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De nombreux amateurs ont pris d’assaut l’Impériel Bell en début d’après-midi samedi dernier afin d’avoir une place de choix pour le passage de Grave Digger et de Blind Guardian dans la vielle capitale. Malgré la pluie, il y avait une longue file d’attente sur la rue Saint-Joseph et ces derniers attendaient avec impatience le retour du groupe en tête d’affiche.

Il n’est donc pas surprenant de voir la formation Grave Digger arriver sur scène devant une salle comble. Ne perdant pas de temps, la formation entame leur prestation avec les succès Headbanging Man et The Dark Of The Sun, au grand plaisir des amateurs. N’ayant aucun complexe, Chris Boltendah interagit régulièrement avec la foule et ne se gêne pas pour en demander plus des amateurs pendant l’introduction de la pièce Ballad Of A Hangman. C’est aussi durant cette dernière que les premiers signes de thrash se manifesteront, au grand plaisir des musiciens sur scène. Menée par Jens Becker à la basse et Axel Ritt à la guitare, la foule s’enflamme rapidement lors de la pièce Season Of The Witch. Le groupe rend hommage à Lemmy en lui consacrant la composition Tatooed Rider, tirée de leur dernier album. Alex enchaine les solos et les poses de rockstar de manière totalement naturelle sans manquer de notes et en affichant un grand sourire. L’enchainement des titres Excalibur, Rebellion (The Clans Are Marching) et Heavy Metal Breakdown sera très bien reçue et soutirera le maximum de la foule. À voir le l’enthousiasme des musiciens sur scène, il est fort probable que la réaction de la foule était au-delà de leurs attentes. Malgré une prestation d’une heure qui représentait bien la carrière du groupe, les amateurs auraient bien apprécié quelques compositions supplémentaires.

Maintenant que l’apéritif est chose du passé, la foule se compacte davantage et scande à plusieurs reprises le nom de la formation Blind Guardian pendant que les techniciens font les préparatifs sur scène. C’est donc vers 21h15 que la formation allemande arrive sur scène sous l’introduction de la pièce The Ninth Wave. Il n’en fallait pas plus pour que la foule devienne hystérique. Visiblement heureux de revenir dans la ville de Québec, Hansi interagit avec la foule régulièrement entre les pièces Welcome To Dying, Nightfall et Time What Is Time. Quelle excellente manière de commencer le spectacle et de survolter la foule pour ce qui va suivre! C’est à ce moment que Hansi mentionne que le groupe va maintenant jouer l’intégralité de l’album Imaginations From The Other Side. Même si les pièces sont jouées dans le même ordre que sur l’album, la musique est très fluide et l’intensité des mélodies génère une réaction surréelle chez les amateurs. Ces derniers chantent toutes les paroles à pleins poumons sans que Hansi en fasse la demande. Cette dernière ne laissera pas le temps au groupe de se retirer en coulisse avant d’entamer le fameux olé olé et taper du pied pour les faire revenir sur scène. Alors que Hansi essaie de s’adresser à la foule lors du rappel, les amateurs scandent le titre de la pièce Majesty. Le groupe poursuivra avec l’excellente Bard’s Song – In The Forest et le classique Mirror Mirror qui est toujours joué en fin de spectacle. Comme cette soirée avait une sensation très particulière, il était totalement normal que la formation ajoute le titre Valhalla au rappel, ce qui survoltera la foule une fois de plus. Même si cette dernière s’est donnée à fond tout au long du spectacle, les amateurs puisent dans leurs réserves et chantent le refrain haut et fort pendant quatre longues minutes en compagnie de Frederik à la batterie, au grand plaisir des musiciens sur scène.

Comme toute bonne chose à une fin, c’est ainsi que se termine l’excellente prestation qui aura duré deux heures et quinze minutes. Bien entendu, Hansi ne pouvait passer sous silence l’enthousiasme de la foule et ne s’est pas gêné pour mentionner qu’encore une fois, les amateurs ont démontré pourquoi la ville de Québec est considérée comme la capitale de métal en Amérique du Nord.

Cette soirée magique restera gravée dans la mémoire des amateurs et dans celle des musiciens à tout jamais et aurait mérité d’être enregistrée tellement tout était parfait.

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Auteur: Albert Lamoureux

Crédit photo: Paul Blondé (Archives Thorium)