6Sabaton DL 01
Dimanche 12 Juin 2016 – Pour ce 3ème jour, le temps nous fait un peu faux bon, mais ce n’est pas grave, quand la musique est bonne, bonne, bonne ! Désolé je m’égare de registre avec cette référence musicale, pas d’inquiétude c’est bien du bon gros rock et métal dont je vais vous parler. C’est le dernier jour pour le Download parisien à l’hippodrome de Longchamp. Les festivaliers se massent déjà sous le chapiteau de la Stage 3 pour débuter cette journée. Enfin ce qui sont déjà réveillé et qui ont décuvé de la veille. Il est attendu près de 40000 personnes pour ce dernier jour, dû à la tête d’affiche du soir, qui n’est autre que Rammstein pour ne pas le citer, mais pas que pour eux.

Et c’est The Shrine qui fait l’ouverture de cette dernière journée. Un trio Californien, distillant un bon vieux rock brut de décoffrage et bien vintage. Une agréable surprise et un talent indéniable pour ces 3 compères qui maîtrisent leur sujet. Le public le ressent et en profite pour ce mettre direct dans le bain et secouer la tête. Belle entrée en matière ! C’est au tour du quatuor de Skillet d’être attendu sur la Mainstage. Mais avant eux, une pluie fine s’est invitée commençant à rendre ce festival un peu plus humide. Très peu connu en France, Skillet joue d’une grosse notoriété outre atlantique avec leur christian-rock dérivant du métal. Leur set est propre et ils donnent le meilleur d’eux même, et malgré cette pluie qui s’intensifie, Korey Cooper (guitariste du groupe et épouse de John, bassiste et fondateur du groupe) s’en donne à cœur joie, autant musicalement que scéniquement, jusqu’à glisser et se ramasser sur la scène détrempée, mais sans fausse note. Total respect ! Pas réellement ma came musicalement, je prends quand même du plaisir à les voir jouer et à les écouter. Mais la pluie aura raison de moi, et je pars me mettre à l’abri et sécher mon matos.

Après une trêve météorologique, je me rends à l’autre bout de l’hippodrome pour le 3ème groupe Français du Festival. Lofofora, comme leur compère de l’hexagone, officie sur la Stage 2, et comme les Mass Hysteria la veille et Gojira le vendredi, d’entrée ils mettent le feu. Le métal français se porte plutôt bien quand même ! Sous la houlette de son charismatique chanteur Reuno, les Lofo déploient tout leur talent dès qu’ils ont les pieds sur une scène. Et celle du Download ne déroge pas à la règle. La puissance de la machine est là, des textes tranchants, des riffs enragés, et une prestance scénique immuable. La bande à Reuno fait le taf et même plus que bien, même le son est au max, peut-être un peu trop d’ailleurs, mais qu’à cela ne tienne, le public est ravi et pogote comme des fous. Toujours un réel plaisir à voir sur scène, on en redemande encore. Apres ce régal Frenchy, les 4 ricains de Trivium prennent possession de la Mainstage. Leur thrash métal est efficace. Matt Heafy s’en donne à cœur joie à en voir ses tirages de langues régulier et son sourire, il se sent bien sur la scène parisienne. Et le public aussi, qui multiplie les circles pit. La qualité est bien présente encore aujourd’hui pour le bonheur de tous. Après cette heure de Thrash métal bien punchy, Children of bodom vont nous présenter leur Death métal mélodique ainsi que leur nouveau guitariste Daniel Freyberg. Et quelle présentation ! Encore 1h de métal de grosse qualité. Le son est bon et l’énergie toujours présente, que ce soit sur scène ou dans la fosse Même si ils nous ont limité leur set à leurs anciens albums, et seulement un ou deux titres du dernier, ils ont tapé que dans de la valeur sûre. Et malgré le temps qui se gâte fortement le public reste en place et plus que motivé !

