Category: Album

Monkey3 – Welcome To The Machine (Critique d'album)

En tant que chroniqueur, je crois qu’il est important voire essentiel de sortir de sa zone de confort. Non seulement cela brise la routine mais ça permet également d’ouvrir ses horizons musicaux. C’est dans cet état d’esprit que je me suis lancé dans l’écoute du tout dernier album de la formation suisse Monkey3 intitulé Welcome To The Machine. Je n’avais jamais entendu parler de la formation auparavant même si leur premier album est sorti en 2004 et leur appellation de psych rock instrumental m’a un peu intrigué. Je sors donc de ma sphère métallique vers un inconnu psychédélique.

Si j’avais quelques présupposés quant au genre musical de Monkey3, je me suis un peu trompé. Quand j’entends parler de trucs psychédéliques, j’ai aussitôt tendance à l’associer aux sonorités de la scène stoner/doom…et ça n’a absolument rien à voir avec leur musique. Dès les premières notes d’Ignition, je me suis retrouvé face à un mur de son complexe mais aussi mélodique et, surtout, à une ambiance englobante qui est vraiment venue me chercher. En plus de la production qui est carrément hallucinante, tous les instruments sont parfaitement audibles et c’est surtout les ambiances très sci-fi qui font toute la différence.

La plupart des chansons présentes sur cet album dépassent les dix minutes au compteur et je crois que c’est la longueur parfaite pour se laisser planer au gré des mélodies. En plus du groove de la basse que j’ai beaucoup apprécié, je dois dire que ce qui m’a le plus fait tripper ce sont les solos de guitare vraiment bien sentis (j’ai un énorme penchant pour la finale de Ignition qui m’a donné des frissons). En fait je pourrais écrire d’énormes paragraphes sur chaque chanson tellement c’est dense. Que ce soit pour l’intensité de Collision, le groove de Rackman ou la superbe finale qu’est Collapse, tout est exécuté d’une main de maître. Je dois tout de même admettre qu’il faut peut-être être dans un certain mood pour apprécier la musique de Monkey3 à 100% mais, outre ce petit détail, il m’est très difficile de trouver des défauts à cet album.

J’ai adoré mon expérience avec Welcome The The Machine et ça m’a donné le goût de me plonger dans la discographie de Monkey3. Si vous avez le goût d’expérimenter avec quelque chose d’exceptionnel, cet album-là est en plein ce qu’il vous faut.

9/10

Auteur : Maxime Pagé

Dissimulator – Lower Form Resistance (Critique d'album)

Après avoir sorti une démo super convaincante en 2021, la formation Dissimulator nous arrive enfin avec un tout premier album intitulé Lower Form Resistance avec une superbe pochette signée Jesse Draxler. Si derrière le groupe se trouvent plusieurs ténors du tech death québécois comme Philippe Boucher, Antoine Daigneault et Claude Leduc, on a ici quelque chose de nettement plus thrashy. Plongeons donc tête première dans un univers glauque, robotique et dystopique!

Le tout commence avec Neural Hack qui donne le ton avec ses gros riffs, sa bass groovy et son drum qui claque. La voix de Claude Leduc fitte parfaitement avec le style qui est juste à la fine limite entre le tech death et le thrash. En fait ça va un peu rejoindre d’autres groupes que je pourrais qualifier de tech thrash comme Vektor ou encore Xoth que j’ai découvert l’an passé. En plus des riffs à couper au couteau, on a aussi une bonne dose de groove, des ambiances sci-fi bien réussies et l’utilisation du vocoder à quelques occasions ajoute une belle couleur également. Je crois aussi que Dissimulator excelle dans les chansons plus longues comme Cybermorphism/Mainframe et Outer Phase qui sont très bien construites et qui sont d’ailleurs mes préférées sur l’album. 

Il n’y a pas grand chose de négatif que je pourrais dire sur cet album en fait. Il y a peut-être l’utilisation du clean vocal qui me laisse un peu dubitatif car, bizarrement, je trouve que ça fait un peu trop Voivod. Pas que ce soit une faute en soi, mais ça enlève peut-être un peu de personnalité aux compositions. J’ai aussi trouvé que l’intro de Cybermorphism/Mainframe est peut-être un peu trop longue et tourne un peu autour du pot avant de commencer pour vrai autour de 1m30, mais ce n’est qu’un détail. Pour le reste, tout est bien exécuté et tous les musiciens ont l’occasion de briller sur l’album.

