Category: Québec

50 Cent @ Centre Bell (Montréal)

1er août, aux abords du Centre Bell, tout le monde porte le même tee-shirt ; dessus, on y reconnait un visage. C’est celui du rappeur new-yorkais 50 Cent qui, à l’occasion de sa dernière tournée mondiale, The Final Lap Tour, vient rapper quelques verses dans le downtown de Montréal.

50 Cent, papa incontesté du rap East Cost, est attendu par ses nombreux fans qui ont du mal à contenir leur excitation dans la très longue file d’attente.

Pour entretenir l’énergie vibrante qui règne déjà dans la salle c’est Jeremih qui monte sur scène en premier. Le chanteur R&B venu de Chicago n’a pas laissé le temps à la crowd de s’assoir : lorsqu’il a joué ses tubes Birthday Sex et Oui, le public se déhanchait déjà.

Le stade est quasiment plein et où que l’on regarde, on aperçoit des mains en l’air. On ressent dès lors l’ambiance d’un très bon concert de rap.

S’en vient maintenant le mythique Busta Rhymes, haut en couleur et prêt à faire le show. Entre jeux avec le public, motivational speech et démonstration de kickage, l’artiste n’a pas laissé la salle indemne. Comme il l’a si bien dit sur scène « We don’t use special effects, we are the special effects » et cela résume bien cette première partie.

21h, le grand 50 Cent fait son entrée sur scène avec son tube Intro. Il apparaît dans un nuage de fumée et la scénographie nous transporte à New-York. Nous sommes avec lui dans les ruelles du Queens, à ses débuts. Le métro passe et l’artiste rappe ses textes le sourire aux lèvres. La scénographie est introspective et personnelle : ce show retrace l’histoire de sa vie. Cela n’enlève en rien l’aura qui plane dans le stade, les fans de gangsta rap bougent la tête pendant toute cette première partie.

Il enchaîne P.I.M.P et Candy Shop en front stage, proche de son public, il ressent son énergie et leur transmet la sienne. A ce moment-là, le public scande ses chansons comme des hymnes, on a presque du mal à entendre le rappeur : l’ambiance est à son pic. A partir de ce moment, les costumes et la scénographie changent, tout est doré, on se croirait dans un New-York art déco. 50 Cent n’oublie pas qu’il vient du Queens, mais il a gravit les échelons. Des danseuses sont présentes sur scène avec l’artiste, ce qui renforce la mise en scène. Les chorégraphies et les costumes sont plaisants mais ne détournent pas notre regard pour autant, Fifty a une telle présence scénique qu’il est difficile de regarder ailleurs. C’est un grand storyteller qui fait bouger les têtes avec des gimmicks simples mais qui fonctionnent. Il s’amuse sur scène et ça se voit.

Il commence la troisième partie en portant New York en étendard sur un air de Frank Sinatra et Tony Bennett, les écrans montrent les affiches de ses films, il n’a plus rien à prouver à quiconque. Il entame Big Rich Town vêtu de blanc, il est le prince de la ville et se balade sur scène comme un PIMP. Sur The Woo, l’artiste passe en beast mode et prouve qu’il a sa place au panthéon du gangsta rap. Le public lui rend bien l’énergie en bougeant et en applaudissant à chaque silence, qui sont très peu nombreux.

L’artiste a ramené un groupe et laisse de la place à chaque musicien, ce qui est très apprécié. Un solo de batterie est accompagné de feux et de lumières, on est sur un vrai spectacle à l’américaine.

Avec Many Men et I’m The Man, on entre dans une partie plus émotionnelle du spectacle, le rappeur est entouré d’un halo de lumière, dénué de tout apparat.

Il rappe ses textes comme s’il parlait à un ami de longue date, comme s’il regardait chacune des personnes du public dans les yeux. Après ce moment de partage, il drop le son que tout le monde semblait attendre, In Da Club, cependant, après tant d’émotions, ce banger ne semble pas être le choix judicieux. Le public est réceptif mais l’énergie du début n’est plus si immaculée.