Je serai bref sur le set de Sabaton, car le ciel nous tombant sur la tête, j’ai pris le temps de faire quelques photos durant un peu plus d’un titre, enfermé dans mon sac poubelle, et je suis vite parti mettre mon matos à l’abri et sécher un peu. Mais respect à eux d’avoir braver le déluge et plus encore à ce public dingue de musique restant devant la scène, dansant et chantant comme si de rien était. Chapeau bas à tous ! Après un séchage complet (homme et matos photo) je rejoints Skindred et son Ragga-métal. Avec cette pluie diluvienne, les Downloaders se sont massés sous le chapiteau de la Stage3, malgré l’accalmie. Ayant déjà vu les Rival sons l’an passé, j’ai envie de découvrir un nouveau groupe. Et c’est une très bonne découverte, tant musicalement que scéniquement. L’aura et la prestance du chanteur Benji Webbe est énorme. Il joue avec le public, et ce dernier le lui rend bien. Moi qui pensé que le public était venu s’abriter avant tout devant la Stage 3, mais il n’en est rien. Une grosse partie de la foule connait le talent des 5 gallois sur scène. Une des belles surprises de ce festival, qui aurait mérité une plus grosse scène. Les 45 minutes allouées à Skindred sont un peu court tellement ils mettent le feu. Surement pour laisser les 1h15 de show à Volbeat sur la Mainstage. Et je vais de ce pas rejoindre les autres photographes attendant les 3 Danois. Une prestation mêlant Heavy-métal et rock and roll qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Pourtant bien partie, avec une intro de Motorhead pour les accueillir sur scène, une énergie indéniable, et des premiers morceaux pêchus. Mais la sauce n’arrive pas à prendre devant ce public détrempé, jouant dans cette immense mare de boue qu’est devenu l’hippodrome. Après un énième séchage, je rejoins presque à la nage la Stage 2 pour aller écouter et voir le groupe de Dave Mustaine. Heureusement la pluie a enfin cessée laissant place à un magnifique arc en ciel.

C’est à 21h00, que Megadeth débarque sur scène. Et même avec un combo remanié, c’est carré. Le remplacement de Chris Adler (qui tourne avec son autre groupe) par Dirk Verbeuren est parfait. Il maitrise totalement son sujet. Et que dire de Kiko Loureiro à la guitare au côté de Dave. Il est pour moi un niveau au-dessus incontestablement de monsieur Mustaine. Le concert est très bon et le set assez varié, mais malgré tout le public se rapproche de la Mainstage pour être le mieux placé possible pour Rammstein. Et je fais de même. Laissant un des groupes du BigFour finir son live derrière moi avec un de ses titres phares des années 90, A tout le monde repris par la foule entière restant devant leur show, les pieds englué dans la boue. Un joli retour en France après 5ans d’absence.

C’est l’heure de la cerise sur le gâteau. Il est un peu plus de 22h, et après un décompte sur les écrans géants, un gigantesque feu d’artifice rose et rouge éclate à l’arrière de la Mainstage pour le méga show de Rammstein. Les 3 premiers titres sont sobres, autant musicalement que niveau pyrotechnie, surement pour laisser en vie les quelques photographes autorisés à shooter. Ils enchainent les morceaux tel que Feuer frei !, Links 2-3-4, Ich will, Du hast et bien d’autres encore. Le son est énorme, la basse prend aux tripes, et les effets sont grandioses. Les flammes sortent de tous les côtés de la scène, et la chaleur se fait sentir jusqu’à plus de 50 mètres, enfin, là où je me trouve on le ressent super bien. La foule s’étend à l’infini et qui plus est très compacte. Une affluence de dingue pour un show qui l’est tout autant. On ne peut être qu’heureux comme un enfant ouvrant ces cadeaux devant le sapin de noël, quand on a un show pareil devant soi. Ils finiront leur set sur la reprise de Depeche Mode (Stipped), qui me dresse les poils tellement c’est bon. Mais Rammstein ne va pas en rester là, ils reviennent pour 4 titres, en commençant par Frühling in Paris et en concluant par le morceau Sonne. Cela donne une petite touche Française pour clore cette 1ere édition de ce Download à Paris. Un show qu’il sera difficile d’oublier pour tous les festivaliers de ce 3eme jour tellement c’est énorme. Vielen Dank für die Lieferung !!!

Ce Download Paris fut de très bel facture. Une 1er édition de grande classe malgré quelques imperfections de fonctionnement le 1er jour et quelques soucis sonores par moment, mais l’ensemble est une immense réussite. Même l’affluence fut bonne sauf peut être pour le samedi qui restera la journée la moins peuplée. Alors à l’année prochaine pour une seconde édition tout aussi réussite.

Auteur et photographe : David Torres