Lower Form Resistance de Dissimulator est un superbe album de tech death/thrash qui n’a rien à envier aux autres gros noms du genre. Vous aimez le métal technique mais catchy qui donne le goût d’aller se battre avec des robots géants? Allez écouter ça!

8,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Hinayana – Shatter And Fall (Critique d'album)

Je dois vous l’avouer, j’ai toujours eu un faible pour la musique mélancolique et, surtout, pour le melodic doom/death metal. En quête de nouveaux groupes à écouter, j’étais tombé sur le EP Death Of The Cosmic de la formation américaine Hinayana sorti en 2020 et j’avais bien hâte d’entendre du nouveau matériel. Mon souhait a été exaucé avec la sortie de Shatter And Fall qui sortira le 10 novembre. Est-ce ce nouvel opus viendra toucher une corde sensible chez moi? Est-ce que ça va surpasser ce que j’ai entendu sur le EP? Et, surtout, comment ça sonne?

Dès les premières notes de Slowly Light Collides on peut déjà constater à quel point la production de cet album est tout simplement excellente. Mais au delà de la qualité du son, on a affaire à une musique aux ambiances tellement bien ficelées que j’en ai eu le frisson. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un groupe mélanger tout ce que j’aime dans ce style et le faire avec brio. J’y ai retrouvé les lignes mélodiques de Rapture et Woccon, la pesanteur de Ghost Brigade, des riffs qui m’ont fait penser à du Katatonia de l’époque de Viva Emptiness ou encore The Great Cold Distance et le tout avec une petite touche d’Insomnium.

Malgré le fait que toutes les chansons sont très bien composées, je pense que Mind Is A Shadow, Spirit And Matter et Triptych Visions se démarquent un peu des autres par leur côté catchy et mélancolique mais, encore là, si vous me posiez la question la semaine prochaine, ma réponse pourrait différer tellement toutes les chansons ont un petit quelque chose. Aussi, c’est assez rare que les gens s’attardent aux interludes, mais je dois dire que From Our Darkest Moments, malgré un maigre 1m30 au compteur, est vraiment venu me chercher et, honnêtement, j’aurais aimé que ça dure plus longtemps! On a aussi droit à deux collaborations avec Vincent Jones (Æther Realm) sur Mind Is A Shadow et Tuomas Saukkonen (Wolfheart, Before The Dawn, Dawn Of Solace) sur A Tide Unturning et le tout sonne à merveille. J’ai beau essayer de trouver des défauts à cet album, mais je dois bien admettre que la tâche est assez ardue. Vous connaissez sûrement des albums dans votre discographie que vous êtes incapables de skipper aucune chanson? Pour moi, cet album entre dans cette catégorie et ça fait des jours que je l’écoute en boucle.

Hinayana m’a vraiment pris par surprise avec Shatter And Fall qui brille par l’excellence de ses compositions et ses ambiances remplies d’émotions. Cet album va clairement finir assez haut dans mon top des meilleurs albums de 2023 et peut-être même dans celui de mes albums de doom préférés de tous les temps!

9,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Serenity – Nemesis AD (Critique d'album)

La formation de power metal autrichienne de Serenity nous présente son huitième album intitulé Nemesis AD à la pochette inspirée des oeuvres d’Albrecht Dürer. J’avais fait la critique de leur précédent album The Last Knight et j’avais été franchement déçu par le manque d’originalité et par leur côté beaucoup trop cheesy, voire quétaine, surtout au niveau des paroles. Est-ce que Nemesis AD va changer la donne? Est-ce ça va être plus convaincant et moins fromagé? Et, surtout, comment ça sonne?

Il faut leur donner ce qui leur revient, la production sur cet album est vraiment béton et tout sonne merveilleusement bien, et ce, autant pour les instruments et le vocal que pour les orchestrations. La première partie commence très fort avec les pièces The Fall Of Man et Ritter, Tod und Teufel (Knightfall) qui sont très catchy, puissantes et mémorables. La présence de Roy Khan (Conception, ex-Kamelot) sur The Fall Of Man fait vraiment la différence, même si je trouve qu’il prend toute la place et en laisse bien peu pour leur chanteur Georg Neuhauser. Soldiers Under The Cross est aussi très convaincante et pleine d’émotion avec son côté plus mid-tempo. J’ai également bien aimé Sun Of Justice aux mélodies accrocheuses et Nemesis qui est clairement la plus agressive avec ses riffs crunchy typique du power metal germanique.

