Category: Québec

Excision @ Place Bell (Laval, Québec)

Samedi soir, la place Bell vibrait au rythmes emflammés du dubstep et de la drum & bass lors de la clôture canadienne de la tournée Nexus d’Excision. L’événement sold out a rassemblé 8000 personnes, confirmant la popularité de ce genre au Québec. La présence de fans portants des t-shirts de groupes de metal comme Avenged Sevefold et Motionless in White (présents souvent à Montréal aussi) témoigne d’une grande variété du public attiré par Excision.

Dès les premiers morceaux, les artistes Emorfik suivis de Layz ont donné le ton à la soirée. Un Wall of death et un moshpit immense ont marqué la première partie, créant une ambiance électrique exceptionnelle. Ces deux artistes ont l’un après l’autre fait danser la foule entière jusque dans les gradins, sous les feux des projecteurs et illuminé par l’écran géant.

ATLiens a ensuite pris le relai, revêtant leurs masques iconiques ainsi qu’un chandail des Canadiens de Montréal. Ce duo originaire d’Atlanta a su entretenir la ferveur du public, avec leur mélange unique de dubstep et de trap music. Les basses profondes et les drops ont continué à attiser l’énergie débordante du public.

Sullivan King, chouchou des Headbangers du Québec, a ensuite fait son entrée sur un clip humoristique soulignant ses anciens passages au Québec et son amour pour la poutine. Le Dj australien, connu pour ses passages à Ilesoniq (2019, 2022 et 2023) et au MTelus (2022), a offert une performance enflammée, ponctuée de morceaux de guitare joués live. L’ambiance est montée d’un cran, prouvé par les nombreux mosphits ayant eu lieu dans le parterre.

Enfin, Excision a fait son apparition très attendue, dans un déluge de lasers et de basses tournées à bloc. Le maître du dubstep a offert un spectacle visuel époustouflant, avec des clips faisant référence à des films populaires comme Le Seigneur des Anneaux et Shrek, revisités avec un twist hardore. Des effets pyrotechniques ont également contribué à l’intensité du show, décuplant l’impact des drops intenses de sa musique. La soirée s’est terminé en apothéose, confirmant la place d’Excision comme l’un des maitres incontestés du dubstep et Montréal comme Bass Capital.

Journaliste: Damien Reveillon

Crédit photo: Excision (photos de presse)

Pour en savoir plus : Emorfik, Layz, ATLiens, Sullivan King, Excision

Rage @ Piranha Bar (Montréal)

Un bon nombre d’amateurs avaient encerclé ce vendredi sur leur calendrier depuis longtemps, car c’est le premier passage de la formation allemande Rage dans la métropole en quarante ans de carrière. Pour l’occasion, le groupe était accompagné de C.O.P. UK ainsi que des formations locales Ashes Of Eden et Walk With Titans lors de leur passage au Piranah Bar.

Il y a un bon nombre de gens lorsque Walk With Titans commence leur prestation avec leur musique entrainante au style power métal. La majorité des amateurs étaient davantage en mode réceptif que participatif, mais on voyait certains d’entre eux apprécier pleinement leur prestation. Même s’ils ont peu d’espace sur scène, le chanteur Jonathan Vezina se déplace autant que possible et sa prestation vocale est excellente. Les rythmes endiablés se succèdent et l’ensemble de l’œuvre fait souvent penser à ce que Stratovarius faisait dans ses belles années.  Leur courte prestation a bien été reçue par les amateurs et il faudra garder ce groupe à l’œil dans le futur, car j’ai bien l’impression qu’ils n’ont pas fini de faire parler d’eux.

https://www.youtube.com/watch?v=B8RxVmKbLKY

Il ne faut pas attendre très longtemps avant de voir le groupe Ashes Of Eden arriver sur scène avec leur thrash/death métal rapide. Les amateurs embarquent rapidement et hochent leur tête au rythme endiablé de leur musique et quelques-uns vont même se pousser vigoureusement par moments. Le groupe n’a pas plus de place sur scène que le précédent pour s’exécuter, mais cela n’empêche pas le chanteur Mike Rochford d’utiliser tout l’espace qui lui est disponible lors de ses interactions avec les amateurs. Leur son était très bon et le visuel était aussi très approprié pour leur musique. L’enchainement des titres était fluide et Fez Khan (Crosstitution) a rejoint le groupe pour chanter le titre Wasteland pour clore leur courte prestation.

