Je vais le dire d’emblée, je n’ai jamais été un grand fan de Pink Floyd. Au secondaire, alors que la plupart trippait sur eux ou Led Zeppelin, j’y allais déjà avec des trucs plus agressifs. Mon adolescence n’a donc pas été bercée par ces géants de rock progressif et je n’ai donc aucun attachement sentimental pour pour le groupe. C’est donc sans aucune attente que je me présente dimanche soir à la Salle Wilfrid-Pelletier où le groupe hommage The Australian Pink Floyd Show allait offrir un concert spécial où l’intégralité du légendaire album The Dark Side Of The Moon allait être interprété.

The Australian Pink Floyd Show : Quand un groupe hommage te fait aimer l’original

The Dark Side Of The Moon est un de ces albums où il est impossible de sauter une chanson sans perdre l’essence de l’oeuvre. C’est donc devant une salle pleine à craquer de gens de tous âges que le groupe a entamé ce périple d’une quarantaine de minutes qui s’est avéré mémorable. Le son est excellent, la foule est conquise d’avance et avec tous les effets scéniques, l’immersion est instantanée. Il y a des pièces sur l’album que je n’aimais pas tant que ça mais qui prennent tout leur sens live, c’est le cas de la pièce étourdissante On The Run qui devient alors essoufflante. On ne peut pas non plus passer à côté de classiques comme Time et Money mais je dois dire que le moment fort de cette prestation était l’interprétation de The Great Gig In The Sky où les choristes se sont solidement époumonées, c’était du grand art à donner des frissons! Un autre moment fort a été l’interprétation de la pièce Us & Them, beaucoup plus mélancolique qui est vraiment venue me chercher. Ce fut un moment magique, du début jusqu’à la fin.

Question de battre le fer pendant qu’il est encore chaud, le groupe a enchaîné avec les cinq premières chansons du mythique album The Wall, un moment attendu par beaucoup de spectateurs. Durant Another Brick In The Wall Pt.2, un immense personnage gonflé représentant le professeur diabolique présent dans le vidéoclip de la chanson prenait place à droite de la scène, un moment très cool.

C’est malheureusement après un court entracte de 20 minutes que les choses sont un peu tombées à plat pour moi avec l’interprétation de chansons qui ne m’ont pas du tout accroché. Shine On You Crazy Diamond (I-V) est un classique pour plusieurs mais après un moment punché comme Another Brick In The Wall, j’ai trouvé que ça avait un peu gâché le rythme. Le tout a été suivi des pièces Learning To Fly et Keep Talking, chansons plus récentes dans le répertoire du groupe, qui m’ont laissé quelque peu indifférent. Tant qu’à jouer une chanson de The Divison Bell, j’aurais choisi High Hopes sans aucune hésitation. Comme finale, nous avons quand même eu droit à du gros calibre avec l’excellente Comfortably Numb.

Une chose que je peux affirmer, c’est que je suis sorti de la salle conquis par l’interprétation et le professionnalisme du groupe. Leur but est de faire revivre l’expérience d’un véritable show de Pink Floyd et je n’ai aucun doute quant à leur capacité d’exceller dans cette voie. Une très bon spectacle!

Setlist : Speak To Me, Breathe, On The Run, Time, The Great Gig In The Sky, Money, Us & Them, Any Colour You Like, Brain Damage, Eclipse, In The Flesh?, The Thin Ice, Another Brick In The Wall Pt.1, The Happiest Days Of Our Lives, Another Brick In The Wall Pt.2, Shine On You Crazy Diamond (Parts I-V), Wish You Were Here, Learning To Fly, Keep Talking, Sheep, One Of These Days, Run Like Hell, Comfortably Numb

Auteur : Maxime Pagé