Category: Québec

Bigflo & Oli @ Centre Bell (Montréal)

igflo et Oli étaient de retour à Montréal pour nous présenter leur dernier-né : « Les autres c’est nous ».

Leur dernier passage remontait à 2017 au Club Soda. J’étais donc étonnamment surpris quand j’ai vu que cette fois leur concert aurait lieu au Centre Bell.
Le public a répondu présent, car la salle était pleine à craquer.

Le spectacle s’ouvre sur une vidéo de David Castello Lopes, original ! Puis après un compte à rebours que le public reprendra en criant, c’est l’arrivée des deux rappeurs sur scène ? En fait non pas sur scène, mais chacun d’un côté de l’aréna. Ils s’offrent un petit bain de foule en descendant en direction de la scène. J’apprécie les artistes qui osent ce genre d’entrée. Bravo !

Oli continue avec la prise de risque et nous propose un freestyle original agrémenté de références à Montréal avec par exemple un beau « On a mis la barre très haute, plus haut que le mont Royal ».

Le concert commence finalement avec les premières notes de la chanson « La vie d’après » que le public reprend à cœur joie.

Les chansons vont ensuite s’enchainer en alternant chansons dansantes et chansons plus calmes. Le duo est vraiment heureux d’être là et échangent beaucoup avec le public qui lui rends bien.
Il font de nombreuses références au Québec ou à Montréal en changeant des paroles dans leurs chansons ou juste en discutant avec les spectateurs. On a vraiment l’impression qu’ils sont sur scène comme à la maison.

La scénographie est également au rendez-vous. Les écrans géants derrière la scène diffusent toujours des petites vidéos ou images en lien avec les chansons, quand ce ne sont pas directement les paroles des chansons qui sont affichées.

Au final, j’ai passé un excellent moment. J’ai vraiment eu l’impression de faire partie de « la famille ». Bigflo et Oli ont les pieds sur terre et se donnent à 200 % pour que tout le monde, même les « +1 » comme ils aiment les appeler, se sentent à l’aise pendant le spectacle.

J’espère qu’il ne faudra pas attendre 6 ans avant de les revoir !

Setlist:
1 — La vie d’après
2 — J’étais pas là
3 — Papa
4 — Plus tard
5 — Nous aussi / Alors alors / Bienvenue chez moi / Comme d’hab / Pour un pote / Gangsta / Ça va trop vite
6 — Demain
7 — José et Amar
8 — Sacré Bordel
9 — Sur la lune
10 — Les gens tristes
11 — Aujourd’hui
12 – Booba
13 — Le son préféré de mes potes
14 — Copier/Coller
15 — Dommage
16 — Coup de vieux
17 — Dernière

RAPPEL
18 — Bons élèves

Journaliste & Photographe: Thomas Courtois

Bigflo & Oli @ Centre Vidéotron (Québec)

Le célèbre duo de rappeurs et frères, Bigflo et Oli, font leur retour au Centre Vidéotron à Québec. Après avoir connu un immense succès en 2017 dans la petite salle du cercle à Québec, ils renouent avec leur public québécois ce samedi 24 novembre. Suite à leur triomphe la veille au Centre Bell à Montréal, les attentes sont élevées à Québec, où les fans sont prêts à acclamer et applaudir le duo avec ferveur.

Le spectacle commence avec une vidéo d’introduction suivie par un compte à rebours. L’excitation monte parmi la foule alors que les fans attendent avec impatience le début du concert de Bigflo et Oli. Les lumières s’éteignent et l’atmosphère est électrique. Tout le monde est prêt à vivre une soirée inoubliable en compagnie du célèbre duo de rappeurs.

Sans plus attendre, ils apparaissent, au milieu de la foule, dans les escaliers des gradins, aux plus proches des fans. Ils rejoignent la scène en passant par la fosse.

Une fois sur scène impossible de placer une phrase ni même une strophe, le public s’élance dans un hé ho, hé ho et des applaudissements sans fin.

