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Dimanche 23 octobre 2016 – Ce soir, nous nous rendons au Bikini pour assister à ce qui est probablement l’un des concerts de métal extrême les plus attendus de cette année 2016 en région Toulousaine. Cela fait des mois que l’on entend parler cette fameuse grosse affiche orientée black metal et composée de Secrets of The Moon, MGLA et Behemoth. Plateau organisé par SPM Prod. Les gens sont clairement enthousiastes et ont très largement répondu présents, le Bikini n’affiche pas complet mais presque, avec plus de 1100 personnes. Un public assez éclectique avec des puristes, des curieux, des vieux mais surtout des jeunes voire même très jeunes.

Les portes s’ouvrent vers 18h30, les gens pénètrent tranquillement dans la salle, certains ne sont venus que pour MGLA, d’autres uniquement pour Behemoth mais ce sont les allemands de Secrets of The Moon qui vont ouvrir le bal. Formée en 1995 et porteuse de nombreux EPs, 6 albums dont Sun, sorti en 2015, la bande n’a néanmoins jamais été très populaire et pourtant…
A 19h, les lumières s’éteignent et les allemands apparaissent. Le talentueux vocaliste/guitariste encapuchonné Philipp Jonas « sG » s’installe en compagnie du guitariste Michael Zech « Ar », présent depuis 2009. Nous retrouvons Erebor à la batterie, membre de SOTM depuis 2014 mais aussi ex-batteur de Nargaroth et actuel de Thulcandra (avec Steffen Kummerer d’Obscura). Enfin, le guitariste de Dark Fortress (que j’ai eu la chance d’apprécier au Hellfest), Tryptikon, Victor Bullock « V.Santura » est ce soir, à la basse (il était même présent avec Celtic Frost lorsque je les avais vus avec Kreator en 2007). En résumé, le line-up est excellent. Secrets Of The Moon qui, auparavant, distillait du pur black metal a évolué vers un style beaucoup plus atmosphérique, oscillant entre post-rock et doom teinté de black. Leur musique reste cependant très sombre et mélancolique.
Il est 19h, le set démarre avec la sublime Hole qui nous plonge d’entrée de jeu dans l’univers occulte et saisissant de SOTM. Le réglage sonore est parfait et nous permet de savourer chacune des notes délivrées par les musiciens, le son des guitares est ample, rugueux et mélodieux à la fois, c’est beau, waouh ! On se délecte également de la magnifique voix de sG. Son timbre sur les parties claires est envoutant, il contraste merveilleusement avec son chant black éraillé et puissant. L’artiste semble ne faire qu’un avec sa guitare, il est totalement habité, il se balance, se met à genoux, lève les bras…on peut dire qu’il vit sa musique. Quel bonheur d’entendre la prégnante Seven Bells, tirée de l’album éponyme sorti en 2012, la rythmique lente est hypnotisante, les coups de double pédale assénés par Erebor ainsi que le chant hargneux vous prennent aux tripes. J’ai fermé les yeux et j’ai voyagé dans les méandres obscurs des compos de Secrets Of The Moon durant 50 minutes, en compagnie de mon amie la chair de poule. Un voyage qui s’achève sur une note très black metal avec la fameuse et torturée Lucifer Speaks. Quasiment une heure, c’est énorme pour une première partie mais j’avoue que j’aurai bien continué à planer encore un peu.
Il y a des groupes comme ça, que j’écoutais il y a 10 ans et que je ne pensais pas forcément voir un jour étant donné qu’ils ne passent que trop rarement. Pas de déception mais bien une belle grosse claque dans la figure, Secrets Of The Moon m’a totalement ensorcelée et restera pour moi la meilleure prestation de la soirée : magique.

Bien que MGLA (Mgwa et non pas M.G.L.A ou Uhmgla qui signifie brume) se soit formé en 2000, cela ne fait pas si longtemps qu’on l’on entend parler d’eux en France. Les polonais avaient fait mouche en 2012 avec la sortie d’un second album With Hearts Toward None, et faisaient leur retour l’an dernier avec une troisième et délicieuse galette : Exercises in Futility. Le groupe était passé au Hellfest cette même année, je n’avais pas pu assister à leur prestation dont j’ai globalement entendu de bons échos, voici donc l’occasion de se rattraper. La salle est bondée, il faut dire que MGLA est presque aussi attendu que Behemoth.
Le Bikini s’assombrit, les polonais arrivent sur scène en perfectos et les visages masqués par des cagoules. Pas de décor, pas d’artifice ni de visage, c’est un peu comme si l’on fermait les yeux pour simplement écouter la musique. Les mecs sont en place et nous balancent Further Down the Nest I en guise d’introduction suivi de Exercises in Futility I. Tu voulais du black metal ? Et bien tu es servi, MGLA c’est du bon black metal bien malsain et bien bourrin avec ces rythmiques frénétiques, ces riffs surpuissants et ce chant très grave, caverneux. Les zicos ne communiquent pas et ne bougent pas d’un poil, ils sont carrés et livrent leurs compositions complexes, sombres et brutales de façon impeccable. Le public, qui se reçoit une belle décharge de violence se met en mouvement, ça commence à pogoter dans le pit. Des slammeurs se lancent également au grand désespoir des puristes… il faut dire que ce style de musique n’est pas réellement propice à ce genre de pratique. Alors, sachez les mecs qu’il y a Sabaton en concert en 2017, là vous pourrez vous lâcher.
Le quatuor nous offre un tour complet de sa discographie avec une setlist équilibrée, Mdłości I, Groza I ou encore With Hearts Toward None I..et se terminera avec Exercises in Futility VI.
Tout a été parfaitement exécuté, c’était très très bon mais je dois dire que je suis tout de même déçue, et oui. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n’arrive pas à retrouver l’émotion. Quand j’écoute MGLA dans mon casque, je me laisse transporter et m’évade complètement. Ce soir les titres m’ont semblés beaucoup trop linéaires. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai totalement été transcendée par SOTM mais il me manquait quelque chose. Alors, je n’ai plus qu’à réitérer la chose et voir si je change d’avis.

