Korn DL 01

Samedi 11 Juin 2016 – Après un premier Jour de Festoch énorme, cette seconde journée du Download s’annonce tout aussi intéressant et un peu plus rock que la veille, malgré la difficulté pour l’orga d’écouler leurs billets. Et le soleil se mêle même encore à la fête, What else ?!

C’est Shinedown qui ouvre les hostilités sur la Stage 3 à 14h. La circulation et les transports parisiens ont eu raison de ma ponctualité tellement réputée, donc un peu trop tard pour pouvoir les shooter. Mais je laisse traîner un peu mes oreilles pour la fin du concert car le son et l’esprit musical est très bon. Un combo proposant du bon, voir même du très bon Métal Américain. Et à en voir le public qui se déchaîne sous le chapiteau de la petite scène, à cette heure plutôt matinale, c’est que c’était vraiment bon. Dommage qu’ils ne m’ont pas attendu ! Bref quelques pas à faire pour atteindre le Pit de la Mainstage et écouter le groupe Finlandais, Apocalyptica. Les trois violoncellistes entament leur set avec la reprise Refuse/Resist de Sepultura. Un tout autre style que l’original mais de très bonne facture. Sur le second morceau, Francky Peres, chanteur permanent depuis 2 ans maintenant, rejoins ses acolytes. Mais le tout n’arrive pas à me convaincre. Il est un peu difficile le type me direz-vous ! Mais déjà les Mass Hysteria vont se produire sur la Stage 2 et je ne veux surtout manquer ça. Je me dirige donc à l’autre bout de l’hippodrome accompagné par les violoncelles saturés des Finlandais. Et les notes d’une très bonne reprise de Metallica (Seek & Destroy) arrivent de mon dos, dont le refrain est repris par la foule restée devant la Mainstage. Peut être suis-je parti trop tôt ? Mais tant pis.

Les Mass s’installent et saluent la foule présente en masse, sans mauvais jeu de mot. Et c’est parti pour 1h de furiiiiaaaa ! Mouss harangue la foule comme à son habitude et les premiers sons de grats retentissent. On rentre direct dans le vif du sujet avec eux. Le son est très agréable mise à part un manque de rondeur et de volume à la basse en devant de scène. Mais à quoi bon chipoter, ça envoie du bois. Les parisiens font le taf et d’une très belle manière puisque ils prennent un plaisir non dissimulable sur scène. Et que dire du public qui chante, pogote, headband devant eux ? S’en suivra un Wall of death, séparation du public partageant la foule en deux pour ne faire plus qu’un dans un rassemblement amicalement metaleux. De l’énergie sur et devant la scène. Mouss, Fred et Yann descendent rejoindre ce public pour interpréter P4 au milieu d’un Circle Pit d’ anthologie. Ça déménage, et quel plaisir de voir autant d’envie à partager sa musique. Et leurs émotions, comme quand Mouss demande à tout le public de lever les poings ou les mains bien haut en hommage à toutes les personnes victimes des événements du Bataclan en novembre dernier et des attentats dans le monde entier pour enchaîner sur L’enfer des dieux. Surement une des grosses sensations du WE sans aucun doute. A 16h, Saxon avec l’emblématique Biff Byford à sa tête, sont venus donner une leçon de longévité musicale, et une envie toujours intacte. Comment peut-on avoir autant la patate après 40 ans de bons et loyaux services ? Total respect et merci pour cette heure d’heavy metal. Dans la foulée c’est le jeune groupe Britannique The Struts qui officie sur la Stage 3. Un moment beaucoup plus rock que métal, mais que cela ne tienne l’intention est là. Leur glam rock et l’intensité de la prestation ravira ce public plus métal. On ressent bien cette touche Rock British et leur influence tel que les Rolling Stone. Souhaitons-leur le même parcours !

C’est le moment qu’un grand nombre attend, l’arrivée des Babymetal. A 18h pile la vidéo d’intro arrive avec l’entrée du Kami Band qui se met en place. Mais ça s’arrêtera là ! Problème technique et tout s’arrête. S’en suivra 25min d’attente sans trop d’explication, heureusement les festivaliers et surtout le cameraman vont faire le spectacle tout du long. Entre Pikachu, les Power Rangers, des bites géantes et une paire de boobs, cette attente fut en fait un régal. Ce public et super patient, et merci pour cette demi-heure de rigolade. A pardon, c’est un festival musical ! C’est à 18h30 que les 3 adolescentes japonaise font leur entrée pour un show écourté. Et je vais écourter mon report sur cette prestation car il y a toujours des problèmes de son, les 2 choristes Yuimetal et Moametal sont quasiment inaudibles, seul la voix de Su-metal est là, mais le playback est vraiment trop présent. Seul les fans y trouvent leur compte. Heureusement les musiciens sont de bon niveau, c’est déjà ça. Déjà pas adepte du groupe, ça n’a fait que conforter mon avis. Je m’éclipse pour rejoindre la Stage 2, ou peut être que Pikachu me manque !

Amon Amarth me redonne goût à la musique après ce couac énorme des nippons. Un death métal viking bien puissant, un décor excellent avec ces deux  dragons cracheurs de feu mythologiques, et une présence irréprochable de Johan Hegg, chanteur du groupe. Un bon set d’1h qui réconcilie le public à la musique. Retour au rock avec Biffy Clyro sur la Mainstage. On voyage encore, après la Suède, mais nous restons en Europe avec ce trio Ecossais qui se retrouve au final à 4 pour ce live. Et à l’écoute de leur setlist du soir et de l’énergie déployée, on comprend mieux pourquoi ils remplissent des stades entiers en outre-manche. L’enthousiasme et la prestance de Simon Neil au chant et à la guitare font plaisir à voir et parfaitement bien accompagné par les frères jumeaux Johnston. C’est pour moi une belle découverte, et apprécierai volontiers les revoir en tête d’affiche pour une prestation plus longue. Il est vrai qu’il me tarde depuis le début de la journée de découvrir Dave Navarro, icone du tattoo, dans son costume de musicien. C’est presque avec 10min de retard que les Jane’s Addiction se présente sur la Stage2. Leur rock alternatif est efficace même si il n’est pas tout jeune, quelques danseuses parfaitement bien vêtues agrémentent agréablement le show sur les 1er titres. Mais la sauce ne prend pas, il manque un petit quelque chose pour que cela fonctionne, peut être juste un peu plus d’envie. Je reste sur ma faim.

Mais l’appétit revient très vite à 22h pour l’arrivée de Jonathan Davis et Korn. Et ils n’ont pas usurpé le statut de tête d’affiche pour ce Samedi, malgré les ventes de billets qui ont été plus compliqué que les 2 autres jours (seulement un grosse 20aine de millier de spectateur). Tant pis pour les absents ! Le show est juste incroyable, le son est énorme et les titres s’enchaînent comme des perles. En commençant par Right Now et autres Falling Away from Me et Coming Undone. Une succession de titres incontournables du groupe, et mis en valeur par le live. Après un solo de batterie qui prend aux tripes, ça s’enchaîne avec Blind et Twist tout aussi surpuissant pour finir leur set sur un magistral cover, Another brick in the wall de Pink Floyd. Ils saluent un public en transe avant de revenir pour 4 nouveaux titres, dont un Freak on a leash dévastateur. Il est vrai que par moment la voix de Jonathan partait en vrille, mais en fait, on s’en foutait, tellement que c’était bon. Merci Korn pour cette fin de soirée qui conclut une bonne journée au Download.

Auteur et photographe : David Torres