Pour le rappel, Fifty revient à ses origines avec Hate Being Sober, Wanksta ou encore Crack A Bottle. De retour dans le Queens, il nous partage une dernière fois un pan de sa vie dans une ambiance très gangster. Le public ne se lasse pas et les gens sont debout jusqu’à la fin. Le final sur Whip Ya Head est à la hauteur du show : tout feu tout flamme.

Finalement, cela va sans dire que le spectacle est à la hauteur de toutes les attentes, le seul bémol pour moi étant l’organisation de la set-list pour 2 tubes. 50 Cent est un très bon performer, mais si le show est si réussi c’est car l’artiste sait s’entourer. Des guests triés sur le volet, des danseuses costumées, des ingénieurs son habiles et des scénographes intrépides, voilà la recette d’un concert de rap efficace.

Grâce à eux, Fifty a fait venir le 917 dans le 514 et nous a amené dans son Candy Shop new-yorkais.

Journaliste: Léna Dalgier

Photographe: Alex Guay

Underoath @ Olympia (Montréal)

En ce lundi chaud et humide du mois de juillet, des centaines de fanatiques de musique hardcore et emo se retrouvaient au théâtre l’Olympia en pleins milieu du quartier inclusif de Montréal.

La soirée a commencé tôt (6h30, oui oui) avec le band emo/rock de Buffalo, Better Lovers. La salle commençait à se remplir tranquillement, mais nous pouvions déjà sentir l’excitation des fans présents dans la salle. Le band a su offrir une performance dynamique et très appréciée des gens présents. Est venu ensuite le groupe originaire de Michigan, We Came As Romans. À leur arrivée sur scène, la salle était déjà pleine à craquer et la frénésie se faisait sentir de plus en plus. Le groupe a offert une performance endiablée et très énergique. Ils ont su prendre le “contrôle” de la foule en leur demandant de faire des sing alongs, des mosh pit et j’en passe. Tout cela pour dire que les deux groupes qui ont ouverts, la soirée ont su préparer les fans à l’arrivée des membres des groupes qui étaient attendus à Montréal depuis plusieurs années.

Il est maintenant 8h15, l’excitation et l’impatience des fans se fait ressentir. Une dizaine de minutes plus tard, c’est sous un tonnerre d’applaudissements et de cris que les membres du groupe hardcore The Ghost Inside ont été accueillis sur la scène de l’Olympia. C’est avec un décor simpliste muni d’un écran géant qui projette différents vidéos et quelques bouts de paroles de chansons que le groupe originaire de Los Angeles a commencé la soirée avec la chanson bien connue Avalanche. Nous pouvions très bien entendre les fans chanter à tue-tête les différentes paroles de chansons bien connues et meaningful. Rappelons-nous que le groupe n’était pas revenu à Montréal depuis le tragique accident d’autobus de 2015 où des gens sont décédés et où le drummer Andrew Tkaczyk a perdu une de ses jambes. Cela faisait donc plus de 8 ans que le groupe très aimé de la scène hardcore n’avait pas été de passage dans notre belle ville et cela s’est fait ressentir. Le chanteur Jonathan Vigil a su offrir une performance digne de The Ghost Inside en étant extrêmement heureux et reconnaissant des personnes qui supporte son band depuis tant d’années. Plusieurs titres à succès ont été entendus lors de leur trop courte performance dont : Engine 45, Unspoken, Dark Horse et Dear Youth que Jonathan Vigil a dédié aux fans du groupe en les remerciant d’être toujours présents après toutes ces années d’absence. Un moment fort émotionnel a été lorsqu’il a dédié la chanson White Light à son petit frère qui est décédé soudainement sans qu’il puisse lui dire au revoir. Il a encouragé les personnes présentes à allumer leur lumière de cellulaire en l’hommage de ce dernier. Le groupe a terminé leur set avec la chanson bien connue des fans Aftermath, accompagné par les milliers de fanatiques présents.  

