Birdy Nam Nam

Birdy Nam Nam

Samedi 9 juillet 2016 – Aujourd’hui je prend la relève au festival, auprès de ma consoeur Emilie. Arrivée à Valmy à 15h30 où débute le concert du groupe local HelloLisa, choisi par les internautes lors du tremplin digital organisé par Les Déferlantes. Je connais le groupe et ses influences indie anglo-saxonnes, pour avoir été de la partie lors du concert qui illustre le clip de Lilo & John Wayne. Durant 40 minutes le groupe catalan livre sa pop brute à l’ombre des pins sur la Scène Pression Live, soutenu par un public de connaisseurs qui guinche avec plaisir.

16h30 – Weldis&Ros prend la relève et quelle belle découverte ! Le duo nous transporte dans leur univers avec un live set électro allié à des instruments plus traditionnels. Leur mise en scène authentique et singulière se symbolise par le Rhinocéros, et pour citer Eugène Ionesco : “Un homme qui devient rhinocéros c’est indiscutablement anormal”. L’anormalité, voilà ce que l’on recherche et ce que l’on aime pour une expérience live unique et réussie. Une musique animale, tribale, inspirée et inspirante !

17h30 – C’est au tour de Papillon Paravel de déployer ses ailes sur la Scène Pression Live. Sur scène, Renaud chante ou scande ses textes de sombre poésie. Que l’on aime ou pas son univers il faut bien reconnaître que l’artiste local, protagoniste de 5 albums, a son public d’amateurs.

19h00 – Sur la Scène du Château, la groovante Soom T révèle aux déferleurs son patchwork musical.

20h00 – Nada Surf a bercé bon nombre de nos adolescences. Sur la Scène de la Mer, nous attendons le trio new-yorkais, qui n’en est plus un puisque le guitariste Doug Gillard a rejoint la formation pour l’enregistrement du dernier opus You Know Who You Are sorti en mars dernier. Sous les derniers rayons de soleil, le regard porté sur la mer, nous souhaitons nous laisser porter par la vague pop rock en compagnie du groupe qui fête cette année ses 20 ans de scène. Le groupe est sympathique, Matthew Caws nous fait la conversation en français, mais au fil des ballades je trouve que le ton donné au concert est plutôt monotone…

21h00 – Du mythique Joy Division, l’on ne retient souvent que son chanteur Ian Curtis. Pourtant, à ses côtés se tenait un bassiste de talent : Peter Hook, qui allait œuvrer discrètement mais durablement au cours de la deuxième moitié du vingtième siècle. A la mort de Curtis, Hook et ses acolytes, forment New Order, un autre combo surfant sur la new wave, devenu mythique en quelques albums. Ce soir, Peter Hook and The Light passe en revue Unknown Pleasures, le premier album de Joy Division sorti il y a trente ans, ou encore Blue Monday, célèbre morceau de New Order. Le jeu de basse puissant et mélodique de Peter Hook régale un public nostalgique des eighties. Une belle performance rock !

23h15 – C’est avec 1/4 d’heure d’avance que Birdy Nam Nam prend place sur la Scène du Château. Si DJ Pone s’en est allé vivre de nouvelles aventures en solo et aux côté de Casseurs Flowters, Dj Need, Lil’Mike et Crazy B restent quant à eux fidèles au poste ! Derrière les platines, le trio scratche un set un peu moins groovy qu’à ses débuts, plus électro, qu’ils clôturent en beauté avec Abbesses.

00h30 – On reste dans la sphère électro et l’on s’empresse de rejoindre la Scène de la Mer pour accueillir les tant attendus The Chemical Brothers. Acclamé, le duo salue le public et se place derrière une imposante batterie de machines pour amorcer très fort avec Hey Boy Hey Girl suivi de Do It Again. Lasers, néons et vjing de folie, la rafle sonore et visuelle nous transporte illico dans l’expérience The Chemical Brothers. Au sein de ces rythmiques binaires, Tom Rowlands et Ed Simons n’omettent pas eux non plus d’explorer New Order. Le duo mancunien clôture ce show époustouflant par l’arrivée de deux gigantesques robots. On termine cette soirée les tympans brutalisés certes (le son était excessivement fort mais d’une qualité implacable) mais complètement hallucinés.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Emilie Sablik