Category: Album

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 2 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

Caustic Vomit Festering Odes to Deformity

Nul besoin de vous dire que Caustic Vomit ne fait pas dans la dentelle avec son Death Metal lent, pesant et assourdi. Venant de Cleveland, Ohio leur son est tellement gras que l’on croirait écouter un album de Crust Punk mélangé à du Black Metal atmosphérique. Faites-vous une grosse pizza bien graisseuse, avec des Pabst « tablette » et faites tourner ce disque qui vous décrottera les oreilles.
Il est à noter la présence de moments où la lenteur de Immure In Devoring Rot donne le ton à tout ce carnage où les voix sont si basses tel un murmure on sent que l’on assistera à une prestation sans demi-teinte.
Il y a quelque chose de pur dans cette musique, qui bien que répugnante pour la plupart des non-initiés, reste comme un son digne de l’essence même du Death Metal.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

The Flaying – Angry, Undead

Des petits gars bien de chez nous, The Flaying, de la Ville de Québec poussent la note du Death Metal dans ce qui se fait de bien brutal. Autant ils excellent dans la brutalité et la variété de leur groove autant leur technique est irréprochable. Angry, Undead est satisfaisant car des breakdowns ont été insérés et les compositions sont loin d’être monotones. Honnêtement, toutes les fois que l’album se conclue je le réécoute car je n’arrive pas à m’en lasser. À la quantité de promos et d’albums que l’on écoute c’est un exercice qui est très peu commun. Bref, le Québec n’est peut-être pas le plus grand fleuron du Death metal, mais lorsque l’on en produit il est de qualité.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 mars 2019

Unendlich – Thanatophobia

Ce bijou, s’il en est un, est un mélange de Black Metal et d’Avant-garde me rappelant par instants Thy Catafalque et à d’autres moments le USBM (Black metal états-unien). Le tout est orchestré par Michael Connors qui tapisse Thanatophobia avec des moments surprenants chantés de type crooners et des instants de défoulement intenses. C’est une galette qui est tout sauf redondante pour notre plus grand bonheur. Quoique le Black Metal plus orthodoxe soit encore bien établi, vous le verrez dans les prochaines parties de cette série, il est rafraîchissant d’entendre une approche un tant soit peu différente.
Évidemment, les puristes vont crier à l’hérésie tandis que rien de mieux qu’une évolution. Surtout dans le cas de Unendlich, on sent que leur son a pris forme et qu’il est bien exploité dans cette dernière offrande.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Horror Pain Gore Death Productions
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 1 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 1 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

Déjà un Quart d’année de 2019 et voici un trio de courtes critiques d’albums à découvrir.

Equipoise – Demiurgus

Après un lent début d’année 2019, le Métal nous offre enfin quelques bons titres à se mettre sous la dent. On débute avec Demiurgus du groupe Equipoise composé de membres de plusieurs groupes très encensés et talentueux notamment de Chthe’litist, Beyond Creation et autres. Comme vous l’aurez deviné avec la provenance de ses membres, Equipoise œuvre dans le Tech Death moderne ultra maîtrisé.

L’ouverture au piano semble être seulement une intro qui se transforme en duo avec la basse fretless de Hugo Doyon-Karout (Beyond Creation) joint peu après par les guitares de Nick Padovani, Sanjay Kumar (Wormhole) et Phil Tougas (Chthe’litist) et la batterie de Chason Westmoreland (ex-Hate Eternal, ex-The Faceless) qui suivent ces tempos dignes du free-jazz. Bref, je pourrais aisément faire mes huit phrases minimum avec l’énumération des membres et des collaborateurs ainsi que les groupes à qui ils appartiennent. Toutefois, la musique surpasse cette manne de groupes Tech Death. C’est pratiquement un We Are The World par le monde du Tech Death tout en étant rafraîchissant, raffiné et décoiffant à souhait. Un grand album qui marque le premier quart de l’année 2019 et qui reprend la lancée du Tech Death de 2018.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: The Artisan Era
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 8 Mars 2019