Est finalement apparût sur scène le band emo/hardcore de Floride Underoath. Après près de 6 ans depuis leur dernier passage à Montréal, le groupe a su offrir une performance simple et toute en énergie. Les membres du groupe tous vêtus de noir ont su époustoufler les personnes présentes avec leur niveau d’énergie et leur présence sur scène. En toute honnêteté, je me demandais comment ils faisaient pour avoir autant d’énergie pendant une si « longue » période, c’était très impressionnant! Le groupe a su faire plaisir à tous ses fans en offrant un beau mélange entre les nouvelles chansons de leur album Voyeurist sorti en 2022 et des titres de leurs plus vieux albums tel que The Changing of Times sorti en 2002, ainsi que They’re only Chasing Safety sorti en 2004. C’était tout un retour dans le temps lorsque le groupe a joué leurs chansons It’s Dangerous Business Walking Out Your Front Door ou bien Reinventing Your Exist que je chantais à tue-tête dans ma chambre du haut de mes 13 ans. L’ambiance était présente, mais la salle commençait tranquillement à se vider et celle-ci était moins impressionnante que lorsque leurs confrères avaient performé quelques minutes auparavant.

En gros, nous avons eu droit à des performances endiablées, remplies d’énergies et d’émotions de la part de tous ces bands qui n’avaient pas performés à Montréal depuis plusieurs années, ainsi que de la part des personnes présentes dans la foule. Nous avons même pu voir une relation amicale se former entre les membres du groupe The Ghost Inside et Underoath, ce qui était vraiment cute à mon avis. L’ambiance était belle à voir en ce lundi soir humide d’un mois de juillet à Montréal et je peux dire avec confiance que leur retour est déjà très attendu.

Auteure: Elizabeth Gauthier

Photographe: Alex Guay

Avenged Sevenfold + Alexisonfire @ Centre Bell (Montréal)

Avant d’accueillir les stars américaines du heavy metal, Kim Dracula a la lourde tâche de préchauffer le réputé Centre Bell, qui est déjà bien rempli. Cet artiste originaire de Tasmanie, Australie a un style à lui bien particulier, à la frontière entre plusieurs genres : hardcore, trap, glam metal, voire même un peu de rap étant donné que plusieurs des paroles de ses chansons sont parlées au lieu de chantées.

Kim apparait sur scène en costume militaire, et les autres membres du groupe sont masquées avec des cornes. N’ayant qu’un seul album à son actif, il réussit quand même à avoir de la variété : Seventy thorns enregistrée avec le chanteur de Korn Jonathan Davis, Make me Famous, Drown, et ainsi que la chanson qui l’a fait connaitre sur TikTok, une reprise de Paparazzi de Lady Gaga. Il termine par Land of the Sun, où un des musiciens resté en retrait tout le concert va sur le devant de la scène avec une trompette, mais ne fait que semblant de jouer (avec un masque, c’est compliqué).

Après 30 minutes de pause, Alexisonfire arrive en force avec George Pettit, reconnaissable avec son chant rauque, et Dallas Green en opposition avec un chant clair, presque aérien. On commence assez calmement (pour autant que cela soit possible avec Alexisonfire) avec, et on enchaine avec leur tube Boiled frogs, un peu plus énervé.

Sur scène le contraste est saisissant entre l’agressivité de George, qui met beaucoup d’ambiance est se déplace partout sur scène, et Dallas très calme et posé. Les autres musiciens ne sont pas en reste, Chris Steele semblant même en trance tout en jouant de la basse.

Young Cardinal, Fully completely continuent, et le public est complétement déchainé. Il y a même plusieurs moshpits qui se forment en même temps sous les encouragements de George, et les membres de la sécurité ne savent plus où donner de la tête avec tous les crowdsurfers qu’il y avait.

