Category: Album

Visions Of Atlantis – Wanderers Critique d'album

Quand j’ai découvert le groupe Visions Of Atlantis, c’était en 2007 avec l’album Trinity et disons que beaucoup de choses ont changées depuis. La grande majorité des musiciens ne sont plus les mêmes sauf pour le drummer Thomas Caser qui tient le fort depuis presque vingt ans. Malgré tout, le groupe nous revient en 2019 avec Wanderers, leur septième album en carrière. C’est le deuxième album avec Clémentine Delauney au chant et le premier pour le chanteur italien Michele Guaitoli. C’est la première fois que le groupe met de l’avant un duo au chant et avec leur extrait assez prometteur Heroes Of The Dawn, j’étais curieux de voir comment le reste de l’album allait sonner.

Dès les premières notes de Release My Symphony on peut constater que la production est excellente et la chanson en tant que telle est très bien ficelée et catchy. Les voix de Delauney et Guaitoli se complètent bien et je dois avouer que, moi-même n’étant pas le plus grand fan de duo dans ce genre de metal par son côté parfois trop cheesy, j’ai tout de même bien apprécié! Avec ces pièces plus mid-tempo, la pièce A Journey to Remember nous apporte un peu plus de punch et, de l’autre côté du spectrum, la chanson Wanderers nous présente une musique beaucoup plus douce et bien sentie. Mais je crois que la meilleure pièce de l’album en plus de Release My Symphony demeure At The End Of The World, une pièce très variée au niveau de la rythmique et des ambiances et son petit côté electro dansant rend le tout intéressant.

Mais je dois vous avouer qu’à part les pièces mentionnées précédemment, j’ai trouvé que l’album tombait pas mal à plat. J’ai eu l’impression qu’à la longue beaucoup de pièces finissaient par se ressembler entre elles et dans le cas d’un album qui dure presque une heure, ça devient quelque peu ardu de garder l’intérêt. L’album contient treize chansons et le fait que trois d’entre elles soient des ballades m’ennuie quelque peu et affecte surtout la dynamique de l’album. Au final, on a l’impression que l’album est en dents de scie et manque un peu de cohésion. Je n’aime pas faire de parallèle avec d’autres groupes plus connus mais en entendant The Silent Scream, j’ai eu l’impression d’entendre du Nightwish de l’époque de Once ou Dark Passion Play.  Il est certain qu’il devient difficile de réinventer le genre mais d’entendre le même genre de patterns chez plein de groupes devient lassant. L’album se termine avec In & Out Of Love, une reprise d’Armin Van Buuren et je trouve ce choix un peu étrange. Au lieu de terminer le tout en grand avec une chanson prenante et épique, on a un cover d’une chanson très poppy qui ne cadre pas vraiment avec le reste de l’album.

Pour résumé, Wanderers offre autant de bons que de moins bons moments, des chansons très bien construites et d’autres facilement oubliables. Au final, Visions Of Atlantis a offert un album quelque peu inégal et pour un groupe qui en est à son septième album, c’est assez dommage.

6/10

Auteur : Maxime Pagé

Atlas Entity – Beneath The Cosmic Silence Critique d'album

Est-ce que tout comme moi vous aimez la phase actuelle de Opeth concentrée sur des explorations du Rock Progressif mais que vous vous ennuyez de son incarnation du Death Metal Progressif comme sur l’album phare qu’est Blackwater Park? Sans en être une copie carbone, Atlas Entity arrive avec Beneath The Cosmic Silence comme a pu l’être Blackwater Park. C’est l’essence du Death Metal avec l’approche du Progressif qu’Opeth opérait à l’époque. Il est toujours risqué de comparer un nouvel album avec un album classique et déterminant pour la carrière d’un nom aussi important de la scène. Donc, il est primordial ici de modérer nos attentes envers Beneath The Cosmic Silence car là s’arrête toute comparaison entre les deux galettes.