Telümehtår – The Well

Sombrons désormais du côté sombre du Métal avec une offrande tout droit issue de la Normandie. Fruit d’un seul homme Lord Telümehtår, original n’est-il pas, Telümehtår est un nouveau nom pour moi. C’est une belle découverte que ce deuxième album qui promet sur le futur de cet artiste. Dans la veine des Uada et Mgla, voici Telümehtår avec un Black Metal mélodique, saturé et sans compromis. The Well est un album avec une belle homogénéité et un élan qui ne s’essouffle que très peu avec son attitude pédale dans le prélart. Évidemment, on ne réinvente pas le genre ici et même si l’on pourrait les qualifier de copie des actes mentionnés plus haut, Telümehtår réinterprète de manière inspirée ce genre. Avec tous les sous-genres du Black Metal qui fait vomir certains puristes, on sent un retour aux sources avec une attitude proche du mystère et de la simplicité dans les compositions et l’exécution. On peut extrapoler et même avancer que ce projet solo se concentre littéralement sur ce qu’il maîtrise et ici c’est la pureté même d’un son cru et convaincant.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hidden Marly Productions
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 16 février 2019

Wretched Fate – Fleshletting

Tel qu’évoqué précédemment, 2018 a été une année faste pour le Death Metal. Les Suédois de Wretched Fate nous rappellent qu’il y a encore de l’excellent Death Metal provenant de cette contrée et nous font oublier les égarements de In Flames. J’aurais aimé pouvoir définir Fleshletting par un genre ou un sous-genre du Death Metal mais j’aime encore mieux le fait qu’ils se définissent difficilement que par une étiquette. Leur son navigue entre le Death Metal dit de la vieille école, le son Swedeath défini par Entombed. Ajoutez à cela des touches plus techniques dignes des envolées de Atheist et Death qui donnent un ton contemporain aux autres éléments cités plus haut qui auraient facilement donné un aspect rétro à cet album. On doit se détromper, on est loin des bands qui œuvrent dans le Death Rétro avec Wretched Fate. Il est pertinent de mentionner au passage que c’est le premier album reçu en promo en 2019 qui a été d’intérêt à l’avis de l’auteur de ces lignes. La production est bien grasse en plus de sonner telle une tonne de brique sans en être assourdie.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 22 février 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Overkill – The Wings Of War Critique d'album

Overkill est de retour avec un nouvel album intitulé The Wings Of War, un premier avec le batteur Jason Bittner (Shadows Fall)Le travail de ce dernier n’est pas révolutionnaire, mais on remarque immédiatement qu’il énergise la musique du groupe. Reste maintenant à voir si cela sera suffisant pour satisfaire les attentes des amateurs.

Dès l’écoute de premier extrait (Last Man Standing), on voit que le groupe continue à miser sur une mélodie intense et agressive. Une chose est certaine, Overkill ne fait pas dans la dentelle et vise la jugulaire immédiatement. Head Of A Pin fait quant à elle penser à du Black Sabbath sur stéroïde avec sa lenteur et sa pesanteur. De plus, on ne peut passer sous silence les cris impressionnants de Blitz à la fin de ce titre. Il est difficile de croire qu’il est encore capable de faire cela alors qu’il frôle la soixantaine. Comme tout le monde le sait,Overkill aime bien injecter une dose de punk dans leur musique, cela est particulièrement visible sur la pièce Welcome To The Garden State. Celle-ci est tellement rassembleuse qu’il est facile d’imaginer qu’elle sera jouée pendant le rappel afin de clore les festivités lors de leur prochaine tournée. Le thrash rapide et agressif est à son meilleur sur les titres Believe In The FightBatshitcrazy et Out On The Road-Kill. Mais que dire de Hole In My Soul placé à la fin de l’album avec sa puissante musique technique et remplie de hargne, comme Overkillle fait si bien. L’album contient aussi quelques pièces plus lentes comme Distortion et Where Few Dare To Walk, qui donnent plus de visibilité à la basse de DD Verni. Malgré ce changement de tempo et une plus grande complexité, ces dernières sont quand même très intéressantes. Prendre note que version digipak de l’album contient la pièce supplémentaire In Ashes. Malheureusement, ce titre n’a rien pour attirer les amateurs à dépenser quelques dollars de plus. On dirait que celui-ci est un ajout de dernière minute provenant des restants de l’album précédent.

