swordLe groupe stoner The Sword nous présentent leur cinquième album, intitulé High Country. Ceux qui s’attendent à un opus aussi lourd qu’un Age of Winters ou qu’un Apocryphon risquent d’avoir une surprise: cet album prend des teintes qui se rapprochent plus du hard rock que le matériel précédent du groupe.

The Sword présente toutefois un album très mature, qui garde plusieurs des éléments heavy du groupe tout en ayant une approche moins agressive. Le riff se développe moins en cascade mais le flot reste ininterrompu et envoûtant. Les morceaux se suivent et semblent s’imbriquer parfaitement les uns avec les autres.

L’album s’ouvre sur là courte instrumentale Unicorn Blood, qui net immédiatement la table pour Empty Temples.

Argatha, une instrumentale de deux minutes, regorge d’effets étranges et atmosphériques qui donnent directement sur Seriously Mysterious. La pièce la plus downtempo présente moins d’attraits que les autres, mais contribue grandement à l’atmosphère un peu mystique qu’on retrouve au fil de l’album. La suivante, Suffer No Fools, reprend par contre le bon vieux rythme effréné qu’on a appris à aimer chez The Sword. Early Snow donne fort, avec un rythme syncopé qui accroche tout de suite l’auditoire. Elle se termine avec l’apparition soudaine d’instruments à vent pour le dernier couplet, qui viennent complémenter une mélodie déjà bien développée. Le morceau suivant, The Dreamthieves, est celui qui fait le plus penser aux plus vieux succès du groupe, toit en gardant le côté plus tranquille qu’on retrouve tout au long de High Country. Buzzards nous offre une chanson simple, portée sur un riff efficace, qui reste pris dans la tête après une seule écoute.
L’intermède acoustique Silver Petals est étrange venant du groupe, mais déconstruit parfaitement la tension accumulée tout au long de l’album avant de mener à Ghost Eye, qui reprend un gros riffing bien gras. High country se termine sur la lente Dust et sur le riff presque bluesy de The Bees of Spring.

Somme toute, High Country est un drôle d’animal pour un groupe comme The Sword. Il en ressort une richesse et une texture qu’on ne retrouvait pas dans lors œuvres antérieures du groupe, au coût d’une partie de leur lourdeur caractéristique.

Note : 8.5 / 10

Auteur: Phil Mandeville