Ponctué de pièces relevant du Death Metal avec les chants grognés habituels en passant par des éléments proches du Tech Death (Murmurs of Dissent) sans s’étendre dans la virtuosité sans vitalité, Atlas Entity ferment leur premier opus avec une pièce digne d’une balade progressive, Celestial Noise, qui évolue avec la présence autant de guitare acoustique, électrique, chants chuchotés, batterie pesante et des chants criés. Les pièces centrales que sont In The Shadow of the Mountain pt.1 et 2 sont les deux meilleurs arguments de Beneath The Cosmic Silence. Utilisant des mélodies accrocheuses et des prouesses subtiles mais perceptibles tant soit dans l’écriture que dans l’exécution; on aime la variété qui nous est présentée. Peu de moments faibles sont présents avec ces morceaux. C’est après avoir visité ces étincelles de génie que l’album s’essouffle et semble avoir eu à compenser pour l’effort qui a été concentré dans ces trois incontournables.

Ce premier effort, très louable soit-il, est inégal avec des pièces excellentes et d’autres plutôt génériques. Bref, c’est un groupe très prometteur et s’ils continuent sur cette route dans un ou deux albums on risque d’avoir une agréable surprise.

Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Auto-produit
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 14 juin 2019
Promo : Mind Eraser PR

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gygax – High Fantasy Critique d'album

Habituellement je reste à l’écart des jeux de rôles et des quêtes liées à tout l’univers de Dungeons and Dragons, les cartes Magic, etc. Comprenez-moi bien, c’est parce que ces manifestations me laissent complètement de glace et bien que j’aie lu les œuvres essentielles de Tolkien, je n’ai pas d’intérêt à m’y insérer moi-même. Pour ce qui est de Gygax et de leurs thèmes Fantasy / D&D, leur musique et leur talent surpassent mon indifférence. De plus, depuis un bon moment le Rock me lasse totalement et je suis assez pessimiste vis-à-vis de sa présence radiophonique ainsi que de la qualité de ce qui est offert à l’auditeur occasionnel. Toutefois en 2018, lorsque j’ai découvert 2nd Edition par Gygax, mon espoir renaît.

De retour un peu plus d’an après leur second opus avec High Fantasy (oui ils ont poussé la note jusque-là), Gygax reprennent leur Rock entraînant inspiré de Thin Lizzy, Deep Purple et un peu de Rainbow. Bref, on est dans tout sauf la subtilité avec des guitares bien présentes, une batterie pesante et bien ponctuée et de belles lignes de basse. En toute honnêteté, je me surprends moi-même à quel point j’aime leur musique et à quel point je la revisite fréquemment. Autant, ces compositions et cette approche musicale pourrait être lassante et évidemment brûlée autant Gygax sont rafraîchissants, entraînants et presque radiophonique un peu comme Danko Jones sans la touche Blues.
L’an dernier, j’ai placé 2nd Edition dans mon Top 10 des meilleurs albums de 2018 et j’étais méfiant face à High Fantasy vu le court laps de temps entre les albums et la hauteur de mes attentes. Toutefois, ce dernier est tout autant accrocheur et il est peuplé de pièces complémentaires les unes aux autres.


Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Creator-Destructor Records
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Date de parution: 21 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Gloryhammer – Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex Critique d'album

Depuis quelques années, le groupe Gloryhammer a atteint une belle renommée au sein de la scène power metal et ce n’est pas pour rien! Avec une sonorité très proche des ténors du genre comme Rhapsody et avec une thématique complètement loufoque mais épique, c’était écrit dans les étoiles que tout cela deviendrait un immense succès! Ils viennent tout juste de sortir un nouvel album intitulé Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex, leur troisième en carrière et si je me fis aux trois extraits déjà sortis, ça promettait d’être intense. Mais dans l’ensemble, comment ça sonne?