Cela dit, The Wings Of War est un autre très bon album et démontre qu’Overkill vieillit très bien, et ce, même s’ils ne réinventent rien. La production est moderne, mais le groupe reste fidèle au style direct qu’ils préconisent depuis la dernière décennie, ce qui devrait ravir les amateurs de longue date.

Note : 8.5 – Pourquoi changer une recette gagnante!

Auteur : Albert Lamoureux

Within Temptation – Resist Critique d'album

Cinq ans après leur dernier album, Within Temptation est de retour avec un nouvel opus intitulé Resist. Ce dernier était prévu pour la fin de l’année dernière, mais a finalement été repoussé pour le début de cette année dû à des problèmes lors de la production, ou pour ne pas faire concurrence à l’album solo de Sharon (My Indigo).

On remarque immédiatement que le style musical de cet album est différent des albums précédents. La musique s’éloigne encore plus du style gothique qui était l’essence du groupe et s’apparente davantage à un style moderne qui est centré sur le rythme au détriment de la mélodie. Malgré cette évolution, la puissante voix de Sharon est encore une fois le point central de l’album. On retrouve bien entendu quelques chanteurs invités comme Jacoby Shaddix (Papa Roach) sur The ReckoningAnders Fridén (In Flames) sur Raise Your Banner et Jasper Steverlinck sur Firelight. L’écoute de l’album débute avec des titres entrainants, mais le dynamisme s’estompe rapidement pour laisser place à une musique lente et sombre. Les pièces Supernova et Mad World ressortent du lot avec leur style populaire faisant penser à la musique préconisée par les formations Amaranthe ou Evanescence. La pièce Mercy Mirror est quant à elle une belle balade qui donne beaucoup d’espace à la voix de SharonTrophy Hunter est le titre qui s’apparente le plus au vieux matériel du groupe, mais c’est tout simplement trop peu, trop tard pour satisfaire les amateurs qui suivent le groupe depuis longtemps.

Resist est une évolution du style musical du groupe vers un son moderne et moins symphonique. Les amateurs de longue date auront de la difficulté à accepter ce changement qui est davantage centrée sur le rythme et il leur faudra certainement plusieurs écoutes avant d’apprivoiser cet album. Ce nouveau style cinématographique devrait cependant bien passer en spectacle avec le soutien d’une présentation visuelle.

Pour les collectionneurs, prendre note que l’édition limitée inclut un second disque qui contient la version instrumentale de l’album.

Note : 6.5 – Un nouveau départ ou une erreur de parcours?

Auteur : Albert Lamoureux

Ulthar – Cosmovore Critique d'album

Cette critique se doit de débuter par une confession, j’ai une fixation sur la couleur orange. Bien qu’en tant qu’analyste musical je devrais suivre la ligne dure de ne jamais juger un album par sa pochette, je dois avouer que si un album arbore cette couleur que l’on lie habituellement à l’Halloween, à la sécurité et aux travaux routiers j’ai toutefois un préjugé favorable même avant la première écoute. Ainsi, la pochette de Cosmovore qui se veut une illustration digne d’une nouvelle de H.P. Lovecraft, auteur fétiche des trve Métalleux. Le trio d’Oakland qu’est Ulthar fait partie d’une mouvance issue des légendaires Américains de Absu et d’une culture de plusieurs décennies de Death métal.