Mais c’est un peu là que mon appréciation se termine car, comme je l’avais noté dans ma critique de leur précédent album, ça manque encore une fois de personnalité et, plus souvent qu’autrement, le spectre de Kamelot plane sur Nemesis AD. C’est encore pire quand tu vas chercher l’ancien chanteur pour une collaboration et que c’est lui qu’on entend sur presque toute la chanson. On entend un peu trop les mêmes patterns vocaux sur Sun Of Justice ou encore Soldiers Under The Cross et c’en est un peu gênant. Mais où je décroche complètement c’est quand ça devient carrément quétaine avec Reflections (of AD) qui aurait presque pu être une chanson d’un film de Disney des années 90 ou encore la très sirupeuse Crowned By An Angel aux paroles ultra clichées qu’on a déjà entendues trop souvent. Et je dois le dire, la dernière pièce The Sky Is Our Limit n’apporte vraiment pas à grand chose et, comme finale d’album, ce n’est pas très fort.

J’ai l’air un peu dur avec Serenity, mais quand t’es rendu à ton huitième album, je m’attendrais à ce que les compositions aient plus de personnalité et de maturité. Est-ce que Nemesis AD est à éviter? Je ne dirais pas ça, il y a quand même beaucoup de bons éléments qui vont très certainement plaire aux fans du genre et je suis prêt à dire que c’est quand même meilleure que The Last Knight. S’il n’y avait pas autant d’éléments beaucoup trop cheesy et si c’était plus original, ma note serait probablement plus haute, même si elle n’est pas mauvaise pour autant.

7/10

Auteur : Maxime Pagé

Skálmöld – Ýdalir (Critique d'album)

Préparez votre drakkar et votre boisson, le groupe de folk metal islandais Skálmöld débarque enfin avec un nouvel album intitulé Ýdalir, et ce, presque cinq ans après la sortie de leur album précédent Sorgir. On replonge encore une fois dans la mythologie nordique avec ses récits remplis d’aventures et d’epicness. Est-ce que cet album saura réveiller le guerrier en vous? Est-ce que vous êtes prêts à vous embarquer dans cette quête vers l’inconnu? Mais la question la plus importante à se poser : Comment ça sonne?

Après une intro très sobre qui clash un peu avec le reste de l’album, on commence le tout avec les chansons Ýdalir et Urður qui sont probablement les plus agressives de l’album et qui offrent une bonne entrée en matière. Malgré l’appelation “folk metal”, Skálmöld n’est pas le genre de groupe à faire giguer mais y va avec des mélodies bien senties et des sonorités ambiantes qui permettent de bien s’imprégner de l’atmosphère des compositions, que ce soit avec les claviers ou encore le son du hautbois (ce dernier n’est malheureusement pas aussi présent que je le voudrais sur cet album). Mais ce qui démarque vraiment le groupe, c’est que tous les musiciens chantent sur leurs albums, ce qui donne une très belle variété au niveau du vocal et, d’ailleurs, les harmonies vocales sur les chansons Verðandi, Níðhöggur et Ullur sont tout simplement magnifiques. C’est entre autres la pièce Verðandi que j’ai le plus appréciée avec ses mélodies super accrocheuses (ça fait deux ou trois jours que je la fredonne non stop) et qui sonne le plus comme le Skálmöld classique que j’ai connu en 2010 avec leur premier album Baldur.

Selon la tradition, chaque album de Skálmöld se termine avec une longue chanson épique et c’est avec Ullur, leur plus longue chanson en carrière, que le tout se termine…et j’ai été plutôt déçu. Ce n’est pas que Ullur est une mauvaise chanson, mais j’ai trouvé qu’elle s’éternisait un peu trop et la progression de la mélodie est beaucoup trop lente. Sur presque onze minutes, j’en aurais probablement couper deux ou trois, ça en dit beaucoup. Il y a aussi quelques chansons que j’ai trouvé un peu ordinaires comme Urður et Skuld qui avaient quelques bons moments mais qui, dans l’ensemble, n’étaient pas très mémorables. Pour conclure, je vais revenir sur l’intro Ýr qui, au final, ne sert vraiment pas à grand chose et je pense que j’aurais plutôt commencé l’album directement avec la chanson titre.