La partie principale commence, avec M. Shadows cagoulé et assis sur une chaise au centre de la scène pendant que les autres membres du groupe s’installent. Avenged Sevenfold débute avec Game over issu de leur nouvel album Life is but a Dream. Et les grands filets qu’on voyait sur les côtés de la scène révèlent enfin leur utilité en servant d’écrans géants transparents, donnant une impression de grandeur. La chanson suivante Mattel, de leur nouvel album aussi, montre que A7X sait se réinventer, en ajoutant un touche d’électro, voir même de techno tout en restant fidèle à leur style principal le heavy metal. D’ailleurs, la chanson d’après est connue de tous les fans historiques du groupe, j’ai nommé Hail to the King.

Dans le paysage des grands groupes de metal depuis 20 ans, l’expérience de A7X n’est plus à démontrer et se traduit par une soirée déchainée où le public chante en cheur avec M. Shadows, couvrant même parfois sa voix. On a aussi eu droit à plusieurs moments d’émotions, notamment pendant so far away, qui va vu le centre Bell au complet illuminé par les flashs des téléphones. Après cela, et un poignant hommage à The Rev l’ancien batteur du groupe, la soirée reprend de plus belle où les grands succès du groupe comme Bat Country ou A little Piece of Heaven (ma chanson préférée du groupe) alternent avec les titres de leur dernier opus.

Lors de ce concert, A7X a réussi à satisfaire ses fans de la première heure, tout en ajoutant un vent de nouveauté dans leur dernier album

Auteur: Damien Reveillon

Photographe: Alex Guay

Green Day + Bad Religion + Peanut Butter Sunday 16 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

Pluie ou pas, le Rock est roi au Festival d’été de Québec.

Ce ne sont ni la pluie ni la foule qui ont réussi à décourager les amateurs de musique rock de se rendre au Festival d’été de Québec pour cette soirée exceptionnelle. Les festivaliers ont dû faire preuve de patience et arriver tôt pour accéder au site, certains n’hésitant pas à improviser un barbecue et à planter leur tente sur le stationnement aux abords des plaines.

Le groupe Peanut Butter Sunday, qui a remplacé au pied levé Meet me the Altar, a eu l’opportunité exceptionnelle de jouer sur les plaines pour cette dernière soirée dédiée au Rock. Malgré leur relative inconnu, le quatuor a réussi à se hisser jusqu’en finale des Francouvertes et met l’accent sur la culture acadienne. Leur album intéressant permet de découvrir des titres tels que 12345RRSPHoward qui parle du papa du bassiste, ma têtemal de tête ou encore Poisson et Soleil. Originaires de la Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse, les membres du groupe ont affiché un sourire constant tout au long de leur prestation. On parie qu’il ne faudra pas longtemps pour que leur nombre d’écoutes sur Spotify ne décolle en flèche.

Le groupe emblématique Bad Religion, pionnier du punk rock, a offert une sélection de titres de leurs 17 albums en carrière. Dès les premières notes de American Jesus, le public les a acclamés avec ferveur. Ils ont ensuite enchaîné avec L.A is Burning, littéralement enflammant le site. Les festivaliers ont réservé le même accueil à Do what you want et No Control. Le groupe a également interprété des titres tels que Fuck youRecipe for Hate, Suffer et Punk Rock Song sans manquer une seule fois d’énergie. Greg Griffin, à 58 ans, a enchaîné sans fausse note et a offert un spectacle à la hauteur de Bad Religion. Entre les chansons il lance des Merci beaucoup en français. Ils ont clôturé leur performance avec Conquer the World et Digital Boy. Avec cette superbe mise en bouche, le public était chauffé à blanc pour accueillir Green Day.

Bohemian Rhapsody résonne sur les plaines, 7 minutes d’attente pour faire monter la pression, le public chante en choeur les paroles du groupe mythique Queen. C’est alors que le lapin fétiche de Green Day est apparu sur scène sur Blitzkrieg Bop, des Ramones, pour annoncer le début du concert. Sautillant en long et large de la scène, il invite les festivaliers à à en faire de même.

