Fat White Family

Fat White Family

16 novembre 2015 – Annulé suite aux tragiques évènements de vendredi, le festival les InRocKs Philips a cependant été maintenu à Toulouse. Parmi les groupes annoncés, Bo Ningen, Wolf Alice et Fat White Family ont répondu présents. The Districts, quant à eux ont préféré se laisser le temps de surmonter la tragédie, une absence annoncée à leurs fans sur leur page Facebook.

20h30 – Ce sont les japonnais Bo Ningen qui ouvrent la soirée. Pour cette première soirée, environ 300 personnes se sont déplacées, mais l’ambiance reste assez froide en ce début de concert. Les quatre musiciens cachés leurs cheveux délivrent un set très punk rock et enchainent sans aucune pause, les morceaux -assez similaires- de leurs trois albums Bo Ningen (2010), Line the wall (2012) et III (2014). Une prestation marquée par le chant de Taigan Kawabe, qui nous fait traverser les continents.

21h40 sonne l’arrivée du groupe Wolf Alice, très attendue par le public toulousain. Sadie Cleary  à la basse, Joff Oddie à la guitare, Joel Amery à la batterie et Elie Rowsel (pour qui la gente masculine présente ce soir a un gros faible) au chant et à la guitare, nous présentent les morceaux extraits de leur premier album My love is cool, sorti cette année. Dès le premier morceau le public est conquis et le très bon Your loves whore nous renvoie vers une pop des années 90 rappelant les artistes tels que Portishead ou encore Hole. Le morceau Bros, plus dynamique que la version originale, donne plus de profondeur aux chants entremêlées d’Elie Rowsel et de Sadie Cleary. Le concert se conclut par Giant peach aux abords de 21h20. Les morceaux joués un peu trop rapidement ce soir n’ont pas offert la même ambiance que leur album très travaillé.

21h45  – Après une interminable transition musicale, la soirée se clôture avec Fat White Family. Les rockeurs londoniens à l’allure punk et réputés pour leurs lives déjantés, nous jouent leur premier morceau, Auto Neutron. C’est le seul titre qui aura vraiment de l’intérêt finalement car ses accompagnements électriques très punk enivre immédiatement le public. Demandant des clopes au public, le groupe adopte une ambiance rock et bordélique, autant au niveau scénique que sonore. Ils arrivent à être en osmose avec une partie du public très enjoué. Le chanteur Lias Saudis véritable bête de foire, tombe le t-shirt dès le second morceaux et se met à l’aise, une main dans le pantalon pour s’essayer à quelques déhanchés. Une partie du public de ce soir à l’air d’apprécier, comprenant les deux bassistes des groupes précédents Bo Ningen et Wolf Alice. Au niveau instrumental le concert de FWF reste sympathique, le mélange de batterie, guitare et basse nous font oublier la voix épuisante du chanteur qui est juste inaudible. Ce dernier qui, complètement saoul, enchaîne les canettes de Guinness ! Peut-être dérangée par le côté déjanté de ce dernier groupe, la salle se vide peu à peu.

Cette première soirée a été très riche en hystérie musicale, suite et fin du festival demain.

Auteur : Sarah Nougue

Photographe : Antony Chardon