Sur scène, il est impossible de ne pas remarquer qu’Oli porte le maillot de l’équipe des Nordiques, en clin d’œil à l’équipe de hockey de Québec. Cette petite attention a été vivement appréciée par le public, ajoutant une touche locale et renforçant encore davantage l’enthousiasme de la foule.

Au bout de quelques minutes, les paroles de “la vie d’après” commencent.

L’ambiance atteint son paroxysme lorsque la chanson “J’étais pas là” résonne dans la salle, embrassant tous les spectateurs. Cette performance est également une démonstration éclatante de leur talent en tant que musiciens, avec Flo à la percussion et Oli à la trompette.

Sans transition, les notes de “papa” démarrent.

Une petite pause dans la musique laisse place à une petite explication de Flo pour les +1 (spectateur présent par hasard, qui ne les connaissent pas). Papa reprend avec les paroles en fond pour permettre à tout le monde de chanter en chœur le célèbre refrain ou du moins essaye. 

L’ambiance atteint son paroxysme lorsque la chanson “J’étais pas là” résonne dans la salle, embrassant tous les spectateurs. Cette performance est également une démonstration éclatante de leur talent en tant que musiciens, avec Flo à la percussion et Oli à la trompette.

Sur “plus tard”, les artistes sont à l’extrémité de la scène, au plus proche de leur public, l’émotion est à son comble et se lit sur les visages.

Le public est conquis sous les révélations du duo. Ils affirment être conquis par l’énergie folle de la soirée et qui est même mieux que celle de la veille à Montréal, pour le plus grand bonheur des Québecois qui partent dans une acclamation folle.

Un doux juron typiquement québécois sort de la bouche de Flo pour la joie des Québécois. 

Un medley enchaîne immédiatement, reprenant les plus grands succès de Bigflo et Oli tels que “La cour des grands”, “La vraie vie” et “La vie de rêve”. Ce medley se conclut par un a capella époustouflant de “Ça va trop vite”, laissant la salle sans voix face à la rapidité des couplets.

La salle s’adoucit sous les souvenirs de Bigflo et Oli concernant leurs grands-parents respectifs. Pleines d’émotion, les notes de “José et Ambar” se font entendre. Les notes sont accompagnées d’une nuée de flash de téléphone qui danse dans la salle.

Pendu aux lèvres du duo, tout le monde est en suspens, plongé dans une autre dimension. La chanson se termine sous un tonnerre d’applaudissements.

“Sacré bordel”, musique lourde de sens laisse la salle sous un silence de plomb.

Une pause est marquée avec une vidéo d’introduction expliquant l’utilité des bracelets distribués à l’entrée et l’importance de les rendre à la fin.

La salle est plongée dans l’obscurité, seuls les bracelets lumineux ressemblant à des milliers d’étoiles éclairent l’atmosphère. La mélodie envoûtante de “Sur la lune” commence à résonner, créant une ambiance magique dans la salle.

La salle se transforme en ambiance orangeâtres, suivie des flammes programmées aux rythmes des punchlines lancées par les deux frères sur Booba.

Vient le moment des remerciements. Bigflo et Oli sont des artistes, mais avant tout des frères qui font de la musique avec leur bande de potes. En effet, sur scène, les musiciens ne sont d’autres que des amis d’enfance de la crèche allant jusqu’à l’université. Un grand cœur, voilà ce qui se cache derrière le célèbre nom Bigflo et Oli.

La fin du show approche, le duo annonce la dernière chanson.

Les spectateurs sont en folie. Ils font monter sur scène leurs premières parties pour profiter tous ensemble.

“Dernière” démarre à pleine voix, des confettis, des applaudissements, des sourires, des bracelets colorés dans la foule et surtout une énergie de folie, voilà comment ils décident de clôturer une si belle date.

Le concert se termine comme il a commencé avec Flo d’un côté des gradins et Oli de l’autre, des personnes normales vivant un rêve d’enfant auprès de personnes qui les apprécient.

Avant de partir, une promesse, ils reviendront à Québec pour la prochaine tournée.

Les deux frères ont su mettre le feu et une ambiance de folie au centre vidéotron.

