Mardi dernier, le Théatre National de Montréal annonçait complet pour la venue de la tournée All Our Gods Have Abandoned Us. Une soirée pleine de surprises et d’émotions attendait les milliers de fans présents. C’est devant un National sold out qu’a joué le band australien Make Them Suffer. Belle performance, son tight, des petits moves de danse, on aime ça. J’avais entendu le nom à quelques reprises dans le passé, mais c’était la première fois qu’ils venaient à Montréal. Je crois que les fans présents n’ont pas été déçus du tout.

Il y a eu un léger débordement de la foule lors de la prestation de Stray from the Path. En appelant les fans à faire du body surfing, le chanteur du band ne devait pas s’attendre à ce genre de réponse des montréalais. Plusieurs dizaines de personnes se sont lancées, mais personnes pour les rattraper. Les bodyguards ce sont mit de côté se disant que ce n’était pas leur job.. Yea Right. Le band a même arrêté leur prestation pour faire passer un message assez direct aux gardes de sécurité. Sam Carter, le leadsinger d’Architects, s’est même faufilé du backstage pour aller leur parler. Malgré la non-réponse des messieurs de la sécurité, SFTP se sont dit : fuck vos barrières, nous on veut notre monde près de nous et ça a bien fonctionné. SFTP est le genre de band qu’à chaque show je me dis : « wow, c’est le meilleur show que j’ai vu d’eux » et CE depuis environ 8 ans, depuis la première fois que je les ai vues au Underworld. Le frontman Drew Dijorio était tout en énergie et faisait ses fameux petits moves de danse. Encore une fois, il a remercié les fans de toujours être au rendez-vous depuis tout ce temps et en si grand nombre. Un mix de vieilles et de nouvelles chansons s’est fait entendre durant leur set et cela a fait le bonheur de plusieurs personnes présentes. Le band de Long Island est bien connu pour dénoncer des situations sociales/politiques injustes, que ce soit par rapport à l’abus de pouvoir de la police ou bien de l’abus de vente de médicaments. Comme à son habitude, le chanteur a pris deux petites minutes pour exprimer sa haine qu’il a envers la situation d’abus sexuel du chanteur du band Lost Prophet. Ils ont ensuite joué la chanson D.I.E P.I.G qui parle justement de Ian Watkins. C’était encore une fois, une merveilleuse prestation qui s’est terminée trop rapidement.

Finalement, arrive sur scène Architects, le band tant attendu de plusieurs centaines de fans présents. Le band a ouvert le bal avec leur chanson Nihilist, ce qui a fait monter la chaleur d’un cran dès le début. Les fans ont répondu avec un méga pit et beaucoup de cris. Les gens ont chanté à tout cœur tout au long de la prestation, c’était beau à voir. Un jeu de lumière assez éblouissant s’est fait aller tout le long du set. Il n’aurait pas fallu qu’il y ait de personne épileptique dans la salle parce que ces lumières te garantissaient une crise directe. C’est avec un mélange de vieille et nouvelle chanson que le band a complété sa prestation. Ils ont terminé leur set avec la chanson Naysayer pour ensuite quitter la scène pendant plusieurs minutes. C’est à ce moment que la foule en a redemandé et tout le monde s’est mis à crier “ARCHITECTS” à s’en arracher les poumons. Ils sont finalement revenus sur scène et ont joué deux chansons de plus. Entre celles-ci, le chanteur Sam Carter en a profité pour faire un discours sur le défunt guitariste, Tom Searle, qui est décédé en 2016 suite à une bataille de trois ans contre le cancer. Son discours rempli d’émotions s’est fait avec tous les membres du band tournés dos à la foule. Avec tous les cris et les applaudissements de la foule, le lead singer a même dû se retourner quelques secondes pour retrouver ses émotions. Il lui a finalement dédié la dernière chanson de la soirée, Gone With the Wind et c’était vraiment émouvant. C’est rare de voir des bands dealer avec la mort d’un membre et d’un frère de cette façon et je leur lève mon chapeau de continuer à faire des tournées en son honneur.

Auteure: Elizabeth Gauthier

Crédit photo: Architects