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15 Avril 2016Dans la vie de tous les jours, je m’efforce d’être ponctuelle, mais depuis que je vais voir des shows toute seule je préfère arriver un peu en retard qu’un peu à l’avance (question de ne pas vider la batterie de mon iPhone sur spider solitaire). C’est comme cela que je me justifie d’avoir manqué (à ma plus grande déception) la première chanson de Shyre qui assurait la première partie du spectacle.  Heureusement je vais pouvoir me rattraper puisqu’ils reviennent à Sherbrooke le 29 avril à La Petite Boîte Noire. Je n’aime pas trop mettre de label sur les groupes moins connus parce que je trouve cela contraignant et réducteur. J’aime bien plus faire des analogies! Alors je dirais qu’en fait, la musique que fait Shyre c’est comme si Disney et Florence and the Machine avaient eu un enfant. Dans leur chanson Sunday par exemple, la chanteuse pousse des notes à la Florence et  la mélodie est tellement joyeuse qu’on croirait que des animaux de la forêt vont arrivés sur scène pour l’aider à se faire une robe. Donc pour ceux et celles qui sont nostalgiques des films de princesses curieux de découvrir un nouveau band c’est un rendez-vous!

La salle du théâtre Granada était arrangée un peu à la manière d’un cabaret avec plein de petites tables rondes éclairée à la chandelle. Cette ambiance feutrée et intime se prêtait bien aux chansons sentimentales de The Franklin Electric. Je pense entre autres à la mélancolie des chansons comme This is how I let you down ou The strongest man alive. Il faut dire que Jon Matte le chanteur/fondateur du groupe a finalement décidé de se lancer dans une carrière musicale suite à la mort d’un ami proche 2011. Cela teinte beaucoup leurs chansons de tristesse, mais aussi d’espoir. C’est en 2014 après avoir joué en première partie d’Half Moon run et de City and Colour que le groupe commence à gagner en popularité. Ils décident alors de relancer leur premier album This is how I let you down (paru originalement en 2012). Et c’est depuis ce nouveau départ que, de spectacle en spectacle, ils conquièrent de nouveaux fans.

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Vendredi soir, le Jonny Boy rockait le style surfer avec, ses cheveux blonds longs au menton ainsi qu’une chemise à motif palmier. Il avait un petit style à la Léonardo Dicaprio dans le film The Beach. En plus de ressembler à mon acteur préféré et de chanter comme un dieu (rien de moins), Jonjon joue de la guitare, de la trompette et du piano à queue. Évidemment il est toujours accompagné d’un drummer, d’un bassiste et d’un guitariste. Personnellement j’aime bien quand il y a une alternance entre les instruments; ça  fait des chansons plus dynamiques telles que Old Piano et 17.

Lors du spectacle, j’ai pu apprécier de très près (moins de 2m) le travail déployé par le drummer (qui ressemble drôlement à Napoléon Dynamite, no offense).  De tous les instruments, c’est définitivement le drum que je préfère (je pense que c’est parce c’est le plus bruyant). J’aimerais tellement savoir en jouer un jour! Mais bon, il faut être réaliste, je n’ai tellement pas le sens du rythme que quand tout le monde tape dans leurs mains, je suis la seule personne off beat.

Lorsqu’ils ont interprété leur chanson Watching from a Rooftop, ils ont fermé toutes les lumières sur scène pour ne laisser allumer que des awsomes laser verts.  J’adore les lasers, je pense que dans une vie antérieure j’ai peut-être été un chat.

Quelqu’un de l’organisation a eu la gentille attention de fournir aux journalistes le set list du show (bien pratique pour prendre des notes). Une fois retournée à la maison, je me suis rendu compte que presque la moitié des chansons de leur setl list sont nouvelles. Laissez-moi vous dire que le prochain album est très prometteur. À mon humble avis il surpassera même le premier (appelez moi Nostradamus!).

À un moment, Jonny-jonny (de pire en pire) a pris un instant pour exprimer sa gratitude aux spectateurs. Il a dit qu’il se trouvait vraiment chanceux de pouvoir faire ce qu’il fait et que c’est possible parce que le Québec est une bonne scène pour la musique émergente. Il est toujours heureux et surpris que les gens paient et se déplace pour venir les voir. Je trouve cela touchant et inspirant parce que oui, être musiciens  ça doit être la meilleure job au monde quand ton groupe est populaire. Mais au tout début, c’est beaucoup de travail, d’investissements et de sacrifices. J’ai lu dans une entrevue qu’entre 2012 et 2014 Jon n’avait plus d’argent après avoir tout investi dans son album. Il a dû vivre pendant 2 ans dans le sous-sol chez un de ces amis.

Finalement, The Franklin Electric est un groupe qu’il faut absolument voir en live et ce sans modération! Et dépêchez-vous, parce que la formation montréalaise gagne en popularité et ils font de plus en plus de spectacles en Europe. Pour ma part c’était la première fois je les voyais, mais c’est définitivement un groupe que je suivrais de proche!

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Auteure: Laura Paradis Fortin

Photographe: Hao Yin (archives Thorium Mag)