Iron-Maiden-The-Book-of-SoulsIl se sera donc écoulé cinq ans entre les deux derniers albums du groupe Iron Maiden, ce qui est principalement expliqué par l’état de santé de Bruce Dickinson. Bien évidemment, l’arrivée de The Book Of Souls suscite énormément d’attention autant chez les amateurs qu’au niveau des médias.

Avec son introduction atmosphérique centrée sur la voix de Bruce, la pièce If Eternity Should Fall est la parfaite pièce pour entamer l’écoute de l’album. La mélodie des guitares est endiablée, faisant de cette pièce l’une des meilleures premières pièces d’un album d’Iron Maiden depuis longtemps. Sachant que Bruce a écrit cette composition, il est tout à fait normal de faire un parallèle entre cette dernière et son matériel solo. Tout bon amateur a déjà entendu le premier extrait (Speed Of Light) à plusieurs reprises. Sa musique plus directe est parfaite pour faire la promotion de l’album. À 5 minutes, elle est aussi la composition la plus courte de l’album. À l’opposé, les 13 minutes de la pièce The Red And The Black font de cette dernière l’une des plus longues de l’album. Malgré une mélodie de guitare très entrainante et un refrain taillé sur mesure pour faire chanter la foule, on remarque immédiatement que Steve Harris s’inspire fortement des succès Rime Of The Ancient Mariner, Heaven Can Wait et Blood On The World’s Hands. Une écriture plus concise aurait été plus efficace, mais le groupe aura la possibilité d’ajuster cela en concert en lui enlevant les longues portions instrumentales au début et à la fin. Au niveau de la rapidité, ce sont les pièces When The River Runs Deep et Death Or Glory qui sont en tête de liste avec leur excellente mélodie de guitare. La pièce titre nous offre une musique axée sur un rythme militaire lent à la Mother Russia durant la première partie de ses 10 minutes alors que sa seconde moitié est caractérisée par une mélodie beaucoup plus rapide. Shadows Of The Valley est une autre bonne composition, mais cela s’explique en partie par son introduction empruntée à la classique Wasted Years et ses arrangements tirés de la pièce The Fallen Angel. La meilleure composition de la seconde moitié de l’album est cependant Tears Of A Clown. Cette dernière dégage beaucoup d’émotions et s’avère un hommage parfait à Robin Williams. L’album prend fin avec l’ambitieuse Empire Of The Clouds, qui est la plus longue composition de l’album à 18 minutes. Cette pièce est une autre composition qui souffre de la maladie de vouloir en ajouter plus, voire trop! Un autre traitement amaigrissant au niveau des longues parties instrumentales lui serait souhaitable. Malgré cela, les amateurs apprécieront les paroles et la musique qui se compare au titre Alexander The Great. Cette dernière démontre encore une fois que Bruce est un très bon compositeur en plus d’être un excellent chanteur.

Il ne sera pas surprenant de savoir qu’il faudra plusieurs écoutes (et beaucoup de temps) avant de digérer les deux disques qui composent The Book Of Souls. De plus, il faut résister à la tentation de le comparer aux succès passés même si le groupe s’inspire énormément de ces derniers. Cela dit, la voix de Bruce est excellente, les mélodies des guitaristes sont entrainantes, mais on voit que les compositions n’offrent pas la possibilité à Nicko d’exprimer pleinement son talent derrière la batterie. Au niveau des compositions, il aurait été souhaitable de condenser le tout sur un seul CD afin de canaliser davantage l’énergie des meilleurs titres. La grande déception se trouve cependant du côté de la production qui est particulièrement déficiente au niveau du son de la batterie. Malgré cela, The Book Of Souls est plaisant à écouter et saura plaire aux amateurs du groupe, même les plus critiques.

httpv://www.youtube.com/watch?v=-F7A24f6gNc

Note : 8.2/10 – Un album qui dépasse les attentes!

Auteur: Albert Lamoureux