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Buzzcocks est un groupe légendaire de la scène punk rock anglaise, les membres sont de Manchester. Cette tournée célèbre les quarante ans du band qui compte une dizaine d’albums officiels. le premier disque à être enregistré est ”Spiral Scratch” (en 1977) un quatre titres produit par Martin Hannett (futur producteur de Joy Division). Le groupe fait une pause entre 1981 et 1989.

Après deux longues premières parties (dont une locale : The Sick) et un changement de plateau + soundcheck plutôt longs, les quatre sexagénaires arrivent enfin sur la scène du Théâtre Corona  pour un bref linecheck qui sonne comme un final de rock. Ils débutent le concert avec ”Boredom”. Tout de suite le public réagit, des gobelets pleins de bière volent et le pit commence à pogoter. Quel plaisir de constater que plusieurs générations s’entremêlent généreusement dans la foule venue nombreuse. Avant la fin de la première chanson, même les spectateurs les plus timides de la fausse finissent par sentir la bière et la transpiration qui ne sont pas les leurs! Beaucoup de fans entonnent les refrains de leurs chansons préférées et si ils ne dansent pas, ils bougent quand même au rythme du groupe.

Les guitares ont des distorsions tranchantes et mordantes,les riffs sont joués par alternance entre le chanteur lead et le guitariste soliste (ausssi chanteur). Celui qui a la plus belle voix, tient les parties les plus rythmiques et l’autre fait les parties solo très théâtrales voire exagérées quant à la gestuelle et l’énergie, tout en crachant nonchalamment derrière lui régulièrement. Le bassiste utilise le même son rond, avec un jeu discret et efficace. Durant le début du concert, il joue face a son amppeg, dos au public alors qu’il ne fait aucun réglage. Le batteur possède un jeu lourd et rapide ,il utilise beaucoup de patterns sur les toms et ralentit volontairement le reste du groupe pour les climats instrumentaux. Les chansons jouées live, sont toujours aussi courtes et énergiques, elles s’enchaînent et finissent par se ressembler à la fin du spectacle. Le dernier morceau est ”Time Is Up”, à la fin, le guitariste soliste pose son instrument contre son marshall, un larsen s’ensuit. Il fait signe au technicien chargé des retours en pointant son index vers le plafond du théâtre avec insistance. Le tech s’exécute, le buzz envahit la salle et le guitariste jubile.

Le concert commence vraiment au moment du rappel, c’est le bouquet final, l’artillerie lourde des tubes de buzzcocks est sortie. ”What Do I get”, ”Orgasm Addict”, ”Ever Fallen In Love”, pour le rappel, le guitariste soliste porte un chandail avec le titre de la dernière chanson de la soirée : ”Harmony In My Head”. Certaines des têtes blanches présentes dans le mosh pit font partie des plus énergiques. Le rappel est plus fougueux, les fans se déchaînent, le groupe a l’air ravi. Après la dernière toune, le guitariste rythmique place sa telecaster contre son ampli puis, cette fois-ci met tous les boutons de réglages à fond, si il avait pu les mettre à 11 façon Spinal Tap, il l’aurait fait! Les gars saluent la foule excitée, puis quittent la scène avec la satisfaction du devoir accompli sur leurs visages. Ils viennent de prouver (comme si c’était à faire) que les papys font de la résistance!

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Auteur: Ousman N’Dong

Crédit photo: Buzzcocks