La soirée de mercredi aux Francofolies s’ouvrait pour moi avec Alpha Yaya Diallo. Un guitariste de talent jouant une musique mélangeant sonorités modernes et guinéennes traditionnelles, pays dont il est originaire. Sans soulever la foule, on sent une vraie émotion se dégager de ses chansons et on se surprend même à se déhancher au rythme des percussions. Une belle découverte, surtout pour les amateurs de belles mélodies à la guitare comme moi.

Je passe ensuite à la zone Coors Light pour le spectacle très intimiste de Guillaume Arsenault. Il commence en descendant directement de la scène et, sans micro ni instrument, joue un premier morceau a capela. Surprenant mais cela nous a mis dans l’ambiance du concert. Il retrouve ensuite sa guitare et enchaîne ses morceaux d’une grande douceur, sans artifices. Un repos agréable qui m’a transporté pendant une petite heure.

Je retrouvais ensuite les bordelais de Bengale sur la scène Sirius pour un peu de musique électronique. Je m’attendais à quelque chose de plutôt rythmé voire violent mais c’était en fait très posé, dans la parfaite continuité avec mes concerts précédents. Les artistes nous plongent dans une atmosphère dansante et n’hésitent pas à échanger avec le public. Au final sans être extraordinaire, leur prestation était plus que sympathique.

La suite pour moi se déroulait au Metropolis avec Élixir de Gumbo en première partie de Un air de famille. Le quatuor assez atypique au niveau de leurs instruments (un banjo, une guitare, une contrebasse et un autre instrument à cordes non identifié ), se produit dans le registre Folk et cela fonctionne bien. Les chansons nous ramènent sans problème à une ambiance de fête de village. On en redemande.

Et ça tombe bien car la musique folk, les gars et les filles de Un air de famille, connaissent très bien. Vous ne les connaissez pas ? Il s’agit en fait de la “fusion” des groupes Les Ogres de Barback et Les Hurlements d’Léo. L’énergie de la troupe est impressionnante, presque autant que leur nombre sur scène. Ils bougent dans tous les sens et on ne peut pas s’empêcher de faire de même. La variété et le nombre d’instruments donnent une musique avec énormément de tons différents et cela rajoute un vrai caractère aux chansons. C’est pour moi le genre de groupe àvoir absolument en live pour vraiment en profiter.

En attendant mon dernier concert de la soirée, la douce mélodie d’Alexandrie Alexandra m’attire vers la zone du Bal Pop que je n’avais pas encore visitée. Quel erreur ! Le groupe Le petit Orchestre Parisien est sur scène (comme tous les soirs de la semaine) et reprend des morceaux populaires à leur façon. Ils alternent entre les genres et on passe d’une polka à du Louise attaque sans transition. Juste génial. Mon seul regret, ne pas y être allé plus tôt.

Le “bal” se finit et c’est l’heure pour La Conversion des Sauvages sur la scène Ford. J’ai un peu de mal à accrocher à leur musique pop/rock un peu psychédélique mais cela ne semble pas être le cas de tout le monde. Et malgré mes premières réticences je me laisse emporter par la musique. Bref, du bon pop-rock pour finir une soirée en douceur.