Somme toute, j’ai passé un bon moment avec Skálmöld et leur album Ýdalir et je pense fortement que les fans de folk metal vont y trouver leur compte. Et si vous connaissiez et aimiez déjà le groupe, ça va clairement vous plaire.

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Crypta – Shades Of Sorrow (Critique d'album)

Le groupe brésilien Crypta, qui a acquis une belle notoriété avec leur album précédent Echoes Of The Soul sorti en 2021, nous revient avec un tout nouvel album intitulé Shades Of Sorrow. C’est également un premier album pour la guitariste Jéssica Falchi qui a joint le groupe l’an passé. Si la formation y va avec un death metal convaincant, elle se démarque surtout par son côté plus mélodique, sans pour autant se classer dans la catégorie melodeath. Si Echoes Of The Soul m’avait laissé plutôt indifférent, les nouveaux extraits sortis jusqu’à maintenant laissaient présager un son plus travaillé et des compositions avec plus de personnalité. Est-ce que le reste de l’album sera dans la même veine? Est-ce qu’il me plaira plus que le précédent? Et, surtout, comment ça sonne?

Dès les premières notes de Dark Clouds, on peut tout de suite constater que la production est béton et que tous les instruments sont bien audibles. On a ici un death metal bien ficelé avec un vocal tantôt guttural puis qui y va avec des screams très stridents. Si ce sont les riffs qui sont rois et maîtres sur cet album, les vocaux ne laissent pas leur place et le range de Fernanda Lira est assez impressionnant. Aussi, je ne sais pas qui s’occupe des solos entre Jéssica Falchi et Tainá Bergamaschi, mais c’est vraiment effectué d’une main de maître! Côté compositions, on a droit à de la variété avec des pièces rapides et violentes comme The Other Side Of Anger ou encore Trials Of Traitors mais aussi à des pièces où l’on trouve plus de midtempo comme Stronghold et Lullaby For The Forsaken. J’ai d’ailleurs un faible pour Stronghold, The Other Side Of Anger et Lord Of Ruins qui sont pour moi les meilleures chansons sur cet album.

Malgré tout, j’ai quelques bémols à apporter concernant Shades Of Sorrow et le premier en tête de liste est sa longueur. Je pense que 52 minutes au compteur pour un album du genre, c’est peut-être un peu trop long et certaines pièces tombent un peu dans la catégorie des fillers comme Lullaby For The Forsaken et Agents Of Chaos que je trouve plutôt ordinaires. Je crois aussi que l’intro The Aftermath, l’interlude The Limbo et l’outro The Closure n’apportent pas grand chose et j’oserais même dire que ça ne fitte pas du tout avec l’ambiance de l’album. La plupart des chansons ont de bons hooks mais d’autres auraient bénéficié d’avoir un côté plus accrocheur qui aurait pu rendre le tout plus mémorable.

Somme toute, Shades of Sorrow est définitivement un pas dans la bonne direction pour Crypta qui offre une grosse dose de riffs gras, de vocaux d’exception et de mélodies intéressantes. Si vous êtes fans du genre, cet album saura sans doute vous plaire.

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Quinze albums métal à découvrir en juin

Gloryhammer Return To The Kingdom Of Fife

Le mois de juin commence de façon épique avec la toute nouvelle offrande de Gloryhammer intitulée Return To The Kingdom Of Fife. C’est aussi le premier album avec leur nouveau chanteur Sozos Michael et ça promet d’être un must pour les fans de power metal.

Date de sortie : 2 juin 2023

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Scar Symmetry The Singularity (Phase II : Xenotaph)

Près de neuf ans après la sortie de la première partie de The Singularity, le groupe suédois Scar Symmetry revient enfin avec la deuxième partie intitulée Phase II : Xenotaph. On y retrouve tous les éléments que l’on aime : c’est mélodieux à souhait, brutal et technique!

Date de sortie : 9 juin 2023

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Arkona Kob’

Le groupe de folk metal russe Arkona nous présente Kob’, son neuvième album en carrière. Allant de plus en plus vers des compositions complexes et sombres, Kob’ semble aller dans la même direction que Khram, leur album précédent. À suivre!

