DSC_0991

01 juin 2015 – Une soirée qui s’annonce des plus éclectiques ce soir aux Foufounes Electriques entre le post black metal de Vattnet Viskar, le death de Necrophagia et le black résolument brutal de 1349. Un petit retard me prive de la performance de Point Blank Rage malheureusement.

La soirée commence donc par les américains de Vattnet Viskar (et oui les gars du New Hampshire ont nommé leur groupe en suédois, Encyclopedia Metallum traduit ça par « le murmure de l’eau ») qui commencent à jouer devant une salle assez clairsemée. Le groupe m’est totalement inconnu alors que leurs deux opus sont signés chez un gros label (Century Media), je ne sais donc pas vraiment à quoi m’attendre. Le groupe est très énergique sur scène. Leur musique s’inscrit dans la lignée de groupes tels que Deafheaven (qui sera d’ailleurs cet été au Heavy Montreal). Leur son est bon et les gars sont visiblement motivés (le batteur est déchaîné !).

Contrairement à moi qui découvre pendant le show, beaucoup semblent très impatients de la première canadienne de Necrophagia. Le groupe de death metal américain n’en est pourtant pas à son premier essai et existe depuis les années 80 ! Leur death metal est assez varié, le son est bon, pesant et met bien en valeur le côté sombre de leur musique. A l’exception du chanteur, les autres membres du groupe restent assez statiques. Killjoy (chant) s’amuse même avec un bras et une tête coupés pour parfaire l’ambiance gore.

Je fais partie des sceptiques qui ont eu quelques difficultés à apprécier le tournant des norvégiens de 1349 avec l’album Revelations of the Black Flame (2009, Candelight) après le déluge sonore des premiers essais. Le dernier opus Massive Cauldron of Chaos (2014, Indie Recordings) a cependant reçu un assez bon accueil de la part du public et je laisse donc mes préjugés à la porte. Le show est résolument black metal. Même s’il manque d’accessoires pour magnifier le tableau du parfait petit adorateur de Satan, on redouble de corpse paints et de bracelets à pics sur scène. Le groupe investi bien la scène des Foufounes Electriques et parvient à gérer l’espace restreint sans paraître statique. Les norvégiens piochent dans une grosse partie de leur discographie notamment les premiers albums Liberation (2003, Candelight) avec l’excellent Riders of the Apocalypse et aussi Hellfire (2005, Candelight) avec I am Abomination. Pour parfaire l’ambiance black metal, le groupe communique peu avec le public pendant le show mais Ravn (chant) fini tout de même par un tour de scène à serrer les mains. Au final un assez bon show malgré un son un peu brouillon. Les morceaux plus récents passent finalement bien l’épreuve du live (le public est même gratifié de certains passages en voix claire) mais je reste un adepte des premiers rituels.

Auteur & Photographe : Thomas Mazerolles