Même de l’autre côté du continent, les fans sont au rendez-vous, chantant leurs paroles à pleins poumons, le sourire aux lèvres.

Un gros merci aux toulousains de penser aux Québécois ! 

En ouverture du spectacle de Bigflo et Oli, le public a eu le plaisir de découvrir Dj Fredz, un artiste originaire de Montréal au Québec. Dès les premières notes de sa chanson “J’ai pas fini”, reconnue et appréciée par le public québécois, Dj Fredz a chauffé la salle avec succès.

Puis, la célèbre mélodie de “3 Accords” a retenti, faisant lever les bras et illuminant le Centre Vidéotron de milliers de lumières de téléphones. L’ambiance était électrique et Fredz a su créer une vague de scintillement qui s’est mêlée à sa voix, faisant briller la salle de mille feux.

Durant sa prestation, il annonce une exclusivité, chanter l’une de ses nouvelles musiques présentes sur son prochain album.

L’artiste a tenu à exprimer sa gratitude envers ses musiciens, les ingénieurs du son et surtout Bigflo et Oli, qui ont cru en lui et lui ont donné sa chance. Il a encouragé le public à participer à sa vidéo souvenir et a annoncé la date de sortie de son prochain album, prévue pour le 8 mars.

Sa prestation s’est conclue avec le titre “À ce qu’il paraît”. Il a été acclamé et apprécié par le public québécois, confirmant ainsi sa popularité à Québec.

Dans la deuxième partie du spectacle, le rappeur LauCarré, découvert par Bigflo et Oli en France, a eu l’opportunité de se produire aux côtés du célèbre duo. Loïc, de son vrai nom, a signé au Label Bonne étoile grâce à leur soutien. Les notes rap survoltées de son titre “Carrépisode5” ont résonné dans la salle avant même qu’il n’apparaisse sur scène

Une fois sa performance terminée, LauCarré s’est présenté au public qui, à sa grande surprise, le connaissait déjà en grand nombre.

Il a continué à enflammer la foule avec son freestyle, connu par les fans de Bigflo et Oli sur la célèbre émission “Planet Rap”. Les mots s’enchaînaient à une vitesse folle, et le public était en feu.

Il a annoncé à ses spectateurs que cette date était sa première à l’international.

Journaliste: Louna Perrot

Photographe: Sandra Esteves

Gab Bouchard @ MTelus (Montréal)

Ce soir, c’est le cow-boy Gab Bouchard qui s’empare du MTelus. Connu pour son style vestimentaire un peu rodéo mais surtout pour son fin mélange d’humour et de sensibilité dans sa musique, il monte sur scène ce soir pour régaler son public montréalais.

Le MTelus est tellement plein que je peine à trouver un tabouret pour m’assoir : Gab est très attendu icitte.

Avant le concert, je remarque un bel habillement de l’espace, avec des télés rétros disposées partout sur scène, passant des extraits de clips et des glitchs. L’ambiance 80s est confirmée par l’entrée en scène des 5 musiciens qui commencent le show avec des sons très synth wave au clavier et des sonorités pop-rock. Gab Bouchard arrive avec une guitare électrique et commence à chanter le premier titre de son dernier album Grafignes. Sa petite voix éraillée et son allure de cow-boy donne des airs montréalais au chanteur originaire de Saint-Prime. A l’aise sur scène, il a une complicité radieuse avec ses musiciens et en installe rapidement une avec son public, qui chante ses airs.  

Moi, je me sens impressionnée comme à une première date quand tu idéalises la personne en face. Il est drôle, il est talentueux, il a des jolis textes qu’il interprète comme un poète : ça force le respect ! Le Joli Cœur du Saint-Jean enchaîne les chansons et même si les textes sont plutôt moroses, il envoie directement du baume à mon cœur avec sa voix réconfortante. C’est dur à avouer mais sa présence est tellement hypnotisante que j’ai pas vraiment fait attention à tout ce qui l’entoure. Gab Bouchard est juste là et on a le goût d’aller bien et de partir une fin de semaine en campagne parce qu’on se sent léger. L’ambiance est chaude grâce aux lumières jaunes-oranges qui nous ramènent au coin du feu en automne.