Date de sortie : 16 juin 2023

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Tsjuder Helvegr

Un gros nom du black metal norvégien sortira un nouvel album le mois prochain. La formation Tsjuder nous revient avec Helvegr qui propose une musique brutale ainsi qu’une pochette à tout casser.

Date de sortie : 23 juin 2023

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Pyramaze Bloodlines

On reste en Scandinavie avec le groupe de power metal danois Pyramaze et leur nouvel opus Bloodlines à la pochette très psychédélique mais très cool. J’ai beaucoup apprécié leur précédent album Epitaph et j’ai bien hâte d’entendre ça!

Date de sortie : 23 juin 2023

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Creeping DeathBoundless Domain

T’aimes le death metal bien gras et t’es en manque de nouveauté? Les Américains de Creeping Death sauront assouvir ta soif de musique brutale et huileuse. J’ai bien aimé leurs sorties précédentes et Boundless Domain a l’air très solide.

Date de sortie : 16 juin 2023

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The Arcane OrderDistortions From Cosmogony

Ça faisait huit ans que The Arcane Order n’avait rien sorti et il était plus que temps! Si le groupe était connu pour leur melodeath/thrash efficace, on a affaire ici à quelque chose de nettement plus pesant avec Distortions From Cosmogony. À surveiller!

Date de sortie : 9 juin 2023

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Saturnus The Storm Within

On y va dans le melodic doom/death metal avec le groupe danois Saturnus et leur album The Storm With. C’est le premier album complet en onze ans et ça va clairement aller toucher une corde sensible chez les amateurs de musique mélancolique.

Date de sortie : 16 juin 2023

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Dieth To Hell And Back

Dieth a surtout été popularisé grâce à la présence de l’ancien bassiste de Megadeth Dave Ellefson au sein de la formation. On s’éloigne par contre du thrash metal standard au profit d’un death/thrash pas mal plus agressif et pesant. 

Date de sortie : 2 juin 2023

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Necrofier Burning Shadows In The Southern Night

Ayant acquis une belle popularité avec leur album précédent, le groupe Necrofier nous revient avec un deuxième album, Burning Shadows In The Southern Night. On a ici un melodic black metal qui saura plaire aux fans de groupe comme Necrophobic et Dissection.

Date de sortie : 2 juin 2023

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SECTION DÉCOUVERTE

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Miserere LuminisOrdalie

Si comme moi ça fait des années que t’attends du nouveau matériel de Miserere Luminis, tu vas vraiment jubiler le mois prochain. Presque quatorze ans après la sortie de leur album éponyme, le projet conjoint des membres de Gris et de Sombres Forêts nous présente Ordalie et ça promet d’être magistral.

Date de sortie : 24 juin 2023

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Vortex The Future Remains In Oblivion

Un autre groupe local sortira un album le mois prochain et c’est nul autre que Vortex de Rimouski avec l’album The Future Remains In Oblivion. Après avoir entendu leur nouveau matériel en live novembre 2022, j’avais vraiment hâte d’entendre la suite et ça risque d’être plus sombre que jamais.

Date de sortie : 9 juin 2023

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Krigsgrav Fires In The Fall

Malgré leur nom à consonance scandinave, le groupe Krigsgrav vient bel et bien du Texas et offre un black metal teinté de death et de doom qui me plaît vraiment beaucoup. Si Fires In The Fall est aussi efficace que les albums précédents, ça va être quelque chose!

Date de sortie : 23 juin 2023

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Aodon Portraits

Le groupe français Aodon oeuvre dans un black metal atmosphérique vraiment pas piqué des vers et je suis vraiment intrigué d’entendre le reste de leur album Portraits qui sortira dans quelques semaines.

Date de sortie : 9 juin 2023

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Voidhaven Lithic

On finit cette chronique avec Voidhaven d’Allemagne et leur album Lithic. On tombe dans le désespoir le plus profond avec un doom/death lancinant et pesant qui tourmentera autant ta tête que tes oreilles.