https://www.youtube.com/watch?v=nD4LlRRPL-c

Il y a maintenant beaucoup plus d’amateurs et surtout beaucoup plus d’espace sur scène pour la formation C.O.P. UK (ou Crimes Of Passion). Leur style hard rock fait immédiatement penser à une version plus lourde de Def Leppard. Est-ce qu’il y a quelque chose dans l’eau (ou la bière) de Sheffield en Angleterre, car ils viennent du même endroit. Leur musique est entrainante et accroche rapidement les amateurs. Le chanteur Dale Radcliffe est très dynamique sur scène et il interagit constamment avec la foule. Nous pouvons aussi voir le guitariste Jean Bormann (Rage) s’en donner à cœur joie à la guitare tout au long de leur prestation. On remarque cependant que le claviériste Henning Wanner est absent et le groupe nous informe qu’il a dû retourner en Angleterre pour des raisons personnelles une journée avant le reste de la formation. Cela n’a pas vraiment eu d’impact sur leur son, à l’exception des titres Stranger Than Fiction et de leur reprise de Separate Ways (Worlds Apart) de Journey. La formation était très heureuse de leur premier passage à Montréal et ils n’ont pas hésité à mentionner qu’ils allaient être de retour prochainement.

https://www.youtube.com/watch?v=nn4LIGNuFGU

Il faudra un certain temps avant que la formation Rage arrive sur scène, mais les amateurs leur réservent un accueil chaleureux lors qu’ils entament finalement leur prestation avec les pièces Resurrection Day et Great Old Ones. Le groupe fête ses quarante ans de carrière et c’est leur première prestation dans la métropole. Il n’est donc pas surprenant de voir autant d’amateurs voulant voir ce groupe pour la toute première fois. Peter ‘Peavy’ Wagner est en très grande forme et il interagit autant que possible avec les amateurs, mais il essaie aussi de jouer le maximum de pièces pendant leur prestation, donc il garde cela simple et court. On retrouve encore une fois Jean Bormann et sa fougue à la guitare, ce dernier ne peut rester en place plus de deux secondes. Comme on peut s’y attendre, avec autant d’années de carrière et une très grande quantité d’albums, il est difficile de choisir quelles pièces jouer, mais le groupe offre une belle brochette de titres qui illustre bien leur répertoire. La lourdeur de Nevermore et la rapidité de Black In Mind a grandement été appréciée par la foule et cette dernière a chanté le refrain haut et fort avec Peavy. Les amateurs ont surpris le groupe lorsqu’ils ont chanté My Way à pleins poumons et Peavy était tout sourire pendant ce titre. Le batteur Vassilios ‘Lucky’ Maniatopoulos s’est illustré à plusieurs reprises tout au long de la soirée, mais particulièrement sur les pièces A New Land et le nouveau titre Under A Black Crown. Leur prestation se termine avec les classiques Don’t Fear The Winter et l’excellente Higher Than The Sky lors de laquelle Peavy à demander à la foule de chanter le refrain. Cette dernière a continué à chanter le refrain même lorsque la musique s’est arrêtée, ce qui a encore une fois fait sourire les musiciens.

Les amateurs ont démontré beaucoup d’enthousiasme durant cette superbe soirée et les musiciens étaient vraiment heureux de voir la réaction de la foule montréalaise. Il faudra maintenant espérer que Rage va revenir prochainement pour promouvoir leur nouvel album et aussi nous offrir d’autres classiques.

https://www.youtube.com/watch?v=p62l__zZEPg

Journaliste: Albert Lamoureux

Crédit photo : Photo de Presse (https://www.facebook.com/RageOfficialBand/)

Pantera + Lamb of God + Snafu @ Centre Videotron (Québec)

Le Centre Vidéotron a une fois encore été témoin d’un spectacle incroyable ce 27 février 2024, avec la performance des géants du métal, Pantera ouvert par Lamb of God et Snafu.

Alors que Snafu déchaîne une tempête de métal sur scène, l’arène du Centre Vidéotron se remplit progressivement. La réputation de Snafu s’est principalement construite grâce à leur performance live sur scène. Leurs compositions, mélange explosif de thrash teinté de sombres nuances, évoquent les premières œuvres de Slayer et Sepultura. Un apéritif intensément savoureux pour une soirée qui promet d’être sauvagement métallique.

