Draw Me A Sheep

18 janvier – Les toulousains de Draw me Sheep ont choisi le Saint des Seins pour organiser la release party de leur album Premier pas. Le groupe s’était entouré ce soir des compatriotes toulousains de SEYLEN et des montpelliérains de Lessen. L’affiche envoyait déjà du lourd, il fallait bien ça pour nous faire sortir un lundi soir de grand froid au Saint, et je peux dire que la soirée fut effectivement de qualité.

A 20h30 (à l’heure !) Lessen monte sur scène. Le groupe débarque avec son album A redemptive Decay, sorti en 2014. Pour le dire sobrement, ils vont déchirer. Pendant quelques 40 minutes de set, la batterie d’Audrey va faire vibrer la salle et la voix de Lambert chatouiller nos tympans. Ce dernier va d’ailleurs déployer pas mal d’énergie pour tenter de faire bouger le public encore en cours de chauffe. Les titres aux influences post core vont s’enchainer, I’ll befound, Witness, en plus de profiter d’un super son nos 5 montpelliérains sont techniquement très bien calés. Dans l’ensemble la salle a l’air dedans, le seul moyen de vraiment nous faire sortir du set serait peut être un back drop qui part en sucette … Et c’est dommage que le PC qui avait la lourde tache de projeter au mur leur logo ait décidé d’en faire des siennes car l’effet était plutôt sympa. Mais bon on peut en rigoler puisque ça n’a pas nuit à la qualité de leur performance. Un début de concert qui pose les bases donc, ce soir on est là pour s’en prendre plein les oreilles et c’est pas fini.

On passe à SEYLEN pour continuer sur notre lancée. Le groupe composé de Jok au chant, Kami et Martin à la guitare, Macht à la basse et Max à la batterie nous propose un style plus sombre et plus viscéral. L’air semble se densifier un peu au Saint à mesure que les accords résonnent, et que la chaleur augmente (oui il fait chaud et le choc thermique n’est pas très loin à la fin de la soirée). Le son en revanche semble d’un coup moins net et la voix de Jok, surtout quand il passe en clair, se perd derrière un mélange de bourrinage de cordes et de batterie. Les garçons font preuve d’ une grosse énergie sur scène et n’ont pas trop de mal à nous emporter dans leur univers pourtant particulier. Des titres aux sonorités très différentes se suivent, on est toujours dans quelque chose de  bien lourd et de technique mais les garçons savent se calmer et passer à un style plus calme. Ils ne faibliront pas en 40 minutes d’une très bonne prestation, même si personnellement j’accroche un peu moins, on reste dans la qualité. Le groupe participera d’ailleurs au tremplin Battle of the Bands en mars prochain, n’hésitez pas à y faire un tour si vous accrochez avec leur style.

Enfin c’est au tour du gros morceau de la soirée, DMAS et leur métal instrumental fusion qui mélange ce qu’on peut trouver de mieux en jazz ou funk. C’est la première date à la maison pour les garçons qui sortent de trois jours d’une mini-tournée dans le sud. Ils sont au taquet et nous administrent une méga claque avec leur set. Leur album Premier Pas est une pépite niveau technique et précision du jeu, et en live c’est pareil qu’en enregistrement, l’énergie en plus, et c’était très bien. Au fil de morceaux comme Westward Crossing, Sea Moon  et de reprises de classiques jazzy, on se chauffe et ça chahute même parfois joyeusement devant la scène. A vrai dire tout le set aura cette ambiance « bande de copains », ce qui est compréhensible puisque le groupe est chez lui. Entre les private jokes lancées çà et là, windows qui nous refait sauter le backdrop et le tirage au sort en mode tombola au milieu du set, tout ça n’aura pas été de tout repos. Le son est de nouveau au top, les gars ont l’air de s’éclater et nous on se régale. Merci encore aux groupes et aux techniciens pour cette soirée pleine de bonnes surprises musicales.

Auteur : Anaëlle Martin

Photographe : Clément Costantino