Date de sortie : 9 juin 2023

Auteur : Maxime Pagé

Gloryhammer – Return To The Kingdom Of Fife (Critique d'album)

Le groupe de power metal Gloryhammer est enfin de retour avec un nouvel album intitulé Return To The Kingdom Of Fife. C’est aussi le tout premier album avec leur nouveau chanteur Sozos Michael, leur ancien chanteur Thomas Winkler s’étant fait montrer la porte en 2021 et qui, par la suite, a créé la formation Angus McSix. Étant un grand fan de Gloryhammer, mes attentes sont très élevées, surtout que les deux singles sortis jusqu’à maintenant sont excellents. Est-ce qu’on va avoir droit à un album à tout casser? Ou est-ce que ce sera bon pour la fosse à déchets radioactifs? Et, le plus important, comment ça sonne?

Avec les deux singles sortis jusqu’à maintenant (Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost et Keeper of the Celestial Flame of Abernethy), la barre était extrêmement haute pour la suite. Le départ de Thomas Winkler en avait surpris plus d’un et j’étais curieux de voir comment le nouveau venu du nom de Sozos Michael allait s’en sortir. De ce côté-là, personnellement, je suis très satisfait de sa performance sur l’album. Il n’a certes pas le même type de chant que son prédécesseur, mais il sait tirer son épingle du jeu et c’est très agréable à l’oreille. Ce qu’on remarque, c’est qu’on retrouve deux types de chansons sur cet album : des pièces très power metal classique comme Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost et Vorpal Laserblaster of Pittenweem mais aussi un côté plus entraînant, punché et teinté d’éléments électro qu’on retrouve dans Wasteland Warrior Hoots Patrol et Keeper of the Celestial Flame of Abernethy et qui sont de redoutables vers d’oreille. On a ici un power metal de qualité et chaque chanson a son ambiance propre et le tout est, évidemment, très catchy. Je ne dévoilerai aucun punch concernant l’histoire racontée dans les chansons mais je peux dire que la finale Maleficus Geminus (Colossus Matrix 38B – Ultimate Invocation of the Binary Thaumaturge) regorge de surprise et les connaisseurs du groupe vont être gâté(e)s.

J’ai eu un peu de difficulté à trouver des choses à renoter concernant cet album, mais il y a bien quelques petits détails qui m’ont un peu agacés. Comme je l’ai mentionné, chaque chanson a le potentiel de rester prise dans votre tête, mais je crois qu’ils ont manqué leur coup avec le refrain de Brothers of Crail. On dirait qu’ils ont essayé de condenser trop de paroles en peu de temps et ça sonne un peu trop cacophonique et ça me tape un peu sur les nerfs. Le dernier point, et je ne comprends vraiment pas pourquoi, est que le single Fly Away sorti l’an passé ne se retrouve pas sur l’album. C’est pourtant une excellente chanson et, hors le fait qu’elle n’aurait pas sa place dans le narratif de l’album, c’est vraiment dommage de l’avoir laissé de côté.

Gloryhammer marque encore un grand coup avec Return To The Kingdom Of Fife et il est clair qu’il va finir dans mon top des meilleurs albums métal de 2023. Si vous êtes fans de power metal, ça va devenir un must!

8,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Dieth – To Hell And Back (Critique d'album)

La nouvelle formation Dieth, composée d’anciens membres de Megadeth, Decapitated et d’Entombed A.D. sortira son tout premier album intitulé To Hell And Back. Oeuvrant dans un death/thrash décapant et groovy, le premier single du même nom m’avait fait bonne impression avec ses gros riffs et son vocal gras. Mais est-ce que le reste de cet album est à la hauteur? Est-ce que la popularité de cette formation n’est due qu’à la présence de Dave Ellefson ou est-ce que ça se démarque vraiment? Mais, surtout, comment ça sonne?

Le tout commence avec To Hell And Back et, en fait, ça démontre pas mal ce que le groupe fait de mieux : des riffs solides, un drum percurant et un vocal agressif qui fitte parfaitement avec le genre. Ça me fait penser un peu à une version américanisée de The Haunted par bouts et c’est pas désagréable du tout. La production est excellente et les chansons martèlent très fort. Ça continue en force avec Don’t Get Mad … Get Even! qui surprend par son côté catchy et qui donne le goût de scander le refrain à tue-tête et Wicked Disdain qui punche très fort avec une belle pesanteur. The Mark Of Cain frappe fort aussi avec un intro très Pantera-esque et qui groove bien. J’ai été un peu déstabilisé par Free Us All qui contient des parties qui sonnent presque prog rock mais dont le reste demeure franchement agressif.