La performance a débuté avec des images d’archives défilant sur l’écran géant, captivant l’attention de tous. Puis, le légendaire American Idiot a retenti sur la scène Bell, et Billie Joe Armstrong a emporté la foule avec sa guitare. Après avoir joué Hitchin a ride, le chanteur a encouragé la hola du public pendant deux bonnes minutes. Les olé olé ont pris le contrôle du spectacle. Armstrong a semblé étonné devant cette manifestation d’amour. Il a ensuite adressé un message d’amour au public : «You make me so fucking happy», suivi de «Je t’aime merci beaucoup», et a envoyé un bisou lancé dans les airs.

Puis, avec l’intro de Rock and roll all night, Billie Joe a demandé à la foule si elle était prête pour le show : «Are you ready ?» avant d’ordonner : «Show me». Le public a répondu en hurlant, et Billie Joe a répliqué : «Ok, it’s all I need !». Infatigable, Billie Joe sait comment divertir son public, parcourant la scène de long en large avant de reprendre Rock and Roll all night, suivi de Brainstew.

Avec une interprétation enflammée sur St Jimmy, Amstrong invite les fans à jumper avec lui et les fans lui rendent toute son énergie.

On ne peut qu’être admiratif alors qu’Amstrong jouait de sa guitare derrière son dos sur le titre When I come Arround. Il a ensuite enchaîné avec les chansons Waiting – AudibleStuart and the Ave.

Sur le titre 21 guns, des milliers de lumières scintillent dans les plaines, tandis qu’une pluie d’artifice a illuminé la scène derrière le groupe pendant Minority. À plusieurs reprises, Amstrong montre encore une fois sa dextérité à jouer de la guitare.

Le public toujours en liesse, jump sur King for a day. Amstrong prend le temps de présenter son groupe, le multi instrumentaliste bassiste, pianiste et haromnica : Mike Dirnt, le batteur Tré Cool qui a offert un solo incroyable, tandis que le chanteur Billie Joe Armstrong a créé un moment mémorable pour une fan chanceuse.

Au cours du solo de batterie, Armstrong a demandé à la foule si quelqu’un savait jouer de la guitare, et a repéré une jeune femme qui tenait un drapeau indiquant « My dream since I was 8 » à qui il a offert l’opportunité de monter sur scène pour jouer de la guitare avec lui. Après avoir partagé un câlin et quelques mots, Armstrong lui a offert la guitare en guise de souvenir.

Le groupe a également offert un solo de saxophone, jouant une chanson langoureuse de George Michael pour montrer leur amour pour Québec durant laquelle Billie Joe s’est couché au sol et une reprise de Shout, des Isley Brothers, ont officiellement marqué le moment où le temps alloué a été dépassé.

Lorsque les premiers accords retentissent, les festivaliers poussent des cris de satisfaction, témoignant du pouvoir de la nostalgie qui s’empare d’eux, notamment quand le groupe pioche dans ses vieux succès tels que The Grouch (1997), Longview (1992) et Welcome to Paradise (1991). Les Californiens gardent un rythme effréné durant toute l’heure et demie qui leur est allouée, les guitares menant la danse, la batterie de Tré Cool gardant la cadence et s’imposant même parfois au premier plan. Le groupe offre également un solo de saxophone, jouant une chanson langoureuse de George Michael pour montrer son amour pour Québec, durant laquelle Billie Joe se couche au sol. Une reprise de Shout, des Isley Brothers, officiellement marque le moment où le temps alloué est dépassé.

La soirée se termine en repoussant le couvre-feu après 23 h 30 sur la balade Wake Me Up When September Ends, puis Jesus of SuburbiaGood Riddance et, enfin, Time of Your Life.

Le Festival d’été de Québec prouve une fois de plus que le rock est bien le roi des festivals de musique.

Auteure et Photographe: Sandra Esteves

Robert Charlebois + Sarah Dufour 17 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

La pétillante Sarah Dufour ainsi que la légende de la musique québécoise, Robert Charlebois ouvre la douzième soirée du Festival d’été de Québec pour les Cowboys Fringants.

