« J’aime Selena Gomez », dixit aucun métalleux. À ceux qui préfère l’agressivité à l’artificiel, le Festival d’Été de Québec a réservé aux amateurs de métal une soirée sans compromis à l’Impérial Bell. Ça risque de hurler dans cette soirée qui passera du death métal technique au ska, tout en passant par le hardcore.

Cryptopsy

« CONFIRMED BRUTAL. »
-Captain obvious.160712_Cryptopsy_SDION_005

Ça n’a pas pris longtemps : dès les premières notes, un mosh pit se forme, et les cheveux longs commencent à tourner.  Matt Mcgachy, le chanteur, depuis 2008, en rajoute :  « LET’S GO, ON BOUGE, TABARNAK! » Death métal oblige, on est en droit à du chant guttural. Les paroles sont incompréhensibles : à ce stade-ci, on l’apprécie plus pour le son brut et la technique. Sinon, Flo Mounier, le batteur, est un spectacle en lui-même. Sa cadence de frappe est tout à fait hallucinante : pour jauger l’étendue de son talent, il est impératif de voir son tutoriel sur les blast beats : prodigieux! Du début à la fin, Crypstopsy performeront leur morceaux avec une rigueur absolue, pour le plus grand plaisir des fans.

Hatebreed

Alors que Cryptopsy est brutal, Hatebreed est carrément VIOLENT.  Le groupe hardcore américain débute avec « Destroy Everything »; évidemment, ça devient très brusque dans l’audience, et rapidement, les « hardcore dancers » balancent leurs bras de manière incontrôlée. Dans certains cas, ils se battent littéralement, et les agents de sécurité doivent sortir ces pugilistes amateurs. Étonnant? Pas vraiment; ça arrive plutôt souvent dans des shows de hardcore. Remarquez, il y a un certain plaisir malin à voir les hardcore dancers se tapocher entre eux : aucune pitié pour ces crétins irrespectueux de la foule! D’ailleurs, le chanteur de Hatebreed, Jamey Jasta, affectionne particulièrement des circle pits : à plusieurs reprises, il en commande aux fans, et ceux si sont très enjoués de s’exécuter! Et tant qu’à continuer dans la logique hardcore, un DEUXIÈME circle pit se forme!
Le spectacle ne se limite pas à des cris violents et à une guitare qui bûche. Jamey Jasta est réellement capable de chanter, tel qu’entendu sur « Something Off » : oui, avec une voix! Définitivement, Hatebreed est un groupe qui dégage énormément d’énergie et de décibels : même le plancher de la mezzanine en vibre!160712_Hatebreed_SDION_025

Il revient à The Planet Smashers de terminer la soirée en beauté à l’Impérial. Devant une salle presqu’aussi comble, le groupe de musique ska montréalais, accompagné de musiciens jouant de la trompette et du saxophone, réussissent à prolonger la fête bien passé minuit. Curieusement, il y a encore un mosh-pit. Heureusement, celui-ci est bien moins intense que ceux des shows de Cryptopsy, et surtout, de Hatebreed! C’est donc une fin où règne une ambiance joviale et dynamique.160712_The Planet Smashers_SDION_012

Auteur: Mathieu Bonin Salvo

Photos (C) FEQ