Mardi 21 Mars 2017 – Un peu plus de 6 mois après le festival Rock en Seine où je les avais vus pour la première fois, c’est avec bonheur que je retrouve ce soir le groupe Blues Pills pour leur passage au Bikini de Toulouse.

Ils sont précédés par les Français de Mars Red Sky, un groupe que je ne connaissais pas avant ce concert. Originaires de Bordeaux et officiant depuis une dizaine d’années, les 3 musiciens proposent un rock stoner psychédélique, faisant la part belle aux effets de guitare et à une basse extrêmement lourde. Les compositions sont planantes, notamment avec le chant calme voire lyrique de Julien Pras. Les lumières, restant toujours dans un ton rouge / orange, ajoutent encore plus à l’atmosphère “martienne” générale. Si je n’ai pas été tout à fait convaincu par les premières chansons, lourdes mais peu énergiques, ça s’est amélioré par la suite grâce à un peu plus de variété dans l’énergie et dans le rythme. Le trio termine son set par leurs 2 meilleures chansons à mon goût, laissant au final le public sur une bonne impression.

Il est 21h10 et les Blues Pills arrivent enfin sur scène, nous emportant avec eux 40 ans en arrière, au pays des pantalons pattes d’eph’ et des cheveux longs et soyeux ! Et une chose est sûre, on n’est plus en festival ici, et le son du Bikini nous permet d’apprécier au mieux les compositions du groupe, et de prendre une bonne claque technique en regardant ces musiciens tellement jeunes sortir des riffs aussi carrés… Si on peut leur reprocher de manquer légèrement de prestation scénique, c’est surtout parce qu’ils sont éclipsés par le charisme exceptionnel de la chanteuse Elin Larsson, débordante d’énergie et très souriante !
Ils apparaissent donc logiquement un peu en retrait, à l’exception du guitariste Dorian Sorriaux, qui n’en finira pas de bluffer le public par ses solos de guitare impressionnants.
Côté setlist, si le groupe est en tournée suite à la sortie de leur album Lady In Gold, dont la chanson éponyme a été choisie pour commencer le concert, nous aurons également droit à de nombreux morceaux du précédent album Blues Pills : High Class Woman, Ain’t no change, Black Smoke, et enfin Little Sun dans une version étendue qui terminera magnifiquement le set… avant le rappel.

Afin de calmer un peu les choses, la belle Elin commence ce rappel par la chanson I felt a change, où elle chante toute seule en s’accompagnant au piano. Une transition tout en douceur avant un final puissant, avec une reprise de Jefferson Airplane, Somebody to Love, puis la très énergique Devil Man pour clore cette soirée en apothéose.

Alors pour terminer, une seule chose à dire, Blues Pills : merci.

Auteur : Sylvain Ginestet

Photos : Antony Chardon