Dès le début de la pièce The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust), on sait déjà à quoi s’attendre : un power metal rapide, épique et efficace! Mais je crois qu’avec cet album, le côté catchy des refrain a vraiment monté d’un cran. Ma comparaison précédente avec Rhapsody n’est pas si exagérée car en écoutant la pièce The Land Of Unicorns, j’ai vraiment eu le même feeling qu’avec la pièce Dawn Of Victory sans pour autant être une copie conforme. Cette pièce est d’ailleurs une de mes préférées de l’album. mais je dois avouer qu’il est même difficile d’avoir une seule pièce préférée tant toutes les compositions sur cet album sont de qualité et entraînantes. Quand j’ai entendu le premier extrait, Gloryhammer, je n’étais pas tout à fait sûr d’accrocher tant la sonorité était assez différente de tout ce que j’avais entendu d’eux auparavant, mais après quelques écoutes, je me dis qu’en live ça doit carrément être de la bombe! Le plus récent single Hootsforce est également drôlement efficace et m’a aussi fait remarqué à quel point les claviers ont pris plus de place sur cet album sans toutefois saturer l’ensemble. On passe alors d’ambiances épiques plus conventionnelles à des parties carrément électro, surtout dans la dernière pièce The Fires of Ancient Cosmic Destiny. C’est justement cette pièce qui clot l’album et quelle finale exceptionnelle! On passe par toutes les gammes d’émotions et par toutes les ambiances et, sans donner trop de détails, cette finale a un dénouement des plus inattendus, tragiques et mystérieux!

Un album n’est jamais totalement parfait et il y a bien certaines pièces qui me plaisent moins que les autres, sans pour autant être mauvaises. Les chansons Masters Of The Galaxy et Battle Of Eternity m’ont laissé quelque peu indifférent et ne se démarquent pas autant que les autres. Mais outre ce détail, je ne trouve aucun autre défaut à cet album, même après avoir cherché longtemps!

Je ne passerai pas par quatre chemins : Je crois fermement que Legends From Beyond The Galactic Terrorvortex est un des meilleurs albums de power metal qu’il m’a été donné d’entendre, et ce, depuis des années! Je dirais même que si vous êtes déçus des nouveaux albums de power metal qui ont pris une tournure plus molle au cours des dernières années, cet album risque de raviver votre amour pour le power metal épique! Un excellent album!

9/10

Auteur:  Maxime Pagé

Nocturnus AD – Paradox Critique d'album

La nostalgie est un élément très important dans les vies de tous et chacun plus particulièrement au niveau de la musique. Cette dernière vient ancrer en nous des souvenirs qui bien souvent nous suivront jusqu’à notre dernier souffle. Plus encore que certains moments charnières de nos vies. Même le Death Metal, mouvement le plus brutal qui soit, joue depuis un moment déjà sur la note de la nostalgie avec le Retro Death Metal et le retour de certains des plus importants noms qui ont marqué ses différentes époques. Juste à penser comment de fans sont encore dévouée au groupe Death, et ce, malgré le départ trop hâtif de Chuck Schuldiner. Ainsi, lorsque Mike Browning chanteur et batteur de la première incarnation de Nocturnus, avant le AD (Entombed et Entombed AD ça vous dit quelque chose?), revient avec Nocturnus AD pour retrouver l’inspiration de son chef d’œuvre The Key tous ses fans espèrent que la magie sera de retour.

Paradox, orné d’une pochette rappelant à s’y méprendre à celle de The Key, est une continuation de ce dernier. On reste encore surpris presque trente années plus tard de la présence de claviers sur un album de Death Metal. Ce qui déstabilise davantage c’est à quel point ces claviers sont en harmonie avec les compositions. Dans la veine du Death Metal floridien, Nocturnus AD est old school à souhait et ne se soucie guère de vos sentiments. La pièce maître de cet opus est Number 9 qui conclut l’album de manière épique sur un solo de guitares versus claviers digne d’un film de science-fiction des années 1980. Le tout est bien balancé et peut rappeler Iron Maiden qui ont su tout le long d’une carrière de plusieurs décennies conserver leur son et leur recette originale tout en étant prolifiques.

L’essence même de Nocturnus est là et c’est bien senti. Est-ce assez pour détrôner The Key? Évidemment, l’effet nostalgie est fort et l’originalité ne se duplique pas non plus. Donc, Paradox est un très bon album qui sera toujours dans l’ombre de son grand frère surdoué.


