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A la sortie du travail j’accours dans le métro tel une fusée pour me rendre au Théâtre Corona ou une belle brochette métal nous attend en ce froid jeudi de Février. J’ai rarement vu un package de groupes aussi intéressant dans les dernières années alors que je sens une tendance de plus en plus persistante vers les double headlines suivis de groupes normalement oubliables ou on s’habitue un peu a endurer les premiers groupes avant l’arrivée de nos héros. Même avant d’avoir assuré ma place au concert je comptais certainement m’y présenter pour me déboîter le cou et voir de bon vieux amis. Le seul point négatif d’un tel lineup est qu’a mon arrivée, pourtant dans les temps, j’ai seulement pu entendre les dernières notes du set de nos locaux favoris de The Agonist alors je devrai malheureusement les exclure de ma critique.

Winds Of Plague ne tarde pas a se présenter sur scène et pour un groupe ayant presque complètement changé de musiciens dans la dernière année, nous avons droit a tout un coup de pied au visage nous prouvant que Johnny et Art ont bien choisis ceux qui les accompagneraient sur une première tournée en 4 ans. On entame le bal avec Decimate The Weak qui nous frappe par son efficacité et son interprétation sans faille. La salle semble se réchauffer plus la performance avance mais malheureusement on sent qu’une grande majorité de la foule n’est toujours pas arrivée ou simplement pas aussi enthousiaste a revoir les californiens connus de leur hardcore symphonique. Le groupe offre une performance très honnête et énergique nous présentant un show plus axé sur l’exécution et moins énergique que l’ancienne bande de musicien mais le fait des revoir sur les planches me donne grand espoir qu’un nouvel album soit dans les plans de ceux-ci.

A travers les années j’ai très souvent entendu parler de Death Angel mais je n’ai jamais vraiment été introduit bien plus qu’a les voirs passer dans les magazines comme étant de la trempe du big four mais avec un tranchant bien a eux. Je m’assume comme étant un non-initié du groupe mais leur performance me convaincra d’approfondir mes connaissances a leur sujet. Dès les premières notes on sent l’expérience et la confiance sur scène de la troupe américaine et le pit se déchaîne avec une intensité que nous n’avons pas encore vu. J’ai rarement vu un chanteur se mettre une foule dans la poche aussi vite que Mr. Mark Osegueda qui nous rappelle a quel point il est heureux et fier de revenir dans la vieille métropole. Leur setlist est bien garnie de morceaux changeant bien la dynamique et en gardant le ton puissant et énergique tout au long du set trop court qu’on leurs accorde. Je n’ai senti aucun manque dans leur setlist très bien balancé et a me baser sur leur historique, la sélection des morceaux se répartit bien a travers la carrière du groupe. Une performance qui me laisse ébahis et très curieux face a ces géants du trash metal américain.

Pour finir la soirée en grand, Mark Osegueda se présente avec une scène très ouverte mais très intimidante pleine du fameux logo fourchu qu’on voit sur le mur d’amplis au fond de celle ci. Connaissant très bien l’attitude plus grande que nature du groupe sur scène je suis très heureux mais très peu surpris de les voir profiter de chaque petit centimètre disponible sur la scène. Mark Osegueda et sa bande nous proposent une performance intense et puissante propulsée d’un vrai setlist de feu comprenant des chansons de presque tout leurs albums a date. On reconnaît la puissance de morceaux tels que Clouds Over California, Hold Back the Day et la très excellente Daybreak tirée du dernier album. N’ayant pas été tant impressionné par le dernier opus du groupe, j’ai été agréablement surpris par la place que les morceaux tenaient a travers la soirée. La tangente un peu plus américaine et pesante que le groupe prend tout son sens sur scène et viens ajouter beaucoup de profondeur très nécessaire entre quelques moments de brutalité pure et dure. Je déteste quand un groupe suit la mode de reprendre la chanson d’un artiste pop pour y mettre sa touche mais Devildriver le fait en grand en nous présentant Sail de Awolnation qu’on reconnaît juste assez pour faire sourire et finalement réaliser la leçon que Dez est entrain de nous donner sur le sujet. Devildriver nous prouve qu’il est sorti très fort des changements de membres de l’an dernier et je suis très optimiste face a leur futur que je souhaite encore très long.

Journaliste: Vincent Harnois

Photographe: Romy Del Signore