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Asaf Avidan

Lundi 10 octobre 2016 – C’est toujours avec beaucoup de plaisir que je rejoins la place Dupuy pour assister à un concert dans la très belle salle de La Halle aux Grains. Et ce soir quel meilleur endroit pour accueillir la nouvelle tournée solo d’Asaf Avidan ! Car avec Into The Labyrinth, c’est seul, que l’israélien à la voix d’or se produit sur les planches. Un live intimiste dans la plus pure tradition des songwriters, qu’il avait déjà offert à son public en 2014 avec la tournée Back to Basics et j’étais alors ressortie du Théâtre de l’Archipel de Perpignan, foudroyée par sa performance aussi belle que profonde. La dernière fois que je l’ai revu, il fêtait ses 35 ans au Zénith de Toulouse ; 19 mois plus tard il est enfin de retour dans la ville rose et je me réjouis de ce quatrième rendez-vous scénique avec Asaf.

Lorsque retentit la sonnerie, les spectateurs venus nombreux prennent place dans la salle, subitement plongée dans l’obscurité à 20h38. Asaf Avidan fait alors son entrée et salue silencieusement le public. S’il y en a bien un à qui l’on ne reprochera jamais de porter un marcel et des bretelles, c’est lui ! Il a pris place sur son tabouret et débute, guitare sèche en mains, les deux premiers morceaux du concert. Il s’empare ensuite d’une autre de ses guitares pour interpréter Gold Shadow, la scène est alors éclairée d’un halo rouge ; ce qui n’est pas pour déplaire à nos photographes, l’atmosphère demeurant très sombre depuis le début du concert. En sirotant une gorgée de son verre de rosé, Asaf nous adresse un “Enchanté Messieurs Dames” avec un adorable accent. Le chanteur aime se raconter à son public, comme à chacun de ses concerts. Après un intermède in english, Asaf reprend le fil de ses interprétations et poursuit avec Reckoning Song. L’effet est immédiat sur moi : les frissons me parcourent. Quel organe Monsieur ! A travers ses tournées solitaires, Asaf explore et réinterprète ses albums et nous offre ce soir une version inouïe de Love or leave it. Il intensifie le spectacle en mêlant l’harmonica, les percus ou encore les pédales loop sur lesquelles il enregistre aussi bien ses instrus que ses propres chœurs. Sonorités sensuelles, arabiques ou blues, l’intime concert d’Asaf se renouvelle et nous transporte en différents univers. Un show béni par une standing ovation qui entrainera un premier rappel, reprenant entre autres Over My Head à la demande du public. Une deuxième standing ovation fera revenir sur scène l’ému et généreux Asaf Avidan, qui grattera à nouveau ses cordes et interprètera le premier couplet de Conspiratory Visions Of Gomorrah en français. S’achèvent alors ces deux bonnes heures de live… récompensées par les applaudissements du public toulousain à nouveau debout.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon

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ASAF AVIDAN

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