Note: 7 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette : Profound Lore Records
Sites Web:
 Bandcamp | Facebook
Date de parution: 24 mai 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Issfenn – Mordwand Critique d'album

Parfois les bureaux de Thorium Canada™ sont tellement encombrés de photographies de Paul et Thomas que l’on peine à retrouver le chemin vers la voûte où se trouve les albums promotionnels que l’on reçoit. M’étant pour une fois enfin retrouvé seul dans ces coquerons labyrinthiques et obscurs dignes de l’ancienne ferme de Pawtuxet j’ai pu mettre la main sur un grimoire que je convoitais depuis un moment. Plus d’un mois après la sortie initiale de l’album Mordwand, du duo montréalais Issfenn, nous nous attardons à ces inquiétantes incantations.

Sans tarder, le ton est donné et on comprend dès les premières notes qu’Issfenn ne se complaît pas à faire dans la dentelle. Bien au contraire, leurs compositions primitives et sans compromis pourraient rappeler les américains de Uada. Autrement dit, un Black Metal mélodique cru dans la lignée de Dissection. C’est direct avec un son typique d’un Black Metal contemporain qui évoque Nordjevel.
Toutefois, c’est un album assez homogène qui a peu de variations tant dans le registre des vocaux que dans les compositions. Issfenn ne réinventent pas le genre mais le maîtrisent parfaitement et jouent avec ses paramètres de manière à y rester fidèle sans tomber dans le cliché. C’est une bonne dose de Black Metal bien gras et sans prétention. Parfois, la cohésion d’un album est marquée par une redondance positive et une approche de complexité dans la simplicité. Ce qui est le cas dans le sujet de cette chronique.

Ce type d’offrande m’embête car bien que Mordwand soit plus que digne de mention, il pourrait étrangement passer sous le radar dans la mouvance actuelle de 2019 où le Tech Death est dans un Âge d’or et où les nouveaux noms qui retiennent l’attention y vont de mélange de genres plus ou moins réussis. Il est sans surprise que cette galette sera très prisée auprès des puristes du genre mais elle ne sera pas un phénomène passager tel que Zeal And Ardor ou même Deafheaven.


Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Issfenn.com
Date de parution: 26 avril 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Rainer Landfermann – Mein Wort in Deiner Dunkelheit Critique d'album

Le nom de Rainer Landfermann devrait se passer de présentation mais pour le bénéfice de tous nous vous présentons le vocaliste de l’album Dictius Te Necare de Bethlehem et du groupe Pavor. Par la présente, je me dois de remettre les pendules à l’heure en mettant carte sur table avec le groupe Bethlehem, probablement l’un des noms hors Norvège des plus importants dans le Black Metal. Rien de moins. Ils étaient avant-gardistes avant l’arrivée de l’Avant-garde Métal. Bref, l’album précédemment cité, Dictius Te Necare, est un essentiel et tout fan de Black Metal se devrait de connaître du moins cette pièce qui peut facilement siéger auprès de De Mysteriis Dom Sathanas. Voilà, c’est fait et ce qui est dit est dit.
Rainer Landfermann, est l’une des voix les plus distinctives du Métal tel Attila Csihar il a son approche bien à lui. Ses explorations vocales sont uniques passant du chant au cri dément en peu de temps tel une Diamandas Gallas sans l’effet Opéra de cette dernière.

Bien que par le passé Landfermann a fait dans le Black Metal, avec Mein Wort in Deiner Dunkelheit il expose son âme à vif avec l’album le plus personnel et abouti qu’il n’a jamais enregistré. Passant du free jazz, au classique, au Black Metal et aussi bien par l’Avant-garde Métal on est dans un tourbillon surpassant nettement les barrières des genres et de l’expérimentation. Autant certaines pièces comme Genius Drang ont une structure digne du Métal progressif, autant la pièce Ursprüngliches rappelle une pièce de jazz feutrée et bercée par les cris perçants de Landfermann et le piano de Pablo Held, rappelant le jeu de Vince Guaraldi, rythmé avec retenu par la batterie de Jonas Burgwinkel.

