Le guitariste virtuose Eric Johnson était de passage pour une rare fois à Montréal, autant pour faire la promotion de son plus récent album EJ (2016, Provogue) que pour nous surprendre autant avec des vieux classiques que des morceaux inédits.

La jeune guitariste américaine Arielle a ouvert la soirée, réussissant à captiver l’auditoire seule sur scène avec sa guitare acoustique. Ses chansons à saveur folk et americana sont simples et bien montées, et démontrent un savant usage des effets de guitare acoustique.

Le trio du Eric Johnson Electric Band a ensuite pris la scène avec Trademark et Love or Confusion de Jimi Hendrix, particulièrement bien réussie à la guitare mais malheureusement un peu gâchée par le micro de voix de Johnson qui faisait du feedback. Les petits soucis techniques n’ont pas arrêté le groupe, qui a poursuivi avec quelques autres morceaux électriques dont une pièce instrumentale fraîchement composée, qui n’avait même pas encore de titre, avant de faire quelques chansons acoustiques: Le shuffle Once Upon A Time in Texas, la ballade Divanae – pour laquelle Arielle a pris place au piano – et un arrangement impressionnant de Black Mountain Side de Les Zeppelin.

Le groupe est ensuite reparti sur des morceaux plus énergiques en invitant Arielle à jouer de la guitare électrique sur certains d’entre eux. D’un cover de Impressions de John Coltrane à la classique Manhattan, le groupe a su mener d’une main de maître la deuxième partie de leur set. Ils ont terminé avec un petit jam qui annonçait de que tout le monde attendait, même si un retour de signal à l’origine inconnue dans l’équipement d’Eric Johnson l’a rendu un peu perplexe – quelques notes bien grasses ont corrigé la situation et, un haussement d’épaules plus tard, il nous lançait dans Cliffs of Dover. Il a conclu la soirée sur Chase the Sun et Zap, et a laissé son public étonné et émerveillé par une soirée qui n’était pas parfaite, mais presque.

Auteur: Phil Mandeville

Photographe: Thomas Mazerolles.