En fait, le plus gros problème de cet album est le manque de cohésion de certaines pièces. Dans l’ensemble, c’est du death/thrash bien fait mais aussi très conventionnel mais il y a deux chansons qui clashent beaucoup trop avec le reste : Heavy Is The Crown et la ballade Walk With Me Forever. Parfois quand un musicien connu pour son ancienne formation se retrouve dans un nouveau groupe, les fans pourraient s’attendre à entendre des sonorités similaires et c’est ce que j’ai senti avec ces deux chansons-là…ça aurait clairement pu se retrouver sur un album de Megadeth. J’ai trouvé ça limite mou et ça n’a juste rien à voir avec le reste de l’album. C’est normal qu’un nouveau groupe se cherche un peu et veuille expérimenter, mais j’aurais clairement laisser ces deux-là au placard. Et on va se le dire, je n’ai aucune idée de comment prononcer Dieth et je dirais même que c’est plutôt moyen comme nom de groupe, mais ça demeure mon avis!

To Hell And Back risque de plaire aux fans de death/thrash et, comme première offrande, c’est quand même réussi. Est-ce que Dieth réinvente le genre? Pas vraiment, mais j’ai quand même bien aimé mon écoute.

7,5/10

Auteur : Maxime Pagé

Sirenia – 1977 (Critique d'album)

Le groupe de gothic metal norvégien Sirenia (qui est maintenant plus international vu la provenance de ses membres) nous présente 1977, son onzième album en carrière. J’ai connu la formation avec ses deux premiers albums et j’ai pu assister à tous les changements de personnel au cours des années. Je crois d’ailleurs que l’ajout d’Emmanuelle Zoldan a été un vent de fraîcheur pour le groupe et ils ont vraiment gagné en qualité depuis la sortie de Dim Days Of Dolor sorti en 2016. Est-ce que ce nouvel opus sera également à la hauteur? Et, surtout, comment ça sonne?

Dès les premières notes de Deadlight, on sait déjà qu’on a affaire à un album peut-être plus catchy et nettement moins sombre et glauque que ce que j’avais déjà entendu. Les instruments et la voix sont parfaitement audibles sauf qu’il y a peut-être trop de reverb dans cette dernière et, vu que c’est sensiblement la même chose sur les autres chansons, on pourrait croire que c’est un choix artistique plutôt qu’une erreur de mixing. Une chose qui se démarque également est la qualité des solos de guitares qui sont vraiment solides, surtout dans les chansons Nomadic, The Setting Darkness et Dopamine que je considère comme les meilleures de l’album. On remarque aussi que les growls de Morten Veland sont quasi absents sauf sur la pièce Delirium et c’est dommage car j’aimais bien le contraste avec le chant clair d’Emmanuelle Zoldan.

Malheureusement, il y a plusieurs éléments qui m’ont un peu dérangés lors de mon écoute. Je trouve inconcevable qu’en 2023 un groupe de la trempe de Sirenia utilise encore des sons de claviers très ordinaires plutôt que d’enregistrer avec de vrais instruments et on sent clairement que ça sonne un peu cheap. Dans l’ensemble, ce dont l’album souffre le plus est le manque de profondeur et, surtout, le manque de moments mémorables. À part les quelques chansons que j’ai mentionnées précédemment, il n’y a rien qui m’a vraiment marqué ou que j’aurais le goût de réécouter. J’ai trouvé audacieux que le groupe ait choisi un cover comme single, soit Twist In My Sobriety de Tanita Tikaram…mais je ne l’ai pas aimée du tout (je dois avouer que je trouve l’original assez ennuyante aussi). J’ai lu que cette chanson est une des préférées de Morten Veland, mais pour moi ça ne fonctionne pas et elle n’est certainement pas assez intéressante pour en faire un single et, surtout, un vidéoclip.

Pour moi la carrière de Sirenia a été un peu en dents de scie au fil des albums et j’étais content de voir qu’ils étaient sur une belle lancée, mais avec 1977, j’ai l’impression qu’ils ont un peu manqué leur coup. Ça s’écoute bien, les chansons sont agréables à l’oreille, mais ça manque de catchiness et de moments mémorables qui donnent envie d’y retourner. Dommage!

7/10

Auteur : Maxime Pagé

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