La douzième soirée du Festival d’Été de Québec s’est déroulée dans une ambiance exceptionnelle après une annulation le 13 juillet dernier qui avait déçu les festivaliers.

La pétillante Sarah Dufour a lancé le coup d’envoi avec son titre énergique « Té Mille » et « Baseball », donnant le ton d’une soirée mémorable pour la chanteuse qui s’est produite pour la première fois devant un parterre de 90 000 festivaliers.

Fière de partager la mythique scène Bell avec Robert Charlebois et Les Cowboys Fringants, l’artiste a vécu un rêve éveillé et a déclaré : « C’est mon plus gros spectacle à vie, ma plus grosse foule à vie, pis je suis vraiment fière de le partager avec vous, avec les Cowboys Fringants pis Robert Charlebois ».

Au cours de la soirée, Sarah Dufour a pris plaisir à partager son parcours en tant que chanteuse, ainsi que le rêve qu’elle vit depuis maintenant 11 ans. Nostalgique, et résolument rock, elle a présenté son titre « Semi-route, semi-trail » et « Chic-chocs » et a parlé avec amour de sa ville natale, le Lac Saint-Jean. Avec beaucoup d’humour, la chanteuse, qui se déplace un peu partout au cours de sa carrière, a partagé le fait qu’elle a des affaires semées dans les quatre coins du Québec et a lancé son nouveau titre « J’t’écoeurée ».

Elle nous offre également une performance enflammée de la chanson « J’tu due pour caller l’cube », portée par l’énergie époustouflante des musiciens, notamment du guitariste Paul Théoret et du violoniste et claviériste Dave Chenel. La fougue de Sarah Dufour et de son groupe a emporté la scène Bell, captivant les milliers de festivaliers présents.

Elle prend le temps de nous raconter qu’il y a 20 ans, elle se perdait dans une marée humaine de milliers de spectateurs sur les plaines d’Abraham pour assister au spectacle des jeunes Cowboys Fringants. Deux décennies plus tard, elle a eu le privilège de réchauffer la foule pour eux.

« Je n’aurais jamais imaginé, il y a 20 ans, que je monterais sur scène avec eux. C’est incroyable », a-t-elle confié.

Son set s’est conclu en apothéose avec une émotion palpable lorsque Sarah a dit au revoir aux plaines avec « Ciao Bye ». Elle a su faire honneur à la mission qui lui a été confiée de réchauffer la foule pour Les Cowboys Fringants, un pari réussi pour la chanteuse, qui a surchauffé les plaines avec toute son énergie contagieuse.

La légende de la musique québécoise, Robert Charlebois, a pris d’assaut la scène Bell vêtu de blanc et avec une attitude rock and roll. Il a débuté son set avec une version modifiée de « Le manque de confiance en soi » en déclarant : « On a manqué notre coup jeudi, on le manquera pas à soir ».

Il a chanté es plus grand succès tels que « Les ailes d’un ange », « Mon pays », « California » ou encore « Musique de chambre ». À plusieurs reprises, il s’amusera avec le public, notamment sur le sujet épineux du troisième lien.

La soirée s’est terminée en beauté avec une performance inoubliable de Robert Charlebois, accompagné par Louise Forestier pour interpréter les chansons “J’t’aime comme un fou” et “La fin du monde“. L’énergie rock and roll de Charlebois a électrisé la foule, confirmant sa légende dans la musique québécoise.

Auteure : Sandra Esteves

Photographe : Cathy Lessard

 

Une vague d’amour pour les Cowboys Fringants 17 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

Avant même que les Cowboys Fringants montent sur scène, on sentait la fébrilité dans la foule.  Les drapeaux du Québec flottent dans les airs, les spectateurs ont répondu présent pour venir offrir de l’amour et du support au chanteur de la formation Karl Tremblay, qui se bat actuellement contre un cancer.  