Transcendant le simple concept que peut représenter un album de Métal, Landfermann offre à tous les aventureux une œuvre d’art. Ce dernier est, après plusieurs écoutes attentives, l’un des grands artistes oubliés du Métal. La phrase suivante ne sera pas écrite très souvent par ma plume mais sans gêne je déclare que Mein Wort in Deiner Dunkelheit est un chef d’œuvre.

Note: 9 / 10
Format critiqué: mp3
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 19 juin 2019

Auteur : Michaël Parent | Facebook

Ossuaire – Premiers Chants Critique d'album

Place à l’hérésie avec le premier album du groupe montréalais Ossuaire! Intitulé Premiers Chants, la sortie de cet opus est prévue le 26 avril 2019 chez Sepulchral productions, label dont la réputation n’est plus à faire dans le milieu du Métal Noir Québécois. La jeune formation est composée de Hérésiarque au chant, Atrocité à la guitare, Charnier à la batterie et Spectre à la basse.

Cette œuvre représente une véritable ode à la noirceur où la religion est omniprésente. L’ouverture se fait sur un son de cloche avec le morceau Premiers Chants. La rythmique agressive et le chant glacial ne sont pas sans rappeler un mélange de Monarque, Gevurah et Sorcier des Glaces. L’enchaînement avec La Procession des Flagellants passe inaperçu en termes de composition. On notera tout de même des chœurs plus prononcés en fin de morceau. Continuant sur la même lancée, le titre La Flamme noire de Ge’henom introduit des passes plus mélodiques fort appréciables. Fait intéressant, le nom « Ge’henom » renvoi à la vallée de Hinnom, au sud de Jérusalem, connue pour les sacrifices des « premiers-nés » offerts au dieu Moloch par le peuple des Ammonites.

Suite à cette vague de violence, arrive une étonnante rupture avec le titre Exhortation. Sur fond de guitare acoustique, Hérésiarque nous offre un chant clair et grave aux allures d’une procession funèbre. Les paroles, sous forme de poème en prose, retracent le discours d’un chef de guerre romain prêt à anéantir le monde chrétien. Toujours dans la thématique du profane, la piste Saints Céphalophores revient à un métal noir que je qualifierais plus de traditionnel. Les phases rapides martelées de blasts beat alternent avec des passages plus lents et mélodiques. Il faudra attendre la fin de l’album et le chef d’œuvre de 11 minutes La Grande Apostasie pour savourer pleinement cet album. Tout le savoir-faire du groupe y semble concentré en un morceau. Les sonorités épiques nous transportent vers la pleine montée en puissance de l’Antéchrist, adulé par un peuple d’apostats. Enfin, la musique s’atténue sur fond de dark ambiant qui ne dénote en rien avec l’univers lugubre que nous venons de traverser.

En résumé, les membres d’Ossuaire ont officié avec succès en nous délivrant un son de qualité qui n’a rien à envier aux plus grands. Cet album plaira définitivement aux amateurs de métal noir à la fois attachés au « Trve Style » et en recherche de nouveautés.

Auteur : Kevin Rollet

2019 – Déjà un quart d’année dans le Métal – Partie 3 Les meilleurs albums de Métal début 2019 selon notre critique maison Michaël Parent

 

Déjà un Quart d’année de 2019 et voici un quatuor de courtes critiques d’albums à découvrir.

Męka – Ending My Life To Destroy Yours

Commençons par un groupe de l’Ohio, qui fait dans le mélange du Black Metal, du Crust et du Noise. Leur musique est faite pour être répulsive et à la fois étouffante. Les trois pièces se trouvant sur cet opus sont d’une lourdeur tel Neurosis, d’une laideur tel King Apathy et Young And In The Way et d’une atmosphère digne de Noise Trail Immersion ou Converge. J’adore ce genre de mélange de saveurs aigres et amères qui à la fois est presque imbuvable mais que l’on est incapable de s’arrêter d’en consommer.
Malgré toute cette laideur, le pacing des pièces est bien balancé, aucune longueur et pas de place à la répétition. Force est d’admettre, que même pour des amateurs de Metal il ne plaira pas à toutes les oreilles mais l’idée n’est pas de faire consensus mais plutôt de plaire à un cercle d’initiés enclins à être conquis par cette violence. Bref, je serai très curieux de voir la progression de ce band de Cleveland.

