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3 juillet 2016 – on se retrouve ce soir au Connexion Live pour une sympathique collaboration entre SPM prod et Deadly Rhythm. Les deux associations nous servent sur un plateau les canadiens de Protest The Hero et les américains de Between the Buried and Me. Une programmation totalement pétée qui promet une soirée agitée.

Arrivée à 19h comme une bonne élève, j’ai la surprise de voir qu’une petite file d’attente s’est déjà formée pour entrer, c’est assez rare pour le souligner. Pas de quoi se stresser cependant, les hostilités ne débutent qu’à 19h50, heure à laquelle le frontman de PTH Rody Walker installe son pack de 16 à côté du micro. Le ton est donné. PTH, en pleine tournée européenne, a choisi  Toulouse pour sa première date française. Le quintet formé de Luke Hoskin et Tim Millar aux guitares, Mike Ieradi à la batterie, Cam McLellan à la basse et donc monsieur Walker au chant ouvre le bal avec un son prog teinté de touches coreuses. En gros niveau instru ça part dans tous les sens mais on s’y retrouve grâce à un chant puissant et des riffs bien bourrins à intervalle respectable.  Les garçons piochent dans leurs quelques 4 albums studios ce soir avec Sequoia Throne, Clarity, Bloodmeat, Yellow Teeth ou Hair-Trigger. La salle est déjà bien remplie et le public a heureusement droit à un son plutôt correct. Pas de grosse bagarre pour le moment, mais cela ne nous empêche pas d’être scotché les yeux tournés vers les musiciens à essayer de décrypter ce qui se passe sur scène. Le contenu du fameux pack de 16 descendu au début du set se vide rapidement et à mesure que le concert avance, les interventions du chanteur se font de plus en plus obscures – cet accent bordel  … On retiendra cependant la magnifique leçon de français prodiguée par notre bon Thomas et son « j’encule ta mère » qui prouve que la langue de Molière est toujours pleine de ressources. On arrive vers la fin de cette heure de set, les musiciens choisissent sans grande surprise d’interpréter Mist pour clore leur prestation mais décident avant ça de faire monter un de leur fan pour prendre la guitare de Tim, sans oublier de bien vanner le jeune homme au passage. Quelques minutes plus tard le guitariste reprend ses droits, faut pas déconner trop longtemps non plus hein ! Pour achever le concert en beauté. Il est temps d’aller respirer un peu avant BTBAM.

Petit détail à souligner, ce soir c’est footeuh. Alors la terrasse du Connexion est blindée de fans absorbés par l’écran. Je suis donc entourée de gars en sueur une bière à la main qui gueulent à cause des acouphènes et de gars en sueur une bière à la main qui gueulent devant la télé … La vie est belle. Mais treve de galéjade. Le gros morceau de la soirée s’installe sur scène. Tommy Gilles Rogers derrière son claver et son micro, Paul Waggoner et Dustie Waring pour les guitares, Blake Richardson à la batterie et Ban Briggs à la basse. Le groupe décide d’ouvrir sur le premier morceau – The Coma Machine – de leur dernier album en date Coma Ecpliptic. Là aussi le ton est donné, on entre dans l’ambiance à la fois barrée, sombre et très technique du groupe, et tout le monde a l’air ravi. On enchaine avec Informal Gluttony Extermophile Elite ou The Ectopic Stroll. Les morceaux de moins de 5 minutes sont bannis ce soir, la règle du jeu c’est aussi d’y caler le plus de changements de ton possible sans que cela paraisse louche, et bon Dieu ça marche ! Le pit s’agite de plus en plus avant d’exploser sur les titres suivant jusqu’à liquéfaction totale. Tellos, Bloom, Astral Body il faut réussir à suivre mais on a quelques passionnés du groupe dans la salle ce soir. Le tout est bien sûr exécuté à la perfection, le contraire aurait équivalu à un massacre, et le son … Aurait pu être pire, le groupe ne doit pas être le plus facile à intégrer à l’acoustique du bar. Idem au niveau de la voix, on est quand même limite niveau justesse par moments, mais les transitions voix claire – criée sont ne sont pas évidentes surtout au bout d’1h 30 de set, Tommy a quand même de sacrées épaules pour gérer tout ça.  On sent la fin approcher, gros déchainement sur Selkies : The endless Obsession mais les fans en veulent encore – personnellement ça fait quelques sons déjà que je ne comprends plus ce qui se passe devant moi. Le rappel se fait sur le long White Walls. Grosse ovation pour remercier ces messieurs qui viennent de nous faire vivre une expérience éprouvante, pour eux, pour ceux qui sautillaient au milieu et même pour ceux qui se sont permis de rester statique. On en a pris, comme prévu, plein les oreilles. Merci encore aux groupes et aux organisateurs pour cette belle expérience.

Auteure : Anaëlle Martin

Photos : Chazo pour Metalorgie (plus de photos sur photo-concert.fr)