Giuda-8

Mercredi 13 avril 2016 – Pvblic animal, Rat pop! et Deadly rhythm proposent une soirée old-school placée sous le signe du rock 70’s, au Saint des Seins, en compagnie des italiens de Giuda ainsi que des locaux de Cathedrale et Asphalt.

J’arrive en retard, les jeunes de Cathedrale sont sur scène et les quelques spectateurs présents sont déjà en train de se dandiner. Ce groupe de rock s’est formé l’an dernier et se compose de Robin à la guitare, Félix à la basse, Jules (Rat Pop Records) à la guitare et au chant ainsi que de Maxime à la batterie. On sent bien que la formation est encore fraîche, ils sont tout contents de jouer sur scène, sourire aux lèvres. Leur rock garage aux sonorités punk/pop et psyché n’est pas sans rappeler les groupes de punk-rock des années 60/70. Rythmique guillerette, riffs électriques et mélodies entraînantes, un mélange efficace qui, malgré une prestation un peu timide et parfois maladroite, nous permet de passer un agréable moment en compagnie de Cathedrale.

21h, les membres d’Asphalt s’installent. Toujours dans un registre punk-garage, le son du quatuor est plus mature mais surtout bien plus punk et hargneux. Certains titres sont en anglais, d’autres en français, Roro et Tib, tous deux aux guitares, se partagent également le chant. Posté derrière sa batterie c’est Rémi qui donne la cadence. La rythmique bien catchy est doublée par les vrombissements de la basse assurée par Momo. Les riffs sont prégnants et j’aime beaucoup ce petit côté acerbe à la The Damned ou The Oblivians. Les chansons aux paroles éloquentes sont servies par le duo vocal féminin/masculin qui fonctionne très bien, un petit plus non négligeable, on ne s’ennuie pas ! Asphalt nous a servi un bon set plein d’énergie pendant un peu plus d’une demi-heure. Je vous conseille d’y jeter une oreille en vous rendant sur le bandcamp du groupe.

C’est aux alentours de 22h que vont débarquer les italiens de Giuda. Le quintet, natif de Rome, s’est formé en 2007 et sortait un nouvel album, Speaks Evil en novembre dernier. Voilà pour eux une bonne raison de partir rapidement en tournée. Le groupe avait joué l’an dernier au Hellfest sur l’une des Mainstage et c’est parce que j’avais trouvé leur prestation très sympa et rafraîchissante (on se souvient des gens en train de faire la chenille de bon matin) que je suis ici ce soir. Voici donc Tenda (chant), Lorenzo (guitare et chant), Danilo (basse/chœurs), Michele (guitare/chœurs) et Daniele (batterie) qui débarquent sur la scène. La foule s’est densifiée, nous sommes parés pour remuer nos derrières sur le rock 70’s de Giuda. Les compositions sont variées, oscillants entre rock seventies, glam et punk et relativement bien équilibrées. Nous recevons une bonne dose de rock’n’roll, brut de décoffrage ! Les guitares crépitent et résonnent, riffs mélodiques et accords bluesy se mêlent aux grondements de la basse, le tout est porté par des rythmiques endiablées. Le public s’agite de plus en plus à l’instar du charismatique Tenda, toujours à fond, qui se déhanche sans concession. Les musiciens nous balancent un savoureux mélange de bonne musique et de bonne humeur. L’ambiance chaleureuse se propage et le Saint des Seins prend des airs de fête familiale. Nous sommes rapidement emportés par les morceaux tels que Working Class Man, Roll The Balls ou encore Wild Tiger Woman, diablement efficaces ! Giuda jouera malheureusement moins d’une heure, mais la qualité prime sur la quantité n’est-ce pas ? Un groupe souriant et ultra communicatif servant avec enthousiasme des compos taillées pour le live, rien à dire à part que c’était excellent !

Auteure et photographe : Fanny Dudognon