epica_thp_cover_smallComme par le passé, il s’écoule deux ans entre le dernier album de la formation Epica et leur tout nouvel opus qui a pour titre The Holographic Principle. Selon les dires de Simone Simons, ce projet est le plus ambitieux qu’ils ont réalisé jusqu’à présent.

Dès l’introduction orchestrale, on remarque que la musique est puissante et très dynamique. Cette dernière ne s’éternise pas trop et laisse place à la lourde mélodie de guitare entrainante de la pièce Edge Of The Blade. Ce style s’oppose parfaitement à puissante voix de Simone, mais c’est l’ajout de la chorale durant le refrain qui donne beaucoup de profondeur à ce titre. Continuant dans le même style, la chorale est encore un élément important du titre A Phantasmic Parade, mais c’est encore une fois la lourde mélodie des guitares qui au centre de cette composition. Bien entendu, la voix angélique de Simone s’oppose parfaitement à la voix gutturale de Mark. Pour une fois, le premier extrait d’un album représente bien l’ensemble de l’œuvre. C’est donc sans équivoque que la pièce Universal Death Squad a été choisie. En plus d’être mélodique et d’avoir un rythme complexe, on y retrouve plusieurs nuances au niveau de la voix, ce qui lui donne beaucoup de texture. C’est cependant son intensité qui fera le bonheur des amateurs lors des spectacles. La chorale prend plus de place sur Beyond The Matrix avant que cette dernière laisse place à l’entrainante mélodie de basse de Rob van der Loo qui va main dans la main avec la voix de Simone. Au niveau des ballades, c’est accompagné d’une mélodie de violon et de piano qu’elle offre une autre prestation vocale angélique sur le titre Once Upon A Nightmare. Un autre titre qui sera joué lors des concerts est The Cosmic Algorithm. Alignant rapidité et énergie, gracieuseté d’Ariën van Weesenbeek, les amateurs de thrash se laisseront aller pendant ces cinq minutes de bonheur. La voix de Mark Jensen est au centre de l’excellent titre Ascension — Dream State Armageddon et la puissante mélodie de guitare vont main dans la main avec la prestation brutale d’Ariën à la batterie. À un moment, la combinaison de la voix, de la batterie et des claviers est si intense que l’on croirait écouter une composition black metal. Le crescendo de la pièce Dancing In A Hurricane est quant à lui exécuté à perfection. Centrée sur une mélodie orientale, cette dernière incorpore progressivement la voix de Simone et les autres instruments afin de partager avec les auditeurs tous les styles préconiser par le groupe pendant les cinq minutes de cette composition. La pièce de résistance de l’album est bien entendu l’épique musique de la pièce titre. Ses onze minutes sont amplement suffisantes pour permettre au groupe d’incorporer de manière magistrale une chorale, un orchestre, des changements de rythme et de style. Que ce soit la délicate voix de Simone qui s’oppose à la voix gutturale de Mark ou à la musique symphonique qui alterne avec les passages agressifs, ce titre à tout pour plaire aux amateurs.

Tout en restant fidèle à leur style musical, Epica a incorporé plusieurs éléments dans ce nouvel album et a du même coup approfondi certains aspects qui étaient très peu présents dans le passé. En plus d’avoir réussi à enregistrer leur vision, The Holographic Principle est maintenant un nouvel album de référence pour le futur.

Note : 8.8/10 – Une musique complexe qui élève le groupe à un nouveau niveau

Auteur: Albert Lamoureux