Comment décrire cet album sinon avec des genres qui sont littéralement fondus ensembles; le Black métal, le Death métal et le Thrash métal. Et ce, à la sauce totalement chaotique tellement qu’on en vient à chercher les structures des pièces. À cela, additionnez une production assourdissante comme un mur de brique. Là vous vous dites cet album sera probablement démolit et on passe au suivant. Rien n’est moins vrai. C’est-à-dire, derrière ce déluge auditif, certes assez homogène, mais qui s’allie étrangement bien avec les thèmes de Lovecraft à propos des civilisations pré-humaines, de l’étrange et de l’innommable.

C’est avec beaucoup de critique et de réserve que j’apprécie cet album et que j’aime le critiquer car il est loin d’être excellent. Néanmoins, la proposition est intéressante et la pièce ultime Dunwich Whore est magistrale. On imagine Yog-Sothoth faisant sa sale besogne avec cette trame d’une inhumanité inouïe et qui annonce la quasi extinction de notre race. Bref, Ulthar ne fait pas de quartiers ni dans la dentelle mais on a droit à un défoulement en règle.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: 20 Buck Spin
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 9 novembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Omgeving – Wijde Wijdte Critique d'album

Ce premier album de l’artiste Néerlandais Franck Johanson, alias Omgeving, explore les zones hors des sentiers battus et ose comme Phil Elverum avec son projet Mount Eerie sur son album Wind’s Poem qui transcendait le Indie Rock et le Black Metal à la fois. Ce dernier est un album qui repose beaucoup sur l’intimisme et l’isolation qui caractérise Mount Eerie et le Black metal de Ulver (époque Nattens Madrigal) et Xashthur. Omgeving avec Wijde Wijdte croise les chemins du Black Metal, le space Rock et le Post-Rock. Le tout de manière instrumentale malgré quelques murmures parsemés ici et là avec l’omniprésence d’un mur de son qui sature les textures musicales de l’album.

C’est aussi avec une certaine saveur du moment, le Shoegaze que l’on peut sentir la direction mélancolique et monotone de cet album. Il faut lire ici monotone dans le bon sens du terme en fait d’impression sensorielle que l’album, avec sa claustrophobie et sa musicalité, laisse comme empreinte. L’un des éléments les plus critiques est la longueur de l’offrande qu’est Wijde Wijdte. D’ailleurs, l’étiquette Hypnotic Dirge Records fait son possible pour réaliser des albums de qualité tout en respectant la vision des créateurs mais devrait produire avec un peu plus de concision ses galettes.

Ceci étant dit, il y a trop peu d’albums instrumentaux dans le créneau du Black Metal et peu d’explorations de ses sonorités pourtant fortes en gueule. Wijde Wijdte se veut rafraîchissant et à la fois familier. Ainsi, on s’accroche pour toute sa durée et on se permet de digresser des structures convenues.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Hypnotic Dirge Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 6 Décembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Ichor – Hadal Ascending Critique d'album

Ichor – Hadal Ascending

Avec la pluie de sorties Death Metal que l’on a connu en 2018, force est d’admettre que le mouvement est en bonne forme. Que ce soit du côté d’un son plus rétro, plus brutal ou bien dissonant. Nos oreilles et nos playlists ont été bien remplies. Cette variété se traduit bien souvent par certains bons grains et beaucoup d’ivraie.
Tous droits issus d’Allemagne, le Death Metal sauce actuelle d’Ichor sur leur dernier opus Hadal Ascending sera le sujet de cette chronique et nous statuerons s’il fait partie du premier ou du second groupe.

Troisième album des allemands continuant leur thème sur un monde sous-marin avec des créatures fantastiques et des dieux vengeurs. Passons outre cet élément puisque les mythes de Lovecraft ont été revisités par au moins la moitié des groupes de Death Metal. N’étant pas un S.T. Joshi moi-même je me réserve un droit de critique sur ces textes. Le problème avec cet élément c’est à quel point l’univers de Lovecraft a été exploité dans le Death metal et en devient comme une toile de fond. Ainsi, Ichor ont de bons moments sur Hadal Ascending mais ne se démarque pas dans ses compositions ou son exécution. De cette manière, leur musique semble se fondre dans la masse de leur genre. C’est honnête et bien exécuté sans réelle évolution ou démarcation.