Dès la première chanson, les Plaines d’Abraham se chargent d’émotions.   Les paroles d’Ici bas nous touchent encore plus qu’à l’habitude.  Les musiciens du groupe donnent le ton avec une performance fougueuse, invitant rapidement les festivaliers à taper dans les mains, s’assurant que ce soit festif à souhait pour souligner leurs 25 ans de carrière.  

La foule saute et chante pendant La Manifestation et La Reine, qui a été savamment mixé avec Thunderstruck d’AC-DC.  

On se rend compte rapidement que la performance demande beaucoup plus d’énergie à Karl qu’il peut en donner.  C’est pendant la chanson de Ti-Cul qu’on se rends compte qu’il n’a pas sa forme habituelle.  Il a de la difficulté à suivre le rythme rapide de la chanson, et sa voix est moins solide qu’à l’habitude.  Mais déterminé, avec toute la bienveillance et le soutien de la foule, il persiste et continue sa prestation comme un guerrier.   Impossible de rester insensible devant tant de détermination, d’amour pour son public et de résilience.  C’est impressionnant.

Il va ensuite s’asseoir sur une chaise prévue pour lui sur scène.  

Jean-François Pauzé lui offre une pause de 5 minutes qu’il refuse du revers de la main, invitant la foule à chanter avec lui.  

Tous les spectateurs ont été là pour lui, nous offrant le moment le plus touchant du Festival d’été cette année.  Entendre la foule chanter Sur mon épaule en cœur, les yeux dans l’eau, émue par tant de beau et de dur à la fois.    Pendant la chanson, Karl prend le temps de s’exclamer ”Oh shit qu’on est pas seul ce soir”, devant la foule de 90 000 personnes. 

Juste avant d’entonner ”L’Amérique pleure”, Karl dit à la foule ” Le bonhomme commence à être magané un peu… Mais c’est pas grave : on va passer au travers ”.   La réaction du public est unanime.  Il lui montre solidarité et respect devant tant de sincérité.  

C’est appuyé à la voix par Pauzé que le groupe offre tous ses plus grands succès de son répertoire, une vraie richesse de la culture québécoise.  Au fil du spectacle, on voit Karl reprendre de l’aplomb et se lever debout à quelques reprises lors de sa prestation.  

Désireux de nous faire passer un bon moment, le band improvise des moments de jam pour laisser souffler un peu son chanteur toujours présent sur scène. La multi-talentueuse Marie-Annick Lépine nous impressionne toujours autant avec son violon, sa mandoline et son accordéon, tout en s’assurant que son amoureux peut continuer la prestation. 

On rit avec le guitariste Jérôme Dupras qui s’assure de jouer l’animateur de foule afin de garder le niveau d’énergie positive.  Il se lance dans la foule pour faire du ”body surfing”, il sculpte même des animaux en ballon. 

Le groupe ne veut plus quitter la scène, termine ce spectacle épique avec un rappel avec Sara Dufour qui rejoint le groupe pour chanter Marine Marchande en toute légèreté. 

Les étoiles filantes ont suivi, offrant un moment tout autant touchant qu’inoubliable.  La foule est attentive comme rarement on a vu cette année, les yeux dans l’eau et chantant en chœur les paroles qui nous semble prendre maintenant tout son sens.  C’est avec un gros frisson qui nous parcourt le corps que le groupe reste sur scène, et décident de s’offrir une dernière chanson en toute simplicité à 4.  

C’est Un P’tit tour, dans un éclairage minimaliste qui termine une soirée grandiose de solidarité et d’amour. 

Auteure et Photographe : Cathy Lessard

Concert intime par Fletcher au Festival d’été de Québec 16 Juillet 2023 @ Festival d'Été de Québec

C’est l’interprète américaine Fletcher qui a eu l’honneur d’être la tête d’affiche de cette soirée magnifique sur la scène du Parc de la Francophonie.  Juste avant sa performance, ce sont 3 artistes québécois qui ont ouvert cette soirée qui s’annonçait incertaine côté température. 

