce mois-ci j’avais besoin de me divertir plus qu’à l’habitude, alors j’ai couvert pas mal tous les shows qui me tombaient sous la dent. Bon, ça fait cent mots que j’écris pour me justifier d’avoir été à un show d’Hedley à des gens que je ne connais peut-être même pas. En termes de fille qui ne s’assume pas, je mérite un bon 10 point. Quelques jours avant un show j’aime bien écouter la musique du groupe; question d’apprivoiser les chansons et de me mettre dedans. Là, j’ai vraiment fait le saut. Le style d’Hedley a quelque peu changé depuis 10 ans et disons que ce n’est plus vraiment dans ma palette musicale (mes parents m’ont appris qu’on ne dit pas : c’est d’la marde).

Donc, le vendredi 22 avril j’arrive au centre Bell durant la très mauvaise chanson Lost in translations, avec pleins d’appréhensions et un hangover qui scorait un bon 8/10 (sur une échelle logarithmique (#joke de geek)). C’est la deuxième fois de ma vie que j’assiste à un show au centre bell (Been there, done that) et je trouve que cette salle à une grosse force de frappe qui réside dans la puissance et la profondeur de son son.

En ce moment je relis les notes que je me suis écrites durant le show et je me dis que ce n’est pas exclu que je sois le Grinch. Entre « les tunes sont toutes pareilles» et « la voix est tellement modifiée que je pourrais chanter », il n’y a pas beaucoup de trucs positifs. Lors qu’ils ont interprété leur succès It’s never too late, Jacob Hoggard (le chanteur) jouait de la guitare électrique (elle n’était pas branchée, je lui laisse bénéfice du doute que c’est une guitare wifi). Il a ensuite balancé ladite guitare-wifi au bout de ses bras. Là, toutes les filles de 14 ans du centre Bell devaient se dire « omg, c’est tellement un rockeur » et moi je me suis dit « Laura tu as deux choix : tu continues d’être une hater et tu passes une mauvaise soirée ou bien tu mets ton cerveau à off et tu passes une belle soirée ». J’ai mis mon cerveau à off et je suis décédée. C’est ça qui arrive quand le cerveau arrête de fonctionner. Suite à ma mort, ma mère a lancé une campagne de sensibilisation sur les risques d’écouter de la musique poche. Non, mais pour de vrai à ce moment-là ma perspective des choses a changé. Je me suis laissée enivrer par l’énergie de la foule. Je me suis laissée trouver ça cute de voir un jeune couple s’étreindre en écoutant Perfect joué live dans leur face par leur héros (ok, j’exagère peut-être). Ensuite, j’ai remarqué un petit garçon de 10-12ans à côté de moi qui était la mini réplique du chanteur. J’ai trouvé ça troooooooooop cute. Il était vraiment dedans alors je le regardais tout le temps pour avoir un peu de sa vibe (à un moment j’ai arrêté de le regarder de peur que sa mère sonne une alerte amber).

En rappel ils ont (enfin) joué Crazy for you, une chanson que j’aime beaucoup et je l’assume! Ils ont fini avec Anything, une chanson que je trouve un peu kitten certes, mais en contrepartie elle contient un très beau message qui dit : Go vas-y, tu peux faire ce que tu veux dans la vie!

En conclusion,  voir Hedley a bien égayé mon petit vendredi soir. J’ai réussi à surpasser mes appréhensions et à faire taire le Grinch en moi pour avoir du plaisir et danser au son de la musique. Ils n’ont pas trop joué de leurs anciennes chansons (que j’écoutais back in the time), alors je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai été nostalgique, mais je me disais que j’aurais bien aimé avoir la chance de les voir en concert jadis.

Auteur: Laura Paradis Fortin

Photographe: Laura Boisvert