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11 juillet 2015 – Nous entamons la cinquième soirée du Festival Pause Guitare. Le soleil a tardé à se lever aujourd’hui mais il est arrivé à temps pour le début des festivités.

19 h : Le norvégien Bjorn Berge ouvre le bal. Muni de sa guitare et de sa voix grave et puissante, le guitariste virtuose réussi petit à petit à rassembler la foule éparpillée autour de la scène. Sa présence charismatique soutenue par son talent de musicien semble conquérir le public qui commence à taper encore un peu timidement des mains. Bjorn Berge est bluffant et son énergie est communicative. Son set est impressionnant. Les amateurs de guitare ou de blues se régale ce soir !

20h30 : Changement de plateau, c’est au tour d’une star incontournable de la scène française de faire son apparition : Etienne Daho. La foule devant la scène grossit encore un peu plus. Accompagné de ses musiciens, Etienne Daho nous offre un set composé de chansons issues de son dernier album Diskönoir ainsi quelques un de ses plus grands tubes. Les spectateurs de tous âges chantent volontiers sur ses morceaux les plus connus. Beaucoup moins sur les autres. Le français est en forme ce soir et ne lésine pas en déhanchés sensuels saupoudrés de sa nonchalance habituelle.

22h : L’ambiance du festival monte d’un cran. Asaf Avidan ne va pas tarder à prendre place sur les planches et le public montre son impatience par rafale enthousiaste de sifflement ou de cris acclamant son nom.

Puis l’auteur-compositeur d’origine israélienne arrive enfin pour le plus grand plaisir des festivaliers. Vêtue en dandy sexy, il entame un set qui durera une heure et qu’on ne verra clairement pas passer. Sa prestation scénique est remarquable et captivante. Le corps du chanteur se tord et se désarticule au rythme des notes et émotions de ses compositions. Asaf Avidan devient l’incarnation de ses chansons. Ses performances vocales sont époustouflantes. Il joue volontiers avec le public en le faisant taper des mains, sauter ou chanter à même son micro. Pour l’occasion, il a appris une partie d’un de ses textes traduit en français et nous le récite de manière touchante. Peu après 23h, Asaf Avidan quitte la scène en nous expliquant (et en s’excusant presque) qu’il ne pourra y avoir de rappel pour laisser la place à Shaka Ponk. L’artiste s’éclipse en laissant un public survolté et excité.

23h45 : Les 7 membres du groupe Shaka Ponk investissent les lieux. De grand module blanc représentant les Lettres PONK ainsi qu’un écran géant décore le fond de la scène. Très rapidement, l’ambiance est surchauffée par le rythme pêchu et sur vitaminé de leur son. Au cœur de la foule, ça jump fort et dans tous les sens. Frah se jette comme à son habitude à plusieurs reprises dans la foule et essaie de chauffer toujours plus le public. Le show est bien orchestré, les vidéos projetés sont adaptées, mais on regrette un manque de complicité évidente entre les deux principaux chanteurs, Frah et Samaha ainsi que les logorrhées verbale de Frah, trop présente et n’apportant rien au spectacle. Si il ne fallait retenir qu’un moment de ce concert, je retiendrai sans hésitation la Battle de percussion entre Goz (le célèbre singe virtuel du groupe apparaissant sur l’écran géant) à la batterie et Ion (le batteur). Excellentissime !

Auteur : Marine Fort

Photographe : Antony Chardon