Lysandre

Dame nature a offert un répit aux festivaliers, juste avant l’entrée en scène du groupe Lysandre.  La pluie a cessé, un rayon de soleil est même apparu au parc de la Francophonie. 

Impossible de ne pas sourire devant la prestation du groupe coloré qui offre un son planant, nostalgique et dynamique et des paroles en français. 

Dominique Fils-Aimé 

Découverte par le grand public lors de sa participation à l’émission La Voix, Dominique nous invite dès le début de sa performance à se laisser transporter par la musique et rester dans notre bulle.  L’auteur-compositrice et interprète avise même le public dès le début que peu de place sera laissée aux applaudissements pour que les gens puissent vraiment rester dans l’énergie de la musique. 

Entrée avec le sourire aux lèvres et en donnant un câlin collectif, Dominique entre rapidement en transe pour interpréter les pièces de son répertoire soul et jazz.  

On se laisse rapidement emporter par sa voix, qui nous impressionne et nous enracine dans l’instant présent.   C’est un savoureux moment que le public a passé en sa compagnie et celle de ses musiciens.

Jonathan Roy charme Québec

En toute simplicité, Jonathan Roy est monté sur scène pieds nus pour offrir une prestation à la foule réunie principalement pour le voir.  L’auteur-compositeur interprète est connu pour ses mélodies folk-rock qui ont fait son succès sur les radios commerciales et auprès du public! 

Entouré de son band et de deux choristes, on est impressionnés par la solidité vocale de l’artiste en prestation live. 

Il passe facilement de l’intensité à la légèreté dans son interprétation.  Il commence avec fougue en interprétant Ayahuasca et Hate that I love you.  On le sens plus relaxe lors de Back to the Moon.  Et on a même droit à la sensualité lorsqu’il interprète Stay In bed and fuck Ce qui ajoute à sa prestance qui sait charmer le public majoritairement féminin.  

La générosité de l’artiste se fait sentir à plusieurs moments lors de sa prestation.  Malgré la courte durée prévue pour la prestation, il prend le temps de présenter toutes les personnes de son groupe.   Comme cadeau au public présent, il invite sur scène avec Kim Richardson pour interpréter les deux dernières chansons du spectacle Breathe Me et Keeping Me Alive.   Les deux artistes ne sont pas à leur première collaboration, mais c’est toujours aussi agréable de les entendre performer ensemble vocalement.  Après sa performance, la majorité de la foule a quitté le Parc de la Francophonie, ne laissant qu’une poignée de fans prêts à accueillir la talentueuse Fletcher. 

Concert intime de Fletcher au cœur du festival

La soirée devait se terminer avec Patrice Michaud, qui a dû s’absenter pour des raisons de santé.  Alors que l’artiste est une véritable star des réseaux sociaux avec des millions de followers, c’est devant une timide foule de 500 personnes au Parc de la Francophonie que Fletcher a offert une performance énergique et fascinante.

Avec une température incertaine et Green Day comme tête d’affiche sur la scène principale du FEQ, les astres n’étaient pas alignés pour que le public soit au rendez-vous. 

Avec fougue et passion, Fletcher a présenté les titres de son plus récent album à une foule qui connaît absolument toutes les paroles de l’artiste.  Une sonorité pop-rock avec une touche électro nous transporte dans son univers où elle empower les femmes et normalise les relations queer.  

On comprend rapidement comment cette artiste de grand talent a rapidement fait sa place sur le Billboard Américain avec ses titres accrocheurs et sa voix solide.   On est charmé par sa fougue et son charisme.  Elle attaque sa prestation avec Guess we lied, que tous les fans chantent avec elle sans manquer une seule parole. 

Ça a rapidement mis le sourire au visage de Fletcher, qui offre une performance visuellement dynamique et qui sonne merveilleusement bien. 

C’est certainement une soirée dont la foule, majoritairement féminine, se souviendra longtemps! 

Auteure et Photographe : Cathy Lessard

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