Toujours à la hauteur de leur réputation, Lamb of God a livré une performance époustouflante, soutenue par leur setlist habituelle. La tempête sonore a éclaté dès l’ouverture avec « Memento Mori », un morceau qui a immédiatement accroché les fans. Avec des titres comme « Walk With Me in Hell », « Hourglass » et « Now You’ve Got Something to Die For », le groupe a démontré un contrôle impressionnant, mêlant riffs destructeurs et mélodies parfaitement structurées. Le point culminant de leur prestation a été « Redneck », un morceau qui a embarqué la foule dans un Circle pit digne de ce nom. Randy Blythe, avec l’énergie et l’intensité qu’on lui reconnaît, a su préparer le terrain pour la tête d’affiche, comme il l’avait fait en première partie de Megadeth. Il est évident que beaucoup étaient présents autant pour eux que pour Pantera, tant leur musique résonne avec l’influence incontestable de ces derniers tout en rendant hommage aux frères Abbott à plusieurs reprises. C’est un parfait accord. En bref, c’est une performance solide qui a véritablement mis le feu aux poudres pour la suite de la soirée.

Pendant une pause de 30 minutes nécessaire au changement de plateau, un rideau monumental orné du logo de Pantera s’est dressé, amplifiant l’atmosphère déjà démentielle du Centre Vidéotron. Tandis que des images nostalgiques de Pantera défilaient sur les écrans géants, une onde d’euphorie s’est propagée à travers la foule. Les fans, dans une frénésie communicative, ont commencé à entonner en unisson, « Pantera ! Pantera ! Pantera ! », créant une montée d’excitation d’un cran supplémentaire. Le dernier concert du groupe à Québec remontait à 1995, et l’euphorie du public à l’idée de retrouver ces géants du Heavy métal était indiscutable.

Malgré le fait que la formation originale du groupe ait subi plusieurs changements, les membres fondateurs, avec Phil Anselmo au chant et Robert Brown à la basse, étaient soutenus par le virtuose de la guitare, Zakk Wilde (anciennement avec Ozzy Osbourne), et le batteur légendaire d’Anthrax, Charlie Benante. Ils ont clairement démontré qu’ils n’avaient rien perdu de leur suprématie. Avec une entrée en scène fracassante sur « Regular People (Conceit) », ils ont immédiatement mis le feu à la salle. Chaque titre a été accueilli par un tonnerre d’acclamations, avec des moments forts comme « Mouth for War », « Strength Beyond Strength » et « Becoming ».

Tout au long du concert, des vidéos souvenirs ont été projetées sur deux écrans géants, permettant à tous de profiter au maximum du spectacle. Des moments intimes en backstage, des images de studio et des interactions avec les fans ont contribué à créer une atmosphère unique. L’air était rempli de volutes roses lors de « Floods », un hommage poignant aux frères Abbott Dimebag Darrell et Vinnie Paul, dont les images étaient projetées sur les écrans.

Zakk Wilde, avec son talent incontestable, délivre un solo époustouflant, riche en émotion et expressivité marquant les esprits avec un riff inoubliable. Le morceau phare du groupe, « Walk », se fait entendre, résonnant dans le cœur de chaque fan présent. Et, comme toujours, Wilde nous emporte avec une interprétation magistrale de son solo à la guitare, éblouissant l’audience une fois de plus.

La suite du concert a vu une fusion magnifique des titres « Domination » et « Hollow », initiée par Rex Brown. Ses notes de basse, suivies de l’entrée de la guitare tant appréciée de tous, ont culminé dans une portion intensément heavy de « Hollow ». C’était le moment parfait pour lancer « Cowboys From Hell », un morceau qui a sans aucun doute galvanisé les fans. Le riff de ce morceau est un véritable feu d’artifice en live. Cette fois, Zakk Wilde a proposé une version du solo radicalement différente, montrant une fois de plus sa polyvalence en tant que musicien. La voix de Phil, avec son timbre distinct, a encore une fois été très appréciée. Pour finir, ils ont conclu en beauté avec « Fucking Hostile », laissant le public sonné par cette démonstration de force incroyable. La soirée a atteint son apogée avec « How Soon Is Now? ».

C’était la dernière date de la tournée, et Pantera et Lamb of God ont clairement donné le meilleur d’eux-mêmes. Entre les fans jouant de la « air guitare » dans les gradins et les mosh pits effrénés, l’énergie était palpable prouvant une fois de plus que le rock heavy métal a encore de beaux jours devant lui. Définitivement une soirée d’anthologie pour tous les amateurs présents.

Auteure et photographe : Sandra Léo Esteves

 

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