Sur Ton shift est pas fini, le public sort les flashs et chante avec lui. C’est un moment assez solennel car c’est une chanson à propos du suicide ; à ce moment-là, je deviens émotionnelle. Vient le tour de Grafignes qui parle aussi d’un sujet tabou : la mutilation. Je pense que ses textes touchent beaucoup d’adolescents québécois et c’est avec raison. La manière dont il aborde ces sujets sont justes, il ne romantise rien mais parle librement.

Il joue Neige et dévoile ses sentiments, il met de l’émotion dans chacun de ses mots, il les ressent. La salle connaît presque tous ses textes par cœur et ce chœur s’accorde tellement bien au reste qu’on dirait qu’il y a eu une répétition. C’est harmonieux. Ça réchauffe.

J’ai aussi aimé la liberté des musiciens, qui nous ont offert plusieurs jams hyper funky. Le synthé aigu qui diverge beaucoup avec la batterie, le mélange est conceptuel mais quand même smooth. Ces impros donnent une autre dimension aux textes du cow-boy, plus rock en live. Gab Bouchard a fait neiger dans le MTelus mais il a réchauffé tous les gens présents ce soir grâce à sa belle aura.

Journaliste: Léna Dalgier

Crédit photo: Gab Bouchard (Photos de Presse)

 

TOOL + Steel Beans @ Centre Bell (Montréal)

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Me voici de retour au centre Bell, pour un concert qui s’annonce tout simplement épique! Avec une salle sold out, ce n’est pas moins de 12 000 fans qui s’agglutinent à à l’extérieur dans le froid de novembre, ce qui témoigne de l’engouement du public montréalais pour les pionniers du rock metal que sont TOOL.

À peine le temps de se réchauffer à l’intérieur que la 1e partie commence avec Steel Beans, un projet solo de Jeremy DeBardi. Ce musicien unique en son genre impressionne par sa technique particulière qui lui permet de chanter, de jouer de la batterie et de la guitare simultanément, donnant l’impression d’avoir trois artistes sur scène. Actif depuis plus de 15 ans, DeBardi a récemment accédé au grâce à une vidéo TikTok, présentant Molotov Cocktail lounge, l’une de ses créations. Cette chanson, ainsi que d’autres telles que de Black pancakes ou Maestrodosing ont été accueillies par le public avec enthousiasme.

Après une absence de six ans, TOOL fait son grand retour au centre Bell, pour le plus grand bonheur des fans québécois de métal progressif et avant-gardiste. Originaire de Los Angeles, ce quatuor a su cultiver depuis 30 ans déjà une image de pionnier du metal, avec des chansons longues et des accords travaillés. Outre leur musique captivante, le groupe offre une mise en scène épurée, avec plateformes surélevées de chaque côté de la batterie de Adam Jones et un écran géant sur toute la hauteur de la salle. Cette disposition permet au groupe de créer ambiance audiovisuelle immersive, renforcée par l’interdiction stricte de prendre des photos et vidéos, une règle que la sécurité s’est appliqué à faire respecter.

Ainsi, le public est transporté dans une ambiance psychédélique, porté par les rythmes et solos du bassiste Justin Chancelor et de la guitare de Danny Carey. Chaque morceau devient c’est un voyage crescendo dans un univers parallèle, où la musique se marie à des effets visuels et un jeu de lumières laser pour créer une expérience artistique complète, offrant un voyage introspectif soutenus par les clips kaléidoscopiques et psychédéliques diffusés sur l’écran géant.

Après plus de deux heures d’un spectacle captivant, cette expérience artistique complète atteint son apogée avec une célébration touchante de l’anniversaire de Justin Chancellor, suivi de l’interprétation de leur succès Forty Six & 2. Cette performance aura ravi les fans, déclenchant une standing ovation qui dura plusieurs minutes.

