Pour ma troisième soirée aux Francofolies cette année, j’ai assisté à un mélange assez varié de shows. Le spectacle de Pierre Lapointe à la Maison Symphonique de Montréal, Amours, délices et orgues, combinait un mélange de monologues, de danse contemporaine et de ses chansons avec un accompagnement à l’orgue. C’était un peu trop expérimental à mon goût, mais les éléments de décor sur scène, formes géométriques aux reflets miroir, faits par la designer industriel Matali Crasset en collaboration avec des étudiants de l’École de design de l’UQAM, m’ont beaucoup plu.

Arrive enfin le moment du spectacle le plus attendu de la soirée: Tryo à la scène Bell. Le quatuor breton fut accueilli par une masse d’acclamations de la foule, bien plus dense que les deux soirs d’avant, avant de se lancer dans Ce que l’on s’aime. Tryo est vraiment un groupe qu’il faut voir en live – leur présence sur scène et la connexion entre chaque musicien combinés à leurs pièces accrocheuses créent une ambiance extraordinaire. Lorsque leur concert fut terminé, j’ai entendu un petit garçon tout excité dire la chose la plus adorable à sa mère: “C’était tellement fort que j’ai perdu ma voix!”. En effet, ça arrive.

Pour clore la soirée, je suis allée du côté de la scène Sirius découvrir un groupe montréalais de stoner grunge qui groove pas mal: Fuudge. Ils m’ont rappelé Malajube à première écoute, mais avec une sonorité plus fuzzy et pesante. Les quatre gars m’ont directement semblé comme une gang de comiques très relaxes, qui ont juste décidé de jouer ensemble un jour, et voilà ce que ça a donné. Leur musique est franchement intéressante – je recommande fortement l’écoute de leurs deux EP à tous les fans de bon stoner.

Auteure & photograhe: Sophia Khmil