Note:
8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Redefining Darkness Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 15 février 2019

Destroyers Of All – The Vile Manifesto

On se dirige maintenant vers le Portugal avec Destroyers Of All, dont j’avais fait la critique de leur album précédent, Bleak Fragments, avec beaucoup d’éloges. Ils font dans le Technical Death Metal (Tech Death) avec des insertions de musiques latines. Autant l’opus Bleak Fragments m’avait beaucoup impressionné pour ses éléments progressifs, autant The Vile Manifesto est plus dépouillé et concis que son prédécesseur. En plus de cela, il est plus violent et plus agressif sans tomber dans le Brutal Death Metal. Les éléments mélodiques sont exploités plus en profondeur et on semble voir que le band explore autre chose que ce qu’il a déjà fait. Leur parcours me force à dire que s’ils mettent à profit les éléments progressifs et techniques de Bleak Fragments avec les éléments mélodiques et agressifs de The Vile Manifesto ensembles on risque d’avoir un album balancé et possiblement sans faute. Ils possèdent tous les ingrédients pour le succès, il s’agit qu’ils créent leur recette avec ceux-ci.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Auto-produit
Sites Web: Bandcamp | Facebook
Date de parution: 2 février 2019

Andeis – Servants Of The Cold Night

Tout droit sorti du Portugal également, Andeis est un acte Black Metal dans son état le plus primitif. On peut difficilement faire mieux dans l’adaptation de la seconde vague de Black Metal quand on pense à Dark Throne de sa période de la Unholy Trinity (A Blaze In The Northern Sky, Under A Funeral Moon et Transylvanian Hunger). C’est dans cet état d’esprit que Andeis recrée sur Servants Of the Cold Night avec des riffs mélodiques, une batterie distante et des voix caverneuses. La pochette de l’album accroche notre œil, elle est ornée d’une œuvre de Adam Burke qui selon l’auteur de ces lignes est l’une des plus jolies pochettes de 2019 jusqu’à présent. Mystérieuse telle la musique de Andeis, sombre comme la nuit laissant présager un culte maudit dans un lieu dont on n’ose à peine évoquer le nom, Servants Of The Cold Night veut rallier les points de l’esthétique et de l’essence du Black Metal. C’est brut, c’est bon mais n’allez pas voir plus que ça car la formule reprise à maintes fois est utilisée tel quel..

Note: 6 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette:
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 22 mars 2019

Totaled – Lament

L’étiquette de disque Profound Lore Records est perçue comme assez en amont des scènes Métal par certains ou trop hipster pour d’autres. Je me situe plus près des premiers, plusieurs des titres reçus en promo par cette étiquette se retrouvent dans les plus écoutés de ma part. Totaled, qui semble vouloir embrasser un courant actuel du Black Metal qui vogue près du Hardcore, Crust Punk, arrivent avec Lament comme un coup de poing dans le milieu de la face. Des Blast beats et du D-Beat à se garocher dans les murs et un son sale vous attendent. Bref, on est quand même assez loin du Black Métal norvégien. Le plus près de ce que Totaled sonne serait selon moi l’excellent band Woe dont j’ai déjà critiqué en 2017 l’album Hope Attrition. Toutefois, Totaled pourrait être qualifié de band Grindcore si ce n’était pas des guitares mélodiques dignes de Uada. Si certains de ces noms de groupes vous titillent je vous recommande fortement Lament de Totaled.

Note: 8 / 10
Format critiqué: mp3
Étiquette: Profound Lore Records
Sites Web: Bandcamp
Date de parution: 29 mars 2019

**Tous les albums inclus dans les chroniques de cet auteur ont été envoyés gracieusement par des agents de promotion représentant ces artistes. **

Auteur : Michaël Parent | Facebook

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