Auteur : Damien REVEILLON

Photographe : Paul BLONDÉ

Incantation + Suffocation @ Studio TD (Montréal)

Les amateurs de musique death métal étaient choyés par la tournée Ancient Unholy Uprising, car cette dernière était composée des formations Suffocation, Incantation, Skeletal Remains et Stabbing

On remarque immédiatement que le balcon du Studio TD n’est pas ouvert, mais lorsque le groupe Stabbing commence sa prestation, on voit clairement qu’il n’y a pas beaucoup de gens pour cette soirée death métal. Comme on pouvait s’y attendre, leur musique est intense et complète parfaitement la voix gutturale de Bridget Lynch. Cette dernière est très expressive, mais ces expressions sont cependant cachées par ses cheveux la majorité du temps. Elle interagit régulièrement avec les amateurs et les remercies de faire des circle pits et annonce le titre de certaines chansons, mais ses propos ne s’éternisent pas, car ils ont à peine trente minutes pour réchauffer les amateurs. Le groupe pige à profusion dans leur premier album sorti en décembre dernier et les amateurs se sont régalés avec les titres comme Inhaling The Dead, Final Flesh Feast, Visions Of Eternal Suffering, It Ends With Flames et Pulsing Wound. Si vous ne connaissez par Stabbing, aller les voir la prochaine fois qu’ils seront en ville et vous ne serez pas déçus. 

Il ne faut pas attendre très longtemps pour voir Skeletal Remains arriver sur scène et donner une prestation intense et agressive. Les musiciens se déplacent peu et le chanteur/ guitariste Chris Monroy se concentre principalement sur son travail et interagit peu avec les amateurs. Est-ce que c’était la courte durée de leur prestation qui poussait le groupe jouer le plus de titres possibles dans ce court laps de temps ? Un petit circle pit se forme de temps en temps, mais on voit principalement des gens hocher leur tête au rythme de la musique. La sélection de titres est bien répartie sur l’ensemble de leurs albums et inclut leur toute dernière création intitulée Void Of Despair.  

C’est maintenant au tour de la formation Suffocation de finalement arriver sur scène, à la grande surprise de plusieurs amateurs qui pensaient que ceux-ci allaient terminer la soirée. Leur prestation débute en force avec Catatonia, avant d’enchainer avec Seraphim Enslavement. Un nouveau titre provenant de l’album Hymns From The Apocrypha qui est fraichement sorti il y a une semaine. Comme il fallait s’y attendre, le groupe pige principalement dans ce nouvel album, mais espace bien les pièces Dim Veil Of Obscurity, Perpetual Deceptioni et Hymns From The Apocrypha dans leur prestation. La foule s’anime rapidement et se pousse vigoureusement ou font des circle pits tout au long de leur prestation. Ricky Myers est en pleine forme et interagit constamment avec les amateurs. Comme à son habitude, Derek Boyer est très dynamique sur scène et il captive immédiatement l’attention des amateurs avec son style particulier à la basse. On remarque aussi que les guitaristes Terrance Hobbs et Charlie Eriggo sont tout sourire et ont encore un immense plaisir à jouer dans la métropole. Bridget Lynch revient sur scène pendant un titre et la combinaison de sa voix avec celle de Ricky est simplement majestueuse. Leur prestation agressive était bien entendu dirigée par les blast beats de l’excellent Eric Morotti qui était bien caché derrière son énorme batterie. Les amateurs ont particulièrement été démonstratifs pendant les classiques tels Breeding The Spawn, Funeral Inception, Bind Torture Kill, Liege Of Inveracity et Infecting The Crypts. 