Toutefois, il y a un vif désir de percer cette marque moyenne et d’accéder à l’excellence. On sent qu’il ne manque pas beaucoup pour qu’ils gagnent en qualité et en galon. Hadal Ascending n’est pas un désastre mais souffre de faire partie d’une forte cohorte et de viser plus haut qu’il ne peut réellement le faire.

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Unholy Conspiracy Deathwork
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 7 Décembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Bane – Esoteric Formulae Critique d'album

Le groupe Bane a une histoire assez particulière. Formé en Serbie en 2006 par Branislav Panić puis reformé à Montréal en 2013 avec de nouveaux membres, on peut dire que leur musique en a fait du chemin! Après les avoir vu en juin en première partie de Wolfheart au Piranha Bar, j’ai tout de suite été sous le charme de leur death/black metal très mélodique grandement inspiré de Dissection. Ils sont maintenant de retour avec un nouvel album intitulé Esoteric Formulae et j’étais assez fébrile d’entendre le résultat. Mais, au final, ça sonne comment?

Contrairement aux deux albums précédents, le nouveau matériel est nettement plus mélodique et léché et la production est vraiment supérieure en qualité. Au niveau des compositions, et pour garder un lien avec Dissection, Esoteric Formulae serait le Reinkaos de Bane : Un album plus orienté vers le melodeath comme leur extrait Bringer Of Pandimensional Disorder tout en gardant les pieds bien ancrés dans le black metal avec des pièces comme The Calling Of The Eleven Angles. C’est brutal, mélodique et catchy à la fois! On peut entendre aussi des influences de Watain avec la chanson Burning The Remains, surtout au niveau du vocal au début de la pièce. Tout est super bien ficelé et je ne me suis jamais ennuyé une seule fois lors de mon écoute!

Par contre, quelques petits détails m’ont un peu dérangé. La chanson Reign In Chaos est une bonne pièce de melodeath mais ne fitte pas du tout sur l’album. J’avais l’impression d’entendre du vieux In Flames/Arch Enemy, ce qui n’est pas négatif en soi mais elle ne partage clairement pas le même esprit que les autres pièces. La chanson instrumentale Acosmic Forces Of The Nightside en est aussi une très bonne…mais elle donne aussi l’impression que l’outro Wrathful Reflections est complètement inutile et j’aurais franchement fini l’album avec elle. Mais malgré tout, Esoteric Formulae demeure un très bon album et j’ai eu Bringer Of Pandimensional Disorder dans la tête pendant une bonne semaine, ce qui est très bonne signe! C’est un album très bien produit, qui rentre au poste, et honnêtement j’ai très hâte d’entendre ça en live!

8/10

Auteur : Maxime Pagé

Noise Trail Immersion – Symbology Of Shelter Critique d'album

L’un des meilleures hybrides ou crossover entre le Métal, le Hardcore et le Punk n’est pas le genre trop souvent édulcoré qu’est le Metalcore mais bien le Mathcore popularisé, entre autres, par Dillinger Escape Plan au début des années 2000. Ralliant l’agressivité du grindcore, les breakdowns du hardcore, bien des éléments Métal et la précision du Tech Death ce genre se confond aujourd’hui avec plusieurs autres. Dans le cas de Noise Trail Immersion, au moment de la sortie de Womb, leur précédent opus, les gens de la promo nous les présentaient comme des Italiens faisant du Black Metal Dissonant. Pas totalement dans le champ mais c’est sans doute leur méconnaissance de The Dillinger Escape Plan et de Converge qui les a menées dans cette voie.