Le plateau est transformé, il faut de la place pour le décor de Behemoth : backdrop géant, batterie surélevée entourée d’estrades et de bannières, sublimes pieds de micros… Les polonais sortent, comme toujours la grosse artillerie. Les fans sont venus nombreux pour assister à cette messe noire, l’heure fatidique approche et on se sent de plus en plus compressés.
Pas réellement fan du groupe, j’ai tout de même assisté à trois shows de Behemoth en festival (Hellfest 2007/2014 et Xtreme Fest 2015). Je n’arrive jamais à vraiment rentrer dedans, et finis souvent pas m’endormir ou tout simplement m’en aller. Je ne suis cependant pas réfractaire et j’ai envie de comprendre pourquoi tout le monde est si fan, je décide donc de rester devant et voir si la proximité change quelque chose.
21h, nous sommes de nouveau plongés dans le noir, l’introduction retentit, les musiciens costumés et grimés apparaissent, ils sont acclamés par une foule déjà euphorique. C’est alors qu’Adam Darski alias Nergal monte sur scène, brandissant deux torches enflammées afin d’annoncer le début des hostilités. Le frontman attrape sa guitare, les premières notes de Blow Your Trumpets Gabriel résonnent. Behemoth va d’ailleurs nous servir l’intégralité du dernier album Satanist sorti en 2014. Il est clair que visuellement ça déchire, d’abord le décor impressionnant (et encore, il leur arrive d’avoir encore plus de choses) mais aussi le jeu de lights léché ainsi que le jeu de scène des musiciens. Orion, à la basse et Seth à la guitare, entourent Nergal. Les trois compères en jettent dans leurs tenues et ne manquent certainement pas de charisme, ils bougent, ils viennent flirter avec le public et vont régulièrement se placer devant les bannières qui leur donnent des ailes. En tout cas, le black/death de Behemoth, bien que grandiose, ne me donne pas d’ailes, je n’arrive toujours pas à décoller… Ils envoient trop d’informations pour ma petite tête, trop de trucs à regarder, trop de blast, trop de technique, je ne ne sais pas… C’est trop dense et ça me semble redondant. En Cd ça m’apaise, en live ça m’ennuie. Je vois tout le monde à fond, je dois avoir un problème ? Heureusement, il y a des titres comme Ora Pro Nubis Lucifer ! Un morceau brutal mais bien moins lourd et plus groovy que les autres. Assis derrière sa batterie, Inferno assure solidement le rythme saccadé avec moins de double pédale. Rythmique doublée par l’impressionnant Orion qui gère à la basse ça, ça me fait du bien dans les oreilles ! Le public est chaud, les pogos repartent de plus belle, les slammeurs reprennent du service et les cheveux virevoltent. Il faut avouer que Nergal a un growl impressionnant et qu’en plus d’être un artiste talentueux, c’est une vraie bête de scène, ultra charismatique. Il prendra la parole devant son sublime autel afin de saluer la foule et rappeler qu’ils n’étaient pas revenus ici depuis 99 (gros coup de vieux pour certains). Il tiendra son rôle de maître de cérémonie durant tout le set, s’équipant de son encensoir afin d’adresser une prière à Lucifer et prendra 30 petites secondes pendant In the Absence Ov Light pour venir célébrer l’Eucharistie auprès des fans du premier rang (contrairement à Papa Emeritus, il n’a pas recruté de none).
Après avoir offert l’intégralité de cet album, le groupe nous joue quelques anciens titres, plus black, comme Conquer All ou Pure Evil and Hate (ahhhhhhh celui-là aussi démonte en live). Les membres de Behemoth s’éclipseront après Chant for Eschaton 2000, remerciés par les chaleureuses clameurs des spectateurs.
Un très beau show parfaitement bien exécuté, un vrai spectacle qui aura satisfait les metalheads présents ce soir.

Merci à SPM pour cette très belle soirée, avec un énorme coup de cœur pour Secrets Of The Moon. Concernant Behemoth, c’est du grand art ! Peut-être faudrait-il que je les vois avec un orchestre pour réellement prendre mon pied ? Ou bien sans artifice ? Qui sait, peut-être que je verrais ça un jour…

 Auteure: Fanny Dudognon

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Secrets of the Moon


Mgła


Behemoth

Photographe : Antony Chardon

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