On remarque que plusieurs amateurs quittent le Studio TD après la prestation de Suffocation, il reste quand même une bonne foule pour accueillir les membres d’Incantation. Dès que la pièce Concordat (The Pact) I se fait entendre, les amateurs commencent à se pousser violemment, au grand plaisir de John McEntee. Ce dernier répète sans cesse de faire le signe du démon entre les chansons tout en interagissant avec les amateurs. Ayant eux aussi un nouvel album à partager avec les amateurs, le groupe joue les titres Chalice (Vessel Consanguineous) VIII, Homunculus (Spirit Made Flesh) IX et Invocation (Chthonic Merge) X. Ces dernières sont bien réparties et sont bien reçues par les amateurs. Charles Koryn est impitoyable à la batterie et cela fait dire à John qu’un poser meurt chaque fois que ce dernier martèle sa batterie. Ces derniers sont bien appuyés par le guitariste Luke Shively ainsi que Vadim à la basse. Je dois dire qu’Incantation a été le groupe le plus dynamique de la soirée sur scène et les amateurs ont répondu en grand nombre dans les circle pits. Comme il fallait s’y attendre, les amateurs ont eu droit aux classiques The Ibex Moon et Impending Diabolical Conquest en fin de prestation. 

C’était une soirée de rêve pour les amateurs de death métal et il est un peu dommage de voir que la salle n’était pas remplie à craquer. Malgré cela, les amateurs qui se sont déplacés ont grandement apprécié leur soirée. 

Journaliste: Albert Lamoureux

Crédit photo: Incantation

 

DragonForce @ MTelus (Montréal)

Avant d’accueillir les maitres britanniques du power metal, Dragonforce, le public de Montréal a été initié à l’univers enflammé de Edge of paradise. Originaire de Los Angeles, ce groupe américain veut nous réchauffer avec leur puissant heavy metal. Affichant des cheveux longs, des vêtements noirs et des guitares puissantes, Edge of Paradise coche toutes les cases du genre mais se distingue par la présence de Margarita Monet. Présente depuis les débuts du groupe en 2011, sa voix claire et sa robe argentée ajoute une touche de fraicheur.

Malgré leur statut d’artiste d’ouverture, la salle était déjà bien remplie et les fans débordants d’énergie. La prestation s’est avérée solide, avec un bon mariage entre le chant et la musique. Cependant les fidèles du groupe depuis ses débuts pourraient ressentir une pointe de déception, car seuls les deux derniers albums du groupe ont été utilisés pour cette prestation. Pour les novices, Edge of Paradise s’est révélé un groupe intéressant de la scène heavy metal.

Après une courte pause, Nanowar of steel a pris d’assaut la scène. Ce groupe italien connu pour son metal parodique (dans la même veine que Ultra Vomit ou Alestorm) a offert une performance mémorable. Leur set a débuté avec la chanson à double sens Uranus et s’est poursuivie avec The call of chtulhu, mettant en scène le monstre lui-même. Ce groupe n’a aucune limite dans l’absurde, se permettant de twerker pendant Reggaeton, et même de monter une table ikea pendant la déjantée Valhalleluja. Ces excentricités ont suscité l’enthousiasme du public, qui s’est régulièrement joint en choeur aux chansons, surtout lors de la mémorable Barbagiani, une chanson qui résonne longtemps après la fin du concert.

Revenant à un registre de power metal plus classique, Amaranthe a pris la scène. Le groupe a brillamment mis en valeur son modèle à trois chanteurs, avec Elize Ryd éblouissante avec son chant clair qui s’harmonise parfaitement avec Nils Molin, le tout contrebalancé par le chant rauque de Mikael Sehlin. L’énergie était palpable avec quelques moshpits et crowdsurfing, même si l’atmosphère était moins déchainée qu’avec Nanowar. La prestation était sans fautes, enchainant avec plusieurs de leurs succès dont Fearless, Viral et Digital world et sans oublier l’incontournable Drop dead cynical.

Finalement, le point culminant de la soirée a été l’entrée fracassante de Dragonforce. Précédé d’une introduction sur la musique de Tron et une multitude de lasers, la scène s’est finalement illuminée. Maitrisant l’art du spectacle, Dragonforce a dévoilé un décor impressionnant composé de deux machines d’arcade imposantes, d’un écran géant et d’un mini vaisseau spatialcréant une expérience visuelle mémorable.

La musique de Dragonforce met en lumière les rythmes très effrénés de Gee Anzalone à la batterie, les solos endiablés de Herman Li et Sam Totman à la guitare, ainsi que l’ajout du nouveau membre Billy Wilkins. Ce dernier s’est fait connaitre sur TikTok grâce à une superbe reprise de Through the fire and flames, suscitant l’invitation de Dragonforce pour la tournée complète Warp speed Warriors.

