Deluxe

Deluxe

Samedi 2 juillet 2016 – Les concerts s’enchaînent depuis maintenant 3 jours sur la Plaine de la Filhole et contrairement à l’édition précédente, la chaleur est bien moins écrasante cette année. Pour débuter cette 3ème journée de festival placée sous le signe de l’électro, la Scène Garonne accueille la Ed Banger House Party : un set de 2 heures réunissant Pedro Winter alias Busy P (ex manageur des Daft Punk), Para One et Boston Bun. Une prestation jouée avec enthousiasme par la french touch, on regrette presque qu’elle eut été programmée si tôt (17h15).

19h30, je décide d’aller écouter le trio girondin Odezenne programmé sur la Scène de la Plaine. Un rap français qui détonne par ses influences diverses, provoquant son éclectisme et un accompagnement musical travaillé. Captivée au début, je décroche assez vite finalement… le titre Je veux te baiser en porte la responsabilité.

20h45. La moustache de Deluxe a maintenant pris place sur la Scène Garonne, devant un public réuni en masse. Aux côtés des 5 musiciens la belle Liliboy entame le concert avec Tall Ground, groove et joie de vivre sont au rendez-vous mais je délaisse cette scène pour rejoindre celle du Trec où se produisent les garçons de Unknown Mortal Orchestra. Avec Deluxe en face, forcément le public n’est pas très nombreux pour accueillir la bande de Ruban Nielson et les corps n’amortissent donc pas l’acoustique. La setlist est partagée entre II et Multi-Love, leurs deux derniers albums, mais (je suis assez déçue de l’avouer) le live ne m’impressionne pas. A revoir en salle peut-être, avec une acoustique plus intimiste.

 

M83

M83

22h, direction la Scène de la Plaine pour découvrir M83. Je parle de découverte car comme beaucoup j’ai été conquise par le tube intergalactique Midnight City, mais je ne me suis jamais intéressée de près à la formation de M83, je crois même que je m’attends à retrouver Anthony Gonzalez seul derrière ses machines. Leur constellation réunit en fait 5 musiciens sur scène, dont la récente et séduisante recrue Kaela Sinclair au clavier (qui chante également). Durant une heure, le show est impeccable. Mai Lan Chapiron rejoindra la scène, la chanteuse prête sa voix sur les titres auxquels elle collabore sur Junk, le denier opus du groupe.

Pour talonner cette remarquable performance cap vers la Scène Garonne où se produit le duo new-yorkais Ratatat dès 23h15. Là aussi la prestation est brillante, uniquement instrumentale, la parfaite symbiose guitares / electro qui bâtit l’identité sonore de Ratatat met tout le monde d’accord tandis que l’excellent vjing projeté sur les écrans et les puissants lasers étayent le set. Un groupe que je reverrai avec un plaisir immense si l’occasion se représente.

Je m’acquitte du concert de Ratatat avant la fin car les rémois de The Shoes ont pris place sur la Scène du Trec. Encore une claque qu’on apprécie se prendre en pleine figure, la soirée fait délicieusement mal. Leur pop ingénieuse, nourrie de diverses influences, est couronnée par l’humour des visuels de Dent de Cuir, à l’image du clip de Drifted. Time to dance, titre un de leurs tubes… le message est clair, la musique engageante, impossible de résister. 

Flume

Flume

En parallèle de The Shoes, commence sur la Scène de la Plaine, le set de Flume. La première fois que j’ai vu le DJ australien c’était à Rock en Seine, 2 ans plus tard il reste l’un des artistes électro les plus en vue. Sa prestation est à la hauteur de l’engouement du public, présent en nombre. Comme à l’accoutumée Flume clôt son set avec le savoureux remix de Disclosure : You and Me. Comme bien souvent dans les gros festivals, hélas, les talents se chevauchent; Thylacine entame donc son set sur la Scène du Trec dès 1h45. Compositeur électro et saxophoniste, Thylacine déploie une musique puissante à la fois entraînante et émotionnelle. Un live dont je n’ai pas profité ce soir mais j’ai déjà su apprécier le talent de cet artiste lors de sa venue à Toulouse.

Si je manque le set de Thylacine c’est, qu’en tant qu’amatrice de techno-house berlinoise, je suis en place devant la Scène Garonne pour accueillir Boysnoize qui fait son entrée à 2h15. Valeur sûre, le DJ distille derrière ses platines habillées de gyrophares, sa palette sonore percutante. Une maîtrise qui me ravie pour terminer la soirée.

 

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon