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5 février 2016 – Les groupes Hands of despair et Frostbite nous ont offert un double lancement au Petit Campus, présentant leurs nouveaux morceaux en compagnie de Cenograph et Musk Ox.

Cenograph est un jeune groupe de prog montréalais qui présente un surprenant spectacle. L’ensemble fondé en 2014 exécute de façon exceptionnelle sa musique complexe, ayant offert un solide 40 minutes sur scène. Les musiciens sont présentement en train de mettre les touches finales sur la composition de leur premier album, et la chanson disponible sur leur page bandcamp n’est pas enregistrée à la hauteur de ce qu’ils offrent live. Définitivement un groupe sur lequel les fans de prog devront avoir l’oeil!

Musk Ox est un trio acoustique ontarien qui se caractérise comme “Progressive chamber folk”. Une étiquette qui semble étrange, mais qui colle bien à l’ensemble guitare classique – violoncelle – violon, qui dégage une aura presque mystique. Le son n’était pas trop fort, assez pour discuter dans le fond du Petit Campus sans trop de problèmes. Parfait pour le style du groupe, mais l’énergie a un peu diminué dans la salle. Les accords et progressions du trio ont toutefois amené leur public dans leur monde, avec une solide performance d’un bout à l’autre.

Frostbite profitait de la soirée pour lancer leur premier album, Etching Obscurity (Tmina Records). Le groupe fait fi des étiquettes et des préjugés du black metal traditionnel avec leur black & roll aux touches prog, rendu bien vivant sur scène par une performance très solide des cinq musiciens. La chanteuse et frontwoman Krystal Koffin n’a pas hésité à prendre le contrôle de la scène le temps de la performance, bien supportée par le groupe. Raphael Weinroth-Browne de Musk Ox a rejoint Frostbite sur scène le temps d’une pièce, lui qui y avait contribué pour l’enregistrement. Le résultat: Un spectacle plein d’énergie d’un excellent album, juste assez ambitieux et qui démontre bien le talent des musiciens. Etching Obscurity mérite au moins une écoute attenti

Hands of Despair a clos la soirée avec leur black metal aux touches un peu plus classiques, toujours avec des touches progressives. Ils ont joué leur deuxième album, Bereft, en son entier, paru le jour même sur Deathbound Records. Le groupe est le projet du guitariste Maxime Côté, qui s’est entouré d’excellents musiciens pour faire vivre sa vision, dont Jeff Mott (Hollow) et Étienne Gallo (Augury, Talamyus). Le premier album, Hereafter, était un cru du guitariste qui s’est ensuite entouré de musiciens pour l’enregistrer, alors que Bereft est un effort commun du groupe. Hands of Despair embarque son public dans une inexorable descente aux enfers, leurs chansons aux thèmes de désespoir (bien évidemment) exécutées à la perfection. Le groupe est capable de facilement amener son public là où il le veut, et les mosh pits étaient bien sûr au rendez-vous.

Auteur – Phil Mandeville

Photographe – Thomas Mazerolles