C’est sans plus attendre que NTI se lance avec Mirroring avec des guitares saccadées et des assauts sans relâche sur les peaux. En passant par le Math Core on sent une volonté d’incorporer de plus en plus d’éléments dissonants évoquant Dodecahedron et Ulcerate. Deux genres qui ne semblent pas s’accorder d’entrée et qui fonctionnent harmonieusement bien ensembles. Cette démarche musicale est exploratoire et Symbology Of Shelter est construit en plusieurs blocs qui s’emboitent et glissent tel une pièce quasi unique. Les pièces se répondent et les riffs glissent d’un morceau à l’autre avec aisance et unité, et ce, sans tomber dans la redondance.

Après de nombreuses écoutes les trois dernières chansons de l’album sont les plus intéressantes avec notamment The Empty Earth I qui passe du Drone, au Death Metal, avec un détour par des breakdowns dignes du Hardcore. Tout ça, sans faire de potpourri dans leur approche très NTI. On sent ici qu’ils ne tentent plus d’imiter leurs idoles ou de trouver leur son. Ils fabriquent leur signature et leur son.

Lorsque l’on parle d’une apothéose ou d’un pinacle musical on peut sans exagérer conclure que Symbology Of Shelter représente ce moment dans la carrière d’un groupe où celui-ci se trouve dans ses années clés. Le plus étonnant dans tout cela, selon l’auteur de ces lignes, est que Noise Trail Immersion est probablement le secret le mieux gardé du Metal.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Moment of Collapse Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 2 novembre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Hissing – Permanent Destitution Critique d'album

Il y a une tendance en 2018 qui est indéniable, la profusion de Death Metal de qualité de tous style que ce soit dans le Tech Death comme Obscura avec Diluvium, dans le Dissonant Death Metal comme Hallig et Wayfarer ou bien Cave Bastards avec un son plus proche du Old School Death Metal.
Provenant de la ville où sera implantée la prochaine concession de la Ligue Nationale de Hockey, Seattle et non pas Québec, les membres de Hissing œuvrent dans un créneau ralliant le Death Metal Dissonant et chaotique pouvant rappeler une sortie récente de Profound Lore dans l’opus Within A World Forgotten de Internal Coil. Fidèle à son habitude, cette étiquette exploite l’audace et parfois le snobisme, bien que malgré eux cela n’en plaise aux critiques qualifiés de hipsters du côté de Pitchfork. Permanent Destitution de Hissing est tant bien que mal à cheval sur ces deux éléments.

Se voulant aussi surprenant que les néo-zélandais de Ulcerate et aguerris que le groupe bien de chez nous Gorguts, Hissing veut se situer solidement dans ce créneau qui est assez en vogue pour 2018. Les guitares et les éléments sont dissonants et on a droit à des murs de son (Wall of Sounds) presque qu’assourdissants et à la limite de la maîtrise musicale. Les compositions des pièces sont élaborées de manière assez complexe mais on est loin du Free Jazz de Luc Lemay.

En revanche, c’est un album qui se veut audacieux et qui demande une bonne écoute ainsi qu’une oreille disposée à être assaillie. Cet élément, est particulièrement intéressant lorsque l’on prend en compte le nombre de groupes qui nous présentent des albums formatés pour suivre une recette établie par un genre ou une étiquette de disques. Ici, on sent que le son Hissing est une véritable étude et semble quasi expérimental. Toutefois, dans l’expérimentation on se doit d’épurer et d’accepter les erreurs de parcours. Ce qui donne un album audacieux mais loin d’être grandiose.

Tous les éléments sont présents pour un album qui pourrait potentiellement marquer des points et tomber dans le mémorable mais on sent qu’après quelques pièces cette galette est répétitive au mieux et même lassante. En fait, on souhaiterait que Permanent Destitution soit solide concis et fonctionnerait mieux en EP qu’en LP. Le matériel n’est pas à point et la saturation de bruits n’est pas assez originale et dissuasive plutôt que convaincante. Finalement, Permanent Destitution soufre énormément d’être produit dans une époque où le Death Metal Dissonant connait des comparables mieux achevés.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 26 octobre 2018

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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