En ce vendredi soir, on a eu droit à un line-up assez varié au feu Metropolis (maintenant M Telus) avec le passage à Montréal du groupe néerlandais Epica pour la promotion de leur album The Holographic Principle. Les groupes Lacuna Coil, Insomnium et Elantris assuraient la première partie du spectacle et si je me fis au nombre de personnes déjà présentes devant la salle à l’ouverture des portes, ça risquait d’être un succès!

Elantris : Disparate et inintéressant

Le premier groupe à entrer sur scène est Elantris de l’Ohio et ce fut loin d’être mémorable. Composé de 6 musiciens, le groupe y va dans un power/gothic metal teinté de metalcore qui ne m’a clairement pas impressionné. Le chanteur Thomas Ullom, avec son mohawk et son jersey de style football avait l’air d’un membre égaré de Five Finger Death Punch tandis que la chanteuse Lindsay Victoria Ketchum n’était pas souvent sur la note avec sa voix qui était vraiment nasiarde. Les autres musiciens n’étaient guère impressionnants  et semblaient surtout jouer pour eux-mêmes. Disons que côté chimie entre les membres, c’était un gros zéro et même les compositions étaient vraiment flat. Je me demande toujours comment ce genre de groupe réussit à se retrouver sur des tournées d’envergure comme celle-ci, alors que tant de bons groupes mériteraient amplement leur place. Au suivant!

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Insomnium : Le nec plus ultra du melodeath européen

La popularité du groupe finlandais Insomnium a littéralement explosée depuis la sortie de leur album Above The Weeping World sorti en 2006 et depuis, les tournées ne font que s’accumuler. Le groupe est venu nous présenter son dernier album, Winter’s Gate, projet ingénieux d’une seule chanson d’environ 40 minutes. C’est sur les notes de l’intro The Primeval Dark que les musiciens se sont présentés à la foule pour ensuite entamer While We Sleep, extrait de leur album Shadows Of The Dying Sun. Leur set, d’environ 45 minutes, était surtout basé sur cet album ainsi que différentes parties de Winter’s Gate et Above The Weeping World avec les chansons Mortal Share et Change Of Heart. Le son était excellent et les musiciens avaient vraiment l’air contents des réactions de la foule, qui était probablement la plus dense qu’ils ont jamais eu à Montréal. C’est avec la chanson Ephemeral qu’Insomnium a terminé son périple qui a été un véritable succès. Un excellente prestation et probablement mon moment fort de la soirée!

Setlist : The Primeval Dark, While We Sleep, Winter’s Gate Pt.7, Mortal Share, Change Of Heart, Winter’s Gate Pt.4, The Promethean Song, Ephemeral

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Lacuna Coil : Entre délire et schizophrénie

J’avais découvert Lacuna Coil avec l’album Comalies sorti en 2002 et je trouvais leur musique correcte sans plus. Le groupe a fait beaucoup de chemin depuis ce temps-là et pas nécessairement dans le bon sens avec une approche musicale trop axé sur les breakdowns ce qui rend les chansons trop similaires entre elles et peu intéressantes. Les membres sont arrivés sur les planches barbouillés de corpse paint et vêtus de camisoles de force, habit promotionnel pour leur album Delirium. La chanteuse Cristina Scabbia était en voix et une bonne chimie opérait entre les musiciens. Je me suis souvent questionné sur la pertinence de la présence du chanteur Andrea Ferro qui n’a pas la meilleure voix du monde et qui ne chante que de temps en temps sur certaines chansons. Mais je dois dire que son scream n’est pas mauvais et il est beaucoup plus présent sur les nouvelles chansons que celles que j’ai entendues il ya  de cela 10 ans. Les chansons provenaient surtout de leur nouvel album mais nous avons eu tout de même droit à des vieux classiques comme Heaven’s A Lie et Our Truth, qui ont provoqué les plus vives réactions de la part de la foule. Les compositions plus récentes s’éloignent énormément de ce que je connaissais et parfois c’était assez répétitif et je me demandais même comment le guitariste arrivait à ne pas s’emmerder. Malgré ce détail, la musique était bien exécutée et même si on aime pas leur musique, ils la font bien. Mention spéciale pour le bassiste qui avait écrit “J’aime la poutine” sur le dessus de sa tête, une belle attention!

Setlist : Ultima Ratio, Spellbound, Die & Rise, Heaven’s A Lie, Blood, Tears & Dust, My Demons, Ghosts In The Mist, Trip The Darkness, Downfall, Our Truth, Delirium, Nothing Stands In Our Way, The House Of Shame

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Epica : La symphonie qui vont frappe en plein visageè

Voici donc venu le clou de la soirée, une grosse pointure dans le monde du power metal au vocal féminin! Epica n’ont plus besoin de présentation avec leur huit albums et leur tout nouveau EP The Solace System qui sortait justement vendredi soir. Une chose qui a frappé les gens en pleine face dès les premières notes de Edge Of The Blade est que le jeu de lumières était hallucinants, même ce matin je vois encore des spots mauves! Le son était également très bon…mais très fort! Quand la chanteuse Simone Simons atteignait les plus hautes notes, les oreilles me sillaient…et j’avais des bouchons! Les installations sur la scène étaient également très cool où le claviériste Coen Janssen pouvait promener son clavier sur une rail pour aller d’une bout à l’autre de la scène comme une trottinette. Pour la chanson Dancing In A Hurricane, il a même utiliser quelque chose que je n’avais jamais vu : Un clavier courbé en demi-lune. Les communications avec la foule étaient drôles et agréables et c’est là qu’on voit si un groupe aime vraiment son public.

Mais malgré tous ces artifices, je dois malheureusement émettre un gros bémol. Je sais que la tournée a été faite pour promouvoir leur plus récent album The Holographic Principle, mais quand 8 chansons sur 13 proviennent que des deux derniers albums, le vieux fan en moi ne peut qu’être déçu. Comme maigre consolation, seulement deux vieilles pièces ont été jouées : Cry For The Moon et Consign To Oblivion. Ce n’est pas que les deux derniers albums ne soient pas bons, mais pour les fans de la première heure, c’est assez ordinaire. Je suis sorti de la salle un peu déçu du choix de chansons mais leur performance était néanmoins excellente.

Setlist : Edge Of The Blade, Storm The Sorrow, Unleashed, The Essence Of Silence, Universal Death Squad, Ascension – Dream State Armageddon, Dancing In A Hurricane, Reverence (Living In The Heart), Unchained Utopia, Cry For The Moon, Sancta Terra, Beyond The Matrix, Consign To Oblivion

Auteur : Maxime Pagé

Photographe : Thomas Mazerolles