L’interaction avec le public est saisissante, ponctuée d’improvisations endiablées et de lancers de gigantesques poulets en peluche dans la foule (pendant Power of the Triforce, évidemment. L’enthousiasme du public a même poussé le groupe à interrompre l’introduction de Doomsday party pour laisser éclater la joie du public. Le rappel a été phénoménal, couronné par une reprise de Wildest dreams de Taylor Swift avec la participation de la chanteuse Alissa White-Gluz d’Arch enemy, pour terminer avec l’incontournable Through the fire and flames. Dragonforce a fourni une performance de maitre, mais le public montréalais ne démérite pas son titre de ville de metal.

Auteur : Damien REVEILLON

Photographe : Pedro RIOT

Pour en savoir plus : Edge of Paradise, Nanowar of Steel, Amaranthe, Dragonforce

Ninho @ Place Bell (Laval, Québec)

Ce week-end, Ninho a posé les pieds sur le sol canadien pour enflammer la Place Bell.

Le chanteur a fait ses débuts dans le rap vers 2010, mais c’est à partir de 2016 qu’il a vraiment commencé à avoir l’attention du public avec sa mixtape M.I.L.S qui a été certifiée disque de platine. Depuis, sa notoriété a dépassé les frontières et il a notamment obtenu un BET Award du meilleur artiste international en 2020. Pour promouvoir son nouvel album à l’international, le rappeur a performé à Montréal samedi et le moins que l’on puisse dire est qu’il était très attendu.

Comme à chaque concert, je m’en vais récupérer mon entrée à la billetterie.  Sauf que cette fois-ci, j’ai passé une heure entière dans cette petite salle. Victime de son succès, Ninho a réussi à déplacer une grande partie de Montréal à Laval. Ça crie, ça se bouscule et chacun veut sa place. Malgré l’attente, je sens déjà l’ambiance battre son plein alors que je n’ai pas encore entendu une seule note de l’artiste. Le public est homogène, assez jeune, habillé dans les codes du rap français. Je suis très étonnée qu’il soit aussi attendu ici, à 6000 kilomètres de chez lui.

 Arrivée dans la salle 30 minutes après l’entrée en scène de l’artiste, je parviens à me faufiler à ma place assignée. Je n’ai jamais vu cette salle aussi pleine et lumineuse. Je tourne la tête et partout où je regarde, il y a des flashs de téléphone. Le public scande tous ses sons, ils filment et dansent sans cesse. J’ai rarement vu une ambiance aussi authentique.  N.I incite la fosse à bouger et ils l’écoutent aussitôt : plusieurs moshpits se forment. La salle est vraiment en feu. J’avais froid dehors mais ici, grâce à l’ambiance il fait vraiment chaud. Je trouve la musique du rappeur étonnamment fédératrice, j’ai parlé à pas mal de personnes durant ce concert, ce qui a rendu mon expérience plus mémorable. 

Pendant 1h30, Ninho n’est pas seul sur scène, un ami est là pour le backer et il a aussi son beatmaker/ ingé son. Le rappeur n’est pas connu pour sa voix de miel, alors il utilise de l’autotune. Les mixages sont bons, les basses contrôlées. Il utilise du playback, mais toujours à bon escient. La plupart des sons qu’il joue sont ses plus gros bangers, c’est-à-dire, les sons en featuring avec d’autres rappeurs. 6.3 et C’est carré le S, avec le rappeur marseillais Naps, ou encore Elle est bonne sa mère en feat avec Vegedream. Du début à la fin, l’artiste fait bouger la salle, avec une belle énergie même s’il n’a pas une présence scénique extraordinaire.

Il n’y a pas de scénographie particulière, le rappeur ne raconte pas d’histoire et pourtant le public en redemande. Sa réputation le dépasse et ses bangers se suffisent à eux-mêmes.

Journaliste: Léna Dalgier

Crédit photo: Ninho (Facebook)

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