Pour ma première soirée aux Francos cette année, je suis allée découvrir plusieurs groupes qui m’étaient complètement étrangers. Baptiste Hamon, un charmant français aux yeux bleus avec un tremolo dans la voix qui par moments rappelle Charles Aznavour, chante, joue de la guitare et a même un de ces harmonicas que les guitaristes portent au cou. Hamon, avec som nom gravé sur sa strap de guitare au style super western, interprète un cover du chanteur folk américain d’origine texane Thomas Van Zandt, Waiting around to die. Le trio a bien su séduire le public devant la petite scène avec ses ballades et chansons d’amour dechirantes, très folk et même un peu country.

La soirée continue avec quelque chose de plus léger et bien de chez nous: Bernard Adamus. Devant une place des festivals bien remplie, il monte sur scène et s’ouvre une bière avant de se lancer dans Le blues à GG. Ses fans chantent à tue-tête ses plus grands succès, qu’ils soient récents ou plus anciens mais favoris de la foule, comme 2176 ou encore Rue Ontario, qui l’accompagnent en choeur. Malgré l’ambiance festive et l’énergie des musiciens, ce n’est pas la musique qui me touche le plus.

J’ai poursuivi la soirée au Bal Pop’, où une ambiance éclectique de la France des années 30 est à l’honneur. C’est Le Petit Orchestre Parisien, un collectif de 8 musiciens avec une énergie contagieuse et de beaux costumes d’époque, qui font danser les spectateurs sur des classiques comme Minor Swing de Django Reinhardt et plusieurs compositions allant de swing à rock and roll. Je recommande fortement de passer les voir pour tous ceux qui aimeraient avoir un petit cours de danse Madison en compagnie de la belle Mam’zelle Cathy. Ils performeront au Bal pop’ tous les jours jusqu’à samedi, à 18h et 21h, plaisir garanti!

Sans savoir à quoi m’attendre, je me suis redirigée vers la petite scène Sirius pour y voir Marvin Jouno et son groupe de musiciens. J’ai directement accroché aux compositions du jeune breton, dont la voix calmante et les pièces mélancoliques m’ont fortement rappellé Noir désir. Certaines de ses chansons sont calmes et s’accompagnent très bien du piano, alors que d’autres ont une touche un peu electro-house bien originale qui se marie à merveille à la voix de Jouno. Ses compositions rêveuses et poétiques sont pour lui une façon de donner naissance aux films dans sa tête, mais en musique. Dans l’étang, une pièce qui fait éloge de la lenteur, et Antoine de 7 à 9, une histoire qui en fait raconte la suite imaginée par Jouno du film Cléo de 5 à 7, sont deux parfaits exemple du génie musical de cette étoile montante. Une très belle découverte pour clore cette première soirée